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Inseme per Bastia dresse un bilan positif de cette première année de gouvernance


Nicole Mari le Mercredi 22 Avril 2015 à 22:21

Le mouvement nationaliste modéré, Inseme per Bastia, qui a porté son leader, Gilles Simeoni, à la tête de la mairie de Bastia, dresse le bilan de cette première année d’exercice du pouvoir. Un bilan jugé positif au vu des nombreux changements déjà opérés, dont le plus emblématique est la mise en place de la démocratie participative, et des victoires politiques. Fort de ses 18 élus municipaux, de ses trois conseillers départementaux et de ses 500 adhérents, Inseme est devenu, en un an, le fer de lance de la nouvelle majorité bastiaise. Il présentera, au prochain Conseil municipal, une motion d’amnistie pour les prisonniers politiques.



Le bureau d'Inseme per Bastia autour du secrétaire général, Joseph Savelli, et des trois conseillers départementaux, Anne Avenoso, Vanina Le Bomin et Joseph Gandolfi.
Le bureau d'Inseme per Bastia autour du secrétaire général, Joseph Savelli, et des trois conseillers départementaux, Anne Avenoso, Vanina Le Bomin et Joseph Gandolfi.
« A un an de notre victoire aux Municipales, à un mois de notre victoire aux élections départementales, il nous a semblé important qu’Inseme per Bastia, en tant que première force politique bastiaise en nombre d’élus et en nombre de militants, rappelle les fondamentaux du mouvement qui ont permis l’émergence d’un espace de convergence, dresse un premier bilan de la municipalité que nous soutenons, mette en perspective des chantiers structurants et donne son sentiment sur un point de politique nationale, notamment le refus de dialogue de l’Etat », explique, d’emblée, Joseph Savelli, secrétaire général d’Inseme per Bastia.

Des changements significatifs
Un premier anniversaire en forme de bilan que les élus, comme les militants, jugent « bon », au vu des circonstances, du climat délétère qui a empoisonné la passation de pouvoir et de l’état des dossiers en cours. « Nous avons hérité de dossiers mal ficelés, dont les financements n’étaient pas assurés, sur des choix opérés à la va-vite qui auraient pu engager le contribuable et détruire le patrimoine », ajoute Joseph Savelli. Pour lui, un exemple significatif est celui de la Voie douce, emblématique, à la fois, des mauvaises pratiques de l’ancienne municipalité et des changements opérés par la nouvelle équipe. « La Voie douce a été initiée trop rapidement, sans solution technique à la Citadelle, avec le projet de construire un escalier monstrueux sur la place Saint-Nicolas. Nous avons repris le dossier à la base. Le maire a insisté pour que cette Voie douce soit parfaitement intégrée dans l’environnement existant. Nous avons démoli l’escalier ! Cela peut paraître rien, mais c’est important en termes de patrimoine ! Sur la seconde phase, alors que l’ancienne municipalité avait fait le choix d’un tunnel piéton que personne n’aurait emprunté, nous avons opté pour un parcours aérien, u nostru spassimare ! ».
 
De nouvelles règles
Un bilan jugé aussi très positif grâce à la mise en œuvre des fondamentaux, tels que la transparence, la démocratie, l’ouverture et le renouvellement en profondeur des pratiques politiques. Ces principes, qui ont présidé à la création de la démarche d’Inseme, début 2008, ont, également, servi de base au pacte municipal qui a assuré la victoire. « Concernant la transparence, nous avons mis en place des règles en matière d’attribution des marchés publics. Aujourd’hui, les services de la mairie contactent les différentes entreprises pour les inciter à candidater. Concernant la gestion des personnels, nous avons établi de nouvelles relations basées sur un profond respect des personnels en place. Il n’y a pas eu de chasse aux sorcières et, contrairement, à ce que prétend l’opposition, il n’y a pas eu d’embauche effrénée ! Le plus bel exemple est inscrit sur le tableau des effectifs qui n’affiche, en un an, qu’un seul employé supplémentaire. Nous avons du intégrer 15 emplois précaires que l’ancienne municipalité avait embauché à une semaine du 1er tour des élections municipales », précise Joseph Savelli.
 
