L'Amiens SC, qui menait 2-0 à la 27e minute, grâce à deux buts de Poyet (24e) et Marega, s'est fait rejoindre en l'espace de deux minutes par le GFCA Ajaccio. Grâce à des des buts de Fabre et Tshibumbu (33e et 35e), les visiteurs sont revenus à la hauteur de leurs adversaires avant de céder du terrain juste avant la pause : Pouye a permis aux Amiénois de reprendre l'avantage juste avant la pause (3-2, 42e).
Les affaires ajacciennes ne s'arrangeaient pas en seconde période puisque Marega doublait la mise à la 74e minute, mais plus que ce que ce qui se passait à La Licorne les ajacciens s'intéressaient aux rencontres de Dunkerque, Colmar et Carquefou.
Pas de souci en provenance d'Alsace ou le Racing de Strasbourg dominait Dunkerque 3 à 0. Et pas davantage de Boulogne qui tenait Colmar à distance (2-0).
La seule petite inquiétude est venue de Luzenac ou pendant un petit moment Carquefou menait à la marque avant de se se faire rejoindre (2-2).
Des résultats totalement favorables au GFCA qui, c'est sûr ce soir, rejouera en Ligue 2 au mois d'Août prochain.
Bravo.
Une défaite au goût de victoire
Fantastiques Diables Rouges. Ils sont allés dans la Somme avec la détermination des gagneurs. Ils ont tout fait pour s’imposer mais ils ont perdu. Dans le même temps, les suivants immédiats, ceux qui croyaient encore à une accession possible, ont perdu également. Le jeu mathématique du moins par moins égale plus, a fait le reste. Perdant-gagnant ! Sans attendre les deux dernières journées, le GFCA retrouve un an après la Ligue 2
Les Ajacciens retrouvent donc la « petite élite », une Ligue 2 qu’ils avaient quittée l’année dernière après une saison semée d’embuches et de grosses embrouilles.
Les choses sont revenues à leur place originelle. Avec un retour au purgatoire qui a été digéré tant bien que mal par un groupe, par une ville, par un peuple rouge et bleu qui s’accrochait à sa passion avec l’énergie du désespoir.
« On va se battre, on remet tout en question pour revenir au meilleur niveau. On ne va pas se laisser faire, nous allons jouer avec notre cœur, avec nos tripes, avec notre âme pour retrouver l’élite. »
Eh bien voilà nos valeureux représentants couronnés. Heureux d’être les héros d’une soirée totalement folle où seul le résultat compte. Négatif pour les Ajacciens, plus encore pour les poursuivants à une éventuelle montée, malheureux pour ceux qui y croyaient encore à quelques minutes du coup de sifflet final.
Le GFCA, il est vrai, fort de son avance non négligeable, a gagné ses galons en passant un test pour le moins négatif. Il est des jours comme ça, où tout se passe dans des conditions idéales, où la vie se déroule comme un long fleuve tranquille, où le jackpot vient judicieusement se poser sur la tête d’un conquérant à une éphémère accession. Voilà qui est fait.
Le président d’honneur du club, le populaire Fanfan Tagliajoli l’a justement compris lorsqu’il déclarait dans les vestiaires vendredi soir : « Paris a perdu et est champion de France. Nous, c’est la même chose, on a perdu et on monte en Ligue 2. Que demander de plus à nos joueurs ? »
Vendred soir, pour le GFCA, c’était la victoire en perdant. Le sourire à la place des larmes. Olivier Miniconi pouvait être fier de ses bonhommes. Ils ont joué le grand jeu toute une saison durant. Thierry Laurey leur a inculqué le savoir-faire d’une équipe qui avance. Et le public, car il ne faut pas l’oublier, le public de Mezzavia, le fidèle parmi les fidèles, lui a donné les ailes de la victoire.
L’aventure ne fait que commencer. La suite nous réserve des lendemains qui chantent.
« GFCA, GFCA, jamais ne périra » chantaient hier soir les supporteurs dans le centre ville au son des klaxons et des pétards, toutes banderoles déployées.
J. F.