Ils vivent dans les égouts, s’infiltrent par les canalisations et se cachent derrière les murs. À Bastia, les cafards continuent de se développer, notamment sous l’effet de la chaleur estivale. Si, paradoxalement, certains professionnels de la désinsectisation ne reçoivent pas forcément plus d’appels qu’à l’accoutumée, leur présence est bel et bien ressentie et suscite une inquiétude croissante chez les habitants. “Je n’ai pas plus d’appels que d’habitude”, indique un professionnel de l’entreprise Roncaglia Pest Control qui opère régulièrement dans la région bastiaise. “Pourtant, ils sont bien là, dans Bastia et en périphérie. Dans la ville, on retrouve surtout des blattes orientales, qui vivent dans les égouts.”
Ces insectes rampants trouvent en effet dans les réseaux d’assainissement des conditions idéales pour se développer, comme la chaleur et l’humidité. Les égouts deviennent alors de véritables refuges pour les blattes, qui peuvent facilement remonter vers les habitations et les commerces. C’est pourquoi les professionnels de la lutte contre ces nuisibles interviennent principalement chez les particuliers, mais aussi très fréquemment “dans les restaurants et les bars”. En cause : la crainte d’une contamination sanitaire, car les cafards véhiculent de nombreuses bactéries, pouvant provoquer des infections, des allergies ou d’autres problèmes de santé pour les humains. Mais le professionnel précise que les cafards “préfèrent venir dans un endroit propre plutôt que dans un endroit très sale”. “Ce n’est pas du tout un indice de saleté, ça ne veut strictement rien dire.”
Des traitements efficaces mais limités
Pour lutter contre ces nuisibles, les professionnels disposent de deux méthodes : le gel appât et la pulvérisation d’insecticide. “Le gel, c’est de l’attractif : ils viennent, ils mangent, et ils se contaminent entre eux. La pulvérisation, c’est un traitement de choc. C’est du contact direct et ça les tue tout de suite”, détaille le professionnel. Des traitements qui sont efficaces à court terme, mais dont les effets ne suffisent pas toujours à éradiquer totalement la colonie, car le vrai problème vient des zones inaccessibles. “Dans les résidences, on trouve des blattes germaniques, qu’on peut éradiquer avec du gel dans les endroits chauds, sombres et humides. Par contre, quand on traite les plaques d’égout et les parois, on va uniquement tuer les insectes qui sont à la surface. S’ils se mettent dans les canalisations, ils sont inatteignables, d’autant plus que notre produit ne dure pas longtemps.”
Contactée, la mairie de Bastia assure que leurs équipes “interviennent au niveau des cafards, principalement sur les bâtiments communaux”, et qu’il leur arrive “de réaliser des interventions ponctuelles à la surface des plaques de regards d'assainissement par pulvérisation”, un traitement “éphémère du fait de sa faible résistance à l'eau”. Le traitement par gel n’est pour sa part pas envisageable dans l’espace public “car il est potentiellement dangereux pour les animaux domestiques et les humains en cas d'ingestion”. La municipalité explique aussi que “s'il est fait état de cafards dans le réseau d'assainissement, celui-ci n'est pas à la charge de la ville”, mais aussi que “la présence de cafards dans les immeubles doit être prise en charge par les propriétaires et que la prévention à l'intérieur des copropriétés est la seule arme”. Enfin, elle précise que “ce n'est pas une situation récente et encore moins nouvelle”, même si elle s’est “peut-être accentuée avec la hausse des températures” et que “le traitement préventif est fortement conseillé dès que la période estivale s'annonce”.
Face à cette situation, la vigilance est donc de mise. Le moindre signal, comme un cafard aperçu, doit pousser à agir rapidement pour éviter une infestation majeure. “Il y a quelques gestes à adopter pour éviter la prolifération des cafards : rendre les bâtiments hermétiques, éviter tous les trous dans les tuyauteries ou dans les murs, et faire un entretien”, souligne le professionnel. “Si vous apercevez un cafard, il faut faire très attention, et prévenir tout de suite. Dès lors qu’il y a ne serait-ce qu’un seul couple, vous en avez 10 000 en six mois si vous ne faites rien.”
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