Une capacité à gérer
Pour Inseme, cette première année de gestion nationaliste s’est, aussi, concrétisée par des actes symboliques forts : « Nous avons remis le corse au centre des décisions. Nous avons créé un poste de Chargé de langue et de culture corses. L’adjointe à la culture a en charge la langue et le rayonnement de Bastia dans le bassin méditerranéen ». Elle a surtout démontré, estime son secrétaire général, la capacité des Nationalistes a exercé des responsabilités et à relever les défis : « Par notre capacité à programmer des projets structurants, par notre capacité à tenir compte des contraintes financières pour élaborer un budget qui permet, à la fois, de maintenir un niveau d’investissement suffisant tout en ayant une gestion rigoureuse des deniers publics, nous avons démontré notre capacité à gérer l’une des plus grandes villes de Corse. Ce budget, par ce qu’il va nous permettre de décliner en termes de projets structurants, est une réelle victoire politique ! Une victoire contre ceux qui prédisaient presque la disparition de Bastia ! ».
 
Des victoires politiques
Répondant à l’opposition qui clame qu’il ne se passe rien depuis un an, Joseph Savelli cite l’inscription de Bastia dans la nouvelle politique de la ville, la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, la réorganisation du Centre communal d’action sociale pour mieux gérer les situations d’urgence, le Contrat local de santé pour assurer une meilleure offre de soins, notamment en faveur des plus démunis... « Le fait que Bastia ait été retenu dans le nouveau contrat-ville et qu’on ait pu intégrer les quartiers de Saint-Antoine et de San Gaetano dans ce dispositif va nous permettre de mener des actions dans ces quartiers qui ont été trop longtemps oubliés. C’est une véritable victoire politique ! C’est la démonstration qu’une mairie nationaliste peut, dans un environnement de contraintes budgétaires, aller chercher des crédits, les affecter et les dépenser au mieux. Doter les comités de quartiers d’un budget participatif, c’est permettre aux citoyens de choisir les futures programmations dans leur quartier, c’est, encore, une victoire politique ! ».
 
Un mouvement fort
Des victoires politiques renforcées par des victoires électorales lors du dernier scrutin départemental où le mouvement modéré, qui s’est positionné contre le système en place, a raflé trois élus et a permis une première historique, celle de l’entrée de Nationalistes dans une institution où ils n’avaient jamais siégé ! « La victoire aux élections départementales est la confirmation que notre vision et notre philosophie politiques ont été comprises par les Bastiais. Nous avons maintenu un mouvement politique fort avec 500 adhérents. Nous avons du batailler dans des quartiers difficiles face à des conseillers départementaux sortants. Nous n’avions que notre bonne volonté et notre respect des gens à proposer et à opposer à ce qui restait encore du système, que certains considéraient mort, mais qui menait campagne à fond ! », assène Joseph Savelli, qui, en tant que suppléant de Joseph Gandolfi, a ferraillé pour arracher la victoire dans le 3ème canton.
 
Une motion pour l’amnistie des prisonniers
S’extirper du clientélisme et du clanisme et veiller au respect des engagements pris devant les Bastiais, c’est un credo pour les militants d’Inseme qui entendent battre le fer pendant qu’il est chaud ! Ils comptent, pour cela, intensifier leur présence sur le terrain en organisant des opérations citoyennes pour rappeler l’importance de l’implication de chacun dans l’amélioration du cadre de vie et lancer un appel à la responsabilisation. Leur nouveau local situé à Lupinu, en face de l’église Notre Dame des Victoires, est, aussi, un moyen « de mieux répondre aux problématiques propres à ce quartier, au cœur de nos préoccupations ». Cet engagement local se double d’une réflexion plus globale sur les évolutions institutionnelles en Corse, en particulier sur le processus de négociations avec l’Etat. Dans cet esprit, Inseme per Bastia déposera, lors du prochain conseil municipal, une motion réclamant l’amnistie des prisonniers politiques.
 
N.M.