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Le Parc marin du Cap Corse se dote d’un vice-président et engage de nouvelles protections


le Samedi 20 Septembre 2025 à 18:18

Le Conseil de gestion du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate s’est tenu le 15 septembre dans les locaux de la Collectivité de Corse, en présence de Gilles Simeoni, président du Conseil, du préfet maritime Christophe Lucas et d’Arnaud Millemann, représentant le préfet de Haute-Corse. Guy Armanet, président de l’Office de l’Environnement de la Corse, a été élu à l’unanimité vice-président du Conseil. Les membres ont aussi validé le tableau de bord du parc, outil destiné à mesurer la mise en œuvre des objectifs fixés dans le plan de gestion.



Anneaux de coralligène - (c)L. BALLESTA
Anneaux de coralligène - (c)L. BALLESTA
Au cœur des débats figuraient surtout deux projets d’arrêtés visant à protéger des habitats marins sensibles.
Le premier concerne les anneaux de coralligène, des structures sous-marines remarquables mais fragiles, menacées par l’ancrage, la pêche ou certaines formes de navigation. Malgré l’opposition des représentants de la pêche récréative, inquiets pour la pêche au thon, le Conseil a adopté à la majorité la création de zones de réglementation spécifiques. La procédure se poursuit avec la consultation d’instances scientifiques et l’ouverture d’une enquête publique.

Le second arrêté porte sur les herbiers récifs présents notamment dans le golfe de Saint-Florent et l’Agriate. Sept formations récifales seront soumises à des interdictions de pêche, de plongée, de mouillage et d’usages de loisirs. Cette fois, la décision a été votée à l’unanimité.

Le Conseil a enfin examiné une première analyse des interactions entre la pêche professionnelle et les espèces protégées – mammifères marins, tortues ou oiseaux de mer. Les premiers résultats confirment des risques d’impacts, notamment entre les palangres et l’avifaune ou entre filets et tortues.


Des suivis en mer seront engagés dans les prochains mois, en lien avec les pêcheurs, afin de compléter ces observations et d’adapter la gestion des sites Natura 2000 du parc.