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Laurent Marcangeli : « Notre critique est argumentée par des faits et des chiffres… »


José Fanchi le Jeudi 13 Mars 2014 à 18:14

Il reste 9 jours avant le premier tour des élections municipales. Laurent Marcangeli et ses colistiers ont choisi ce jeudi et le soleil printanier pour faire le point, établir un état d’esprit pour mieux situer les enjeux. Une sorte de premier bilan avant la dernière ligne droite. Le tout dans la bonne humeur



Laurent Marcangeli : « Notre critique est argumentée par des faits et des chiffres… »

Pas de critique à l’emporte pièce ni de méchanceté gratuite, mais des mots, simplement des mots et des idées pour le dire, avec le sourire en toile de fond. Laurent Marcangeli a réuni ses troupes, jeudi, au milieu de la matinée pour évoquer les retombées de la campagne et évoquer la dernière semaine de campagne et les nombreux contacts, rencontres, échanges et visites sur le terrain : « Il y a certaines manières de faire de la politique. Pour notre part nous avons choisi de le faire clairement en exposant nos idées et en les défendant avec énergie et détermination. Nous nous opposons au système en place mais chaque critique portée par notre liste est argumentée par des faits, étayée par des chiffres. » dit-il et de poursuivre sur les dégradations de la Maison Carrée la semaine dernière : « Nous avons délibérément pris le parti de ne pas commenter ce qui c'est passé dimanche à la mairie, à savoir le fait qu'un individu isolé ait pu pénétrer dans l'édifice tout en y commettant des dégradations, acte méprisables au regard de la portée symbolique de l'hôtel de ville. Naturellement, nous condamnons cet acte mais contrairement au maire d’Ajaccio, nous ne le commentons pas !  D’autant que ce dernier, à la suite de la plainte déposée a souhaité ajouter "dans le climat de polémique électorale (sic), avec l'agitation notamment constatée sur les réseau sociaux, la direction municipale en appelle au calme et à la raison. Les débats électoraux doivent observer la sérénité nécessaire à un exercice apaisé de la démocratie, bannissant les propos agressifs, les provocations et les injuries. Ajaccio n'a pas besoin d'invectives elle a besoin de paix".
Mais voila, le vandale a été interpellé par les forces de l'ordre et il apparaît au regard des premiers éléments de l'enquête que ses motivations ne seraient en rien liées au débat municipal.


"Des propositions concrètes pour notre ville"

 C’est un appel aux Ajacciens qu’a lancé Laurent Marcangeli jeudi, un appel aux bonnes volontés qui veulent redonner à Ajaccio ses plus belles lettres de noblesse et en faire une authentique capitale : « Nous voulons une autre politique que celle clientéliste faite aujourd’hui. Nous voulons donner un espoir à la jeunesse de notre ville, éviter le drame social comme celui qui nous touche tous depuis quelques jours. Je pense notamment aux problèmes graves que traverse cette société de boulangerie, problèmes qui mettent en péril la survie de 35 familles. On n’entend absolument personne et ce n’est pas normal… »
 
Laurent Marcangeli aborde ensuite d’autres questions : « Dans nos conférences de presse, il a souvent été question d’idées et de projets, n'en déplaise à d'autres. Notre équipe est ainsi la seule à avoir fait l'effort de tenir quatre conférences de presse sur des sujets bien précis durant lesquelles elle a formulé des propositions concrètes pour notre ville. En matière de finances, de cadre de vie, de tourisme, de culture, de circulation, de propreté, de stationnement, d'organisation de la CAPA ou encore de grands projets nous sommes encore une fois les seuls à avoir proposé aux habitants de notre ville un livret de douze pages destiné à établir une synthèse de nos propositions.
 
- Laurent Marcangeli, contrairement à ce qui a été dit, vous paraissez peu agressif dans vos propos envers les autres candidats ?
Tout à fait. Il ne peut pas y avoir de l’agressivité dans le ton car je conçois la politique comme un message positif. Je m’adresse à des gens qui vont voter et notre objectif est de les convaincre. En revanche, on se doit d’être dans l’exactitude des faits, des chiffres des réalités de la ville. Donc, lorsqu’on critique, il ne s’agit pas d’une agression mais bien au contraire pour porter une vue, une observation, une appréciation sur un bilan. Je regrette d’ailleurs que nos opposants, lorsqu’on émet une critique, considèrent qu’il s’agit d’une agression. Je ne vois pas les choses ainsi. Nous essayons de faire une campagne sérieuse, d’occuper le terrain, de faire du porte à porte et de faire valoir nos idées, notre vision du territoire avec nos moyens, notre programme
 
- Vous dites que vous vous sentez capable de débattre avec le maire sortant sur n’importe quel sujet, quant il veut, aussi longtemps qu’il le veut ?
Au-delà de cette élection, je reste humble, je n’ai hérité de rien ni de personne, je suis un enfant de famille modeste ajaccienne, j’ai fréquenté l’école publique et j’ai obtenu mes diplômes et si je suis devenu avocat, c’est à la force du poignet. Je suis simplement un travailleur.  Je connais mes dossiers, qu’il s’agisse de l’Assemblée nationale ou du Conseil Général. Dans les affaires sociales, le président Panunzi me fait confiance, car je connais et travaille mes dossiers. Si les Ajacciens me font confiance demain, je travaillerai sans compter mes heures ni ma peine parce que je suis un bosseur. Tout cela me donne la possibilité demain de débattre sereinement opinion contre opinion, vision contre vision sur n’importe quel sujet qui a trait à la politique d’Ajaccio ou de la CAPA. Quand j’étais dans l’opposition municipale  j’ai beaucoup travaillé même en n’étant plus membre j’ai continué à m’informer. Je connais donc la situation de la ville et me sent en mesure de débattre avec qui que ce soit.
 
- Sans méchanceté aucune, sans esprit résolument critique, vous dites qu’avec votre équipe vous pouvez faire mieux ? 
Bien sûr. J’estime que la ville peut exploiter ses potentialités autrement, que ce soit le centre-ville, qui a besoin d’être le véritable phare de notre cité, que l’extérieur également, les quartiers périphériques qui connaissent des problèmes sociaux importants. Il y a des programmes nationaux qui existent mais seulement 20% des enveloppes ont été utilisés, je considère que c’est une erreur. On a pas assez travaillé, ou pas bien travaillé. On peut faire beaucoup plus. Je saurai m’entourer de techniciens, d’hommes et de femmes qui auront une vision de la ville, une vision différente afin de tirer Ajaccio vers le haut. Le politique est là pour trancher pour les grandes orientations et les grandes directions mais il doit aussi s’entourer des meilleurs pour pouvoir faire en sorte que la collectivité qu’il gère soit pour le mieux
 
- A moins de 10 jours du premier tour vous êtes confiant ?
Je fais confiance aux Ajacciens je sais qu’ils feront le bon choix. Mon équipe, j’en ai la certitude, est la meilleure
 Propos recueillis par J.F.