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La Corse dispose de son régistre régional des cancers


le Lundi 29 Septembre 2014 à 21:24

Fabiana Giovannini, qui s'est beaucoup impliquée à la tête de l'observatoire régional de la Santé pour la réalisation de cet outil a rendu officielle, et effective, l'existence du Registre régional des Cancers de la Corse. "C'est surtout pour la Corse, qui en revendique le besoin depuis longtemps, une réelle avancée" affirme t-elle dans un communiqué où elle annonce le lancement de ce registre.



La Corse dispose de son régistre régional des cancers

Le président du conseil exécutif territorial, Paul Giacobbi, a donné son accord ce 25 septembre 2014 pour lancer le Registre Régional des cancers de la Corse.

C’est une mission importante qui est confiée à l’observatoire régional de la Santé par convention avec la CTC. Il ne manquait plus que cette validation de l’Exécutif pour rendre l’outil totalement opérationnel, après la réunion de la Commission Tchernobyl qui en a validé le scenario le 11 juillet dernier, et les travaux qui ont été conduits conjointement entre l’ORS de la Corse et l’Ospedale Galliera de Genova pour la mise en place du protocole.

L’ORS est particulièrement honoré de la confiance qui lui est accordée. Sa mission consistera à produiredes données, par un recensement actif et exhaustif des cas, permettant le calcul d’indicateurs de surveillance de l’état de santé de la population corse afin que la CTC et les autorités puissent mener des actions de prévention dans le domaine médical et médico-social. La tenue du Registre des cancers sera confiée à nos deux épidémiologistes, Jean Arrighi, directeur de l’Observatoire, et Christophe Arena.

C’est un outil d’une portée politique forte compte tenu de l’histoire de ce registre, de la demande ancienne des Corses de pouvoir en disposer, du passif qu’a représenté dans l’île la gestion par l’Etat des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Si en effet, notre île avait disposé d’un tel outil en 1986, il n’aurait pas été nécessaire de lancer une enquête épidémiologique pour révéler les effets de la contamination sur la santé de la population.

Le registre des cancers exercera désormais une vigilance et pourra saisir les autorités dès le constat  d’une augmentation anormale des pathologies cancéreuses afin d’en rechercher les causes. Cet aspect « recherche » est fondamental pour mieux comprendre les causes de certains cancers, évaluer les besoins en matière de prévention, détecter l’émergence de nouvelles pathologies etc. L’analyse sera par exemple facilitée par la cartographie territoriale que le registre pourra fournir.

Je tiens à remercier le président du Conseil Exécutif pour la confiance qu’il accorde à notre Observatoire et le soutien qu’il a apporté à la réalisation de cet outil. Je remercie également les membres de la Commission Tchernobyl et sa présidente, Josette Risterucci, pour les travaux qui ont été conduits pour la tenue de l’enquête épidémiologique sur les conséquences de la catastrophe du 26 avril 1986 en Corse.

Nombre de Corses ont revendiqué durant de longues années pour parvenir à ce résultat qui est aujourd’hui un peu le leur et c’est une satisfaction personnelle que de pouvoir leur rendre hommage aujourd’hui.

L’ORS s’est, d’ores et déjà, attelé à la mise en route de l’outil et ne manquera pas, dans le strict respect des règles qui lui sont imposées par la loi, de communiquer régulièrement en accord avec l’exécutif territorial sur les données recueillies et les analyses qui pourront en être tirées.