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Législatives 2024. Jean-François Luciani (Avanzemu) veut porter à Paris la voix du monde économique corse


le Lundi 17 Juin 2024 à 21:09

Jean-François Luciani représente le mouvement Avanzemu dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Ce lundi, premier jour officiel de campagne, le candidat s’est lancé dans l’arène à Ajaccio aux côtés de son suppléant Denis Pinelli, 1er adjoint au maire d'Azzana, mais aussi de personnages centraux du parti à l’instar de Jean-Christophe Angelini, le président d’Avanzemu à l’Assemblée de Corse, de Pascal Zagnoli, le secrétaire national du PNC ou encore de Paul-André Colombani, le député sortant de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud. Chef d’entreprise et président de la fédération du BTP de Corse-du-Sud – poste dont il vient de démissionner pour pouvoir se lancer pleinement en politique – il veut avant tout défendre l’idée d’un développement harmonieux sur le territoire. Il explique les raisons de son engagements et détaille ses priorités pour CNI.



Jean-François Luciani (à droite) est le candidat du PNC-Avanzemu dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud. Aux côtés de son suppléant Denis Pinelli (à gauche), il compte faire entendre la voix du monde économique corse dans cette campagne.
Jean-François Luciani (à droite) est le candidat du PNC-Avanzemu dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud. Aux côtés de son suppléant Denis Pinelli (à gauche), il compte faire entendre la voix du monde économique corse dans cette campagne.
- Vous êtes un nouveau venu en politique. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans cette campagne des législatives sous les couleurs du mouvement Avanzemu ?
- C’est avant tout les convictions qui animent Jean-Christophe Angelini et ses amis. Avanzemu propose un espace dans lequel on peut être force de proposition. En tant que chef d’entreprise, c’est un challenge que j’ai souhaité relever. 
 
- Alors que vous œuvrez dans le monde économique, Denis Pinelli, votre suppléant, est pour sa part un acteur très impliqué dans le monde associatif. Le fait d’être un binôme constitué d’acteurs de terrain sera-t-il un atout pour cette campagne ?
- Cela a un sens car nous avons la chance d’avoir un ancrage territorial fort. Et puis nous avons une vision sur le monde de l’entreprenariat, du privé notamment. 
 
- Quels seront vos thématiques de campagne ?
- Quand on est chef d’entreprise, on a un besoin légitime et fondamental d’avoir une vision. L’autonomie est l’opportunité qui pourrait se présenter à nous de pouvoir organiser un schéma d’aménagement dans lequel le privé pourrait avoir toute sa place. C’est en sens que cette démarche est probante. Nos thèmes de campagne seront donc l’autonomie, mais aussi la place de l’économie dans cette autonomie. Ce sera également le social, les Corses n’étant épargnés par les problèmes d’ordre financier ou de retour à l’emploi. Le quotidien parle pour nous.
 
- Quelle est la priorité pour votre circonscription ?
- C’est de considérer un développement harmonieux du territoire. Ajaccio est un territoire qui se meut. La vision des socio-professionnels que nous sommes aura besoin d’être entendue afin que l’on puisse trouver notre place dans cet espace.
 
- Si vous êtes élu, comment comptez-vous poursuivre le travail parlementaire sur l’autonomie ? 
- Nous travaillerons certainement de façon beaucoup plus active que cela a été fait jusqu’à présent. La société civile doit aussi pouvoir participer de façon beaucoup plus massive. 
 
- Poursuivrez-vous le travail entrepris pour que les Corses puissent avoir un meilleur accès aux soins de santé et qui s’est notamment traduit par la proposition de loi de Paul-André Colombani ?
- Bien évidemment. Quand on voit que plusieurs fois par semaine les avions du matin sont pleins parce que des Corses doivent se rendre sur le continent pour se faire soigner, la création d'un CHU est nécessaire. 
 
- Autre sujet prégnant en Corse : les difficultés d’accès au logement. Quelles mesures pourrez-vous porter en la matière ?
- C’est assez incompréhensible qu’on ait cloisonné l’action de construire, notamment avec la loi Zéro Artificialisation Nette. Cela va devoir se décanter car on ne pourra pas rester longtemps dans une situation où de jeunes couples et des salariés ne peuvent pas se loger. Nous sommes face à une situation de tension indigne. Le logement est à mon sens le combat prioritaire au sein du projet autonomie. C’est le socle du développement.
 
 

- Ces élections législatives peuvent représenter un point de bascule. Il était de facto important qu'Avanzemu et le PNC se positionnent sur cette 1ère circonscription de Corse-du-Sud ?
- Le PNC a été présent sur quasiment tous les combats électoraux depuis longtemps. Ce qui va se passer au Palais Bourbon risque d’être inédit et la stabilité est un gage. Les extrêmes que nous risquons de rencontrer si nous sommes élus auront besoin d’être apaisés par les gens sains, stables et sereins que nous sommes. 
 
- La famille nationaliste part toutefois de nouveau divisée pour ce scrutin, notamment sur cette 1èrecirconscription de Corse-du-Sud où vous serez opposé à des représentants de Femu a Corsica et Core in Fronte. Cela ne risque-t-il pas de jouer en votre défaveur ?
- La division a été produite, choisie et assumée par certains. Nous, nous avions le sentiment fort que l’on pouvait revenir à ce qui existait auparavant.  Nous avons attendu jusqu’à il y a peu que la raison l’emporte. Il s’avère qu’il n’y a point eu de raison et nous tirons donc les enseignements de tout cela. Nous aurions pensé que le côté inédit et très particulier de la situation politique du moment aurait permis d’avoir une union nationale. Ce n’est pas le cas. Je laisse à chacun le soin de réfléchir sur qui sont les responsables de cette situation
 
- Si vous ne passez pas l’étape du 1er tour, pourriez-vous appeler à voter pour le député sortant, Laurent Marcangeli, qui a été un partenaire précieux lors du processus de Beauvau ?
- Notre hypothèse c’est que nous serons au 2nd tour parce que nous nous battons pour cela et que nous avons un écho grandissant dans la population. Si malheureusement nous ne sommes pas au second tour, nous écouterons ceux qui ont des convictions sur l’autonomie et des convictions sur l’économie. Ces gages feront que nous nous déterminerons en conscience.