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L'intrusion à la préfecture d'Ajaccio en question à l'Assemblée de Corse


Julia Sereni le Jeudi 25 Février 2021 à 16:27

Lors de la session de l’Assemblée de Corse du jeudi 25 février, le président du groupe Femu a Corsica, Hyacinthe Vanni, est revenu sur l’occupation de la préfecture par des militants demandant la libération de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, lundi 22 février.



Photo Michel Luccioni
Photo Michel Luccioni
Le sujet ne pouvait pas échapper aux débats de cette session de l'Assemblée de Corse. Et c’est Hyacinthe Vanni, président du groupe Femu a Corsica, qui l’a mis sur la table le premier, via une question orale adressée au président de l’Exécutif Gilles Simeoni.
 
« Ce lundi 22 février au matin, une vingtaine de jeunes militants se sont introduits dans la préfecture d’Aiacciu afin de faire respecter les droits de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. » rappelle Hyacinthe Vanni.

« Violences policières »

Revenant sur leur évacuation « brutale » par les forces de l’ordre, le président du groupe Femu a Corsica condamne « les violences policières » et dit ne pas tolérer « qu'au sein de nos locaux, des jeunes corses, entrés de manière pacifique pour demander justice, se fassent matraquer. »
 
Pour l'élu, la situation est à l’heure actuelle « plus que tendue ». Il craint que « ces dérives étatiques » entraînent une montée de l’exaspération et conduisent « à des situations de violence. » Face à ce constat, pour Hyacinthe Vanni, « la reprise du dialogue est plus que nécessaire pour aboutir à une solution conforme aux droits ».

Pas de retour en arrière possible pour Gilles Simeoni

« Cette assemblée a voté à l’unanimité pour que le droit soit appliqué » lui répond le président de l’Exécutif Gilles Simeoni. « Et ce qui est vrai pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, doit être vrai pour Yvan Colonna » poursuit-il, rappelant les engagements en ce sens du chef de l’Etat Emmanuel Macron, lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle.
 
Face aux attaques de l’opposition  formulées ces derniers jours, Gilles Simeoni en profite pour répliquer : « Croire ou feindre de croire que ces jeunes prennent leur instructions auprès de la majorité nationaliste, c’est se tromper totalement ».
 
« Tout mon engagement a été précisément de m’engager pour qu’il n’y ait pas d’autre chemin que celui de la démocratie et de la paix. Il ne peut pas y avoir de retour en arrière » prévient Gilles Simeoni.

Et de conclure : « Je continue à penser qu'il y a un chemin pour la paix et pour la construction politique d'une solution politique. Et dans cette solution politique, il y aura le retour en Corse de Pierre Alessandri, d'Alain Ferrandi, et d'Yvan Colonna. »