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Férié mais pas obligatoirement chômé : c'est quoi le lundi de Pentecôte ?


Rose Casado le Samedi 18 Mai 2024 à 20:01

En 2024, le lundi de Pentecôte aura lieu le 20 mai. S’il est férié, ce jour n’est pas nécessairement chômé, ni payé, s’il s’agit de la journée de solidarité. Explications.



Photo Legiest
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Le lundi de Pentecôte, est, chaque année, la source de questionnements au sein des entreprises. Férié, mais pas forcément chômé, ce jour – qui tombe le 20 mai en 2024 – n’est pas obligatoirement payé par l’employeur. Mais alors, comment s’articule cette date particulière ?

En France, seul le 1er mai est férié et obligatoirement chômé, même s’il existe des exceptions en fonction de la branche d’activité. En effet, certains corps de métier ne peuvent interrompre leur travail, à l’instar du domaine de la santé. 

Le lundi de Pentecôte, tout comme le 25 décembre, l’Assomption – le 15 août – ou encore le 11 novembre, n’induit pas systématiquement un jour de repos. Cela dépend de la convention collective, mais également, de la journée de solidarité. En ce qui concerne le lundi de Pentecôte, deux possibilités existent.

Le lundi de Pentecôte est choisi pour la journée de solidarité

Instaurée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, la journée de solidarité « consiste, pour les salariés, en un jour de travail supplémentaire, en principe non rémunéré », précise le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Jusqu’en 2008, elle est organisée le lundi de Pentecôte. Désormais, elle est fixée n’importe quel jour férié chômé. Ainsi, lorsque l’employeur décide d’appliquer cette journée au lundi de Pentecôte, elle doit être effectuée par le salarié.
Ainsi, après une consultation entre l’employeur et les délégués du personnel ou le comité d’entreprise, les employés peuvent être amenés à travailler gratuitement sur une journée de 7 heures, ou à effectuer le même temps de travail non rémunéré, étalé sur l’année.
Il est cependant possible de prendre cette journée en RTT ou de poser un jour de congé, grâce à un accord préalable avec l’employeur.

La journée de solidarité est fixée à une autre date

Dans le cas où la journée de solidarité n’est pas prévue lors du lundi de Pentecôte, l’employeur peut demander à ses salariés – en CDI et en CDD – de travailler. La journée est alors rétribuée normalement. En revanche, les jeunes travailleurs de moins de 18 ans (hors commerce, restauration et hôtellerie) ne sont pas soumis à cette règle. Pour les employés qui ne travaillent pas ce jour-là, le salaire est maintenu, puisqu’il s’agit d’un jour férié et payé (sauf pour les employés de moins de trois mois).