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"La charte du PNRC sera empreinte d’un fort caractère identitaire"


Marilyne SANTI le Jeudi 7 Mars 2013 à 22:42

L’assemblée générale du Parc Naturel Régional de Corse s’est tenue lrécemment dans la salle du Cunsigliu di a lingua Corsa à Corte, trop petite pour l’occasion ; les élus et les agents du parc s’étaient déplacés en nombre, particulièrement sensibles à l’importance des points inscrits à l’ordre du jour : « Débat sur les orientations budgétaires, examen de rapports et surtout présentation du rapport de la chambre régionale des comptes ».



Les orientations budgétaires

"La charte du PNRC sera empreinte d’un fort caractère identitaire"
En ouverture de séance, Jean Luc Chiappini, président du Parc, a rappelé l’intérêt du débat relatif aux orientations budgétaires :
« Au-delà de l’aspect légal, ce débat est pour nous l’occasion d’évoquer des thèmes importants sur des aspects fondamentaux de la gestion et des orientations politiques du Syndicat mixte. Il crée, aussi et surtout, les conditions d’une réflexion et d’une discussion, sur les orientations budgétaires que nous sommes amenés à préciser afin de bâtir le projet du budget 2013 qui sera voté prochainement. »
Le budget de fonctionnement pour l'exercice budgétaire 2013 est estimé à 7 444 910.89€.
Les participations statutaires des membres intervenant comme suit :
- CTC : 4 717 000 €
- CG2A : 267 800 €
- CG2B : 267 800 €
- COMMUNES : 133 900 €
- Part PNRC : 669 500€ 

L’examen des rapports

Les 7 rapports présentés lors de cette  séance de travail concernaient la finalisation de l’itinéraire « Sari Solenzara – Ghisoni »,  la réalisation d’une étude d’impact sur les sites de Bavella et Solenzara, le financement du fonctionnement de la réserve de biosphère de la vallée du Fangu, la construction du refuge de Matalza, le financement de l’activité annuelle de la réserve naturelle de Scandola,  la mise en place d’un tarif préférentiel concernant les nuitées en bivouac ainsi que la surveillance de la réserve naturelle de Scandola.
Concernant les travaux à réaliser sur l’itinéraire« Sari Solenzara – Ghisoni », il s’agit, en plus de la réalisation des dernières étapes du sentier initié, il y a 10 ans, de créer 9 boucles de randonnées autour de l’itinéraire principal, afin d’offrir d’autres alternatives de marche aux visiteurs et de valoriser les villages alentours.
Concernant la mise en place d'un système de vidéo surveillance dans la réserve naturelle de Scandola, il s’agit d’un procédé permettant d'assurer un contrôle 24h/24 par le biais de caméras commandées par wifi et alimentées par panneaux solaires. Cette opération, unique en France, sera entièrement financée par la fondation Albert II de Monaco.

Le rapport de la Chambre régionale des comptes et la charte

"La charte du PNRC sera empreinte d’un fort caractère identitaire"
Le rapport de la chambre régionale des comptes a mis en exergue plusieurs points positifs. Un endettement égal à zéro, une capacité d’autofinancement à un niveau élevé, aucun problème sur la régie de recettes, aucune observation sur la passation des marchés publics, une efficience de la mise en place d’une centrale de réservation qui a généré plus de 650 000 € de recettes, une amélioration de l’absentéisme du personnel, des actions positives en faveur de l’environnement (l’élimination des déchets par les muletiers, suppression des problèmes d’assainissement par la mise en place de toilettes sèches).
Dans le cadre du débat, les élus du parc ont acté que le rapport faisait état, fait rarissime, de plusieurs points positifs, ils ont aussi noté l’ensemble des quatorze recommandations de la chambre régionale des comptes. L’une d’entre elle concernait la charte et sa finalisation.
Le président du Parc s’est exprimé à ce sujet en ces termes.
« L’avant-projet de charte sera remis au président de l’exécutif fin mars, le retard dans sa formalisation n’est pas imputable au Parc, puisque vu le statut particulier de la Corse, c’est la CTC qui fixe son périmètre, ce qui a été fait à l’unanimité fin 2010. Le travail de révision de la charte ne pouvait commencer qu’à partir de cette date.
Une réunion s’est tenue le 21 février dernier avec le président du Parc, Jean Luc Chiappini, le coordinateur général des services du Parc, Christian Cesari et le président du conseil exécutif de Corse Paul Giacobbi, en présence du directeur général adjoint aux interventions et au développement de la CTC, M. Abraini. Il est apparu que le président de l’exécutif et du Parc ont la même vision sur le positionnement que doit avoir le syndicat mixte dans le cadre de sa nouvelle charte.
Les points forts définis par ce projet de territoire seront axés autour de la gestion des réserves naturelles existantes et celles qui sont à l’étude (hormis celle du parc marin international de Bonifacio), ainsi que des lacs de montagne. Le Parc sera par ailleurs un acteur principal sur son territoire des activités de sport de pleine nature (Cannyoning, kayak, VTT, randonné pédestre et équestre…) par le biais de conventions liant le Parc et les deux départements. La nouvelle charte du Parc sera empreinte d’un fort caractère identitaire de missions qui permettront d’identifier le Parc. Elle définira un véritable projet de territoire pour lutter contre la désertification en s’appuyant sur les produits traditionnels et les sports de nature afin que ce développement profite aux villageois.»
Lors de la réunion à la CTC, Mr Giacobbi a  décidé d’une augmentation de l’enveloppe de 500 000€ de manière pérenne et a émis le souhait que les services financiers de la CTC et du PNRC fixent le montant d’une dotation exceptionnelle en fonction des besoins. Bien sûr, comme cela figurera dans notre charte, cela s’accompagnera d’une réforme de nos statuts qui ne prévoiront plus un montant défini par un pourcentage mais une enveloppe globale de fonctionnement. Le président de l’exécutif nous a précisé qu’à la remise de l’avant projet de la charte, il programmera une réunion avec le président de l’Office de l’Environnement pour définir plus précisément les compétences de chaque organisme. »
« Paul Giacobbi s’est également prononcé sur la problématique du GR20, l’image forte de la Corse, pour une remise à niveau des refuges sur une durée de 3 ans, sans remettre en cause la construction du refuge de Matalza. »