Ils se sentent méprisés et veulent le faire savoir. Lundi 3 juillet, les greffiers de tribunal judiciaire et de la Cour d'appel de Bastia ont rejoint le mouvement de grève national qui touche leur profession. Cette mobilisation a débuté il y a deux semaines de manière spontanée, hors syndicats, provoquée par un projet de nouvelle grille indiciaire qui va désavantager les greffiers "On nous propose une nouvelle grille où nous perdons notre ancienneté, tout ça pour gagner entre 2 et 50€ brut par mois, explique Marie Bouchar, greffière au tribunal judiciaire de Bastia. On va diminuer notre ancienneté, ce qui nous fera perdre environ deux échelons. Ce que nous demandons, c'est simplement une revalorisation à hauteur de nos compétences."
Comme elle, 23 de 26 greffiers du tribunal judiciaire de Bastia sot en grève ce lundi contre les propositions faites par le ministère de la Justice. La nouvelle grille indiciaire, qui doit être mise en place au mois d'octobre, déplaît fortement au sein de la profession, car elle leur accorde une augmentation de salaire minime en échange d'une perte d'échelon et une stagnation dans leur catégorie. "On s'attendait à plus, parce que le ministre nous avait parlé d'une revalorisation en adéquation avec nos compétences, mais la grille que l'on nous propose, nous la ressentons comme un symbole de mépris", indique Marie Bouchar.
Comme elle, 23 de 26 greffiers du tribunal judiciaire de Bastia sot en grève ce lundi contre les propositions faites par le ministère de la Justice. La nouvelle grille indiciaire, qui doit être mise en place au mois d'octobre, déplaît fortement au sein de la profession, car elle leur accorde une augmentation de salaire minime en échange d'une perte d'échelon et une stagnation dans leur catégorie. "On s'attendait à plus, parce que le ministre nous avait parlé d'une revalorisation en adéquation avec nos compétences, mais la grille que l'on nous propose, nous la ressentons comme un symbole de mépris", indique Marie Bouchar.
Un maillon indispensable du système judiciaire
D'autres professions sous la tutelle du ministère de la Justice ont déjà vu leur statut réévalué positivement, c'est le cas pour les secrétaires administratifs, les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse et les conseillers pénitentiaires d'insertion, ces derniers étant même passés de catégorie B à A. Les greffiers espéraient également atteindre la catégorie A, mais cette revalorisation ne fait pas partie de la réforme proposée par le ministère de la Justice, ce que dénonce la greffière du tribunal de Bastia. "Nous sommes en catégorie B+, ce qui n'existe pas dans les autres ministères. Mais cette situation touche également des agents administratifs en catégorie C qui prennent des audiences et qui occupent notre fonction sans avoir le statut de greffier. Quand on voit ce qu'on nous offre en retour, on a l'impression d'être les oubliés de la justice".
Les greffiers représentent un maillon indispensable dans le système judiciaire, puisque leur rôle va de l'authentification des actes, des paroles et des jugements, à la notification des convocations et des décisions en passant par le lien qu'ils représentent entre les justiciables, les avocats et les magistrats. En sommes, sans eux, les tribunaux ne peuvent pas fonctionner. "Dans toute la chaîne judiciaire, la présence du greffier est obligatoire. Notre métier est peu connu et assez invisible au regard de la société, souligne Marie Bouchar. Notre travail est très contraignant, nous travaillons le soir et les week-ends avec des astreintes. À toutes les étapes, notre présence est obligatoire, c'est pourquoi nous demandons une offre à la hauteur de notre mission."
Une réunion entre l'intersyndicale et le garde des Sceaux doit avoir lieu demain matin au ministère de la Justice à Paris afin de trouver une issue positive à cette situation.
Les greffiers représentent un maillon indispensable dans le système judiciaire, puisque leur rôle va de l'authentification des actes, des paroles et des jugements, à la notification des convocations et des décisions en passant par le lien qu'ils représentent entre les justiciables, les avocats et les magistrats. En sommes, sans eux, les tribunaux ne peuvent pas fonctionner. "Dans toute la chaîne judiciaire, la présence du greffier est obligatoire. Notre métier est peu connu et assez invisible au regard de la société, souligne Marie Bouchar. Notre travail est très contraignant, nous travaillons le soir et les week-ends avec des astreintes. À toutes les étapes, notre présence est obligatoire, c'est pourquoi nous demandons une offre à la hauteur de notre mission."
Une réunion entre l'intersyndicale et le garde des Sceaux doit avoir lieu demain matin au ministère de la Justice à Paris afin de trouver une issue positive à cette situation.
Exemple d'affiches placardées par les greffiers.