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Henri Malosse: "Porter le message de l'émancipation raisonnée de la Corse à l'Assemblée Nationale"


Jean-Paul-Lottier le Vendredi 17 Mars 2017 à 17:17

Candidat déclaré aux prochaines élections législatives, Henri Malosse, ancien président du Comité Economique et Social Européen animera ce samedi 18 mars à 18 heures, dans les salons de l'hôtel Santa Maria à l'Ile-Rousse une réunion publique. Au cours de celle-ci, il présentera la politique qu'il souhaite mettre en place dans la circonscription, autour de thèmes forts, porteurs d'avenir pour tous: l'éthique, l'environnement et l'emploi pour une émancipation raisonnée de la Corse. A la veille de cette réunion, il a répondu aux questions de CNI



Henri Malosse: "Porter le message de l'émancipation raisonnée de la Corse à l'Assemblée Nationale"

 


- Vous avez annoncé votre candidature aux prochaines élections législatives. Pourquoi ce choix ?

- Je pense pouvoir bien porter le message de l'émancipation raisonnée de la Corse à l' Assemblée Nationale avec mon parcours européen . 
En effet le jacobinisme parisien est vu en Europe comme un anachronisme. Je plaiderai pour l'ouverture de la Corse sur ses voisins , un statut particulier comme il en existe beaucoup en Europe et une augmentation des pouvoirs à la collectivité unique




- Vous avez souhaité porter les couleurs du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. Comment expliquer ce choix ?
-
Je connais Emmanuel Macron pour l'avoir fréquenté dans les réunions européennes . C' est un pro-européen qui veut réformer et donner plus de pouvoir au niveau local . Il se situe par ailleurs dans une logique qui dépasse les clivages gauche-droite et que je partage . Je suis en effet un proche de Francois Bayrou




- Dès l’accession des nationalistes au pouvoir vous avez offert vos services au conseil exécutif.
Qu’en est-il aujourd’hui ?


- J ai été sollicité par Gilles Simeoni après la victoire des nationalistes en décembre 2013 pour une mission de 6 mois pour ouvrir des portes sur l'Europe. J ai accompli cette mission et on en voit aujourd'hui les résultats car nous avons établi des relations directes avec Bruxelles, la Sardaigne, Malte et les Baléares . Je suis fier y avoir contribué. 
Je veux continuer à œuvrer pour mettre à disposition de notre Ile mon expérience européenne, sans esprit partisan.


- La Corse a-t-elle sa place dans l’Europe ?

La Corse jusqu'à présent ne voyait l'Europe que comme une vache à lait pour des financements, souvent d ailleurs mal utilisés . Je me réjouis d'un changement introduit par la nouvelle équipe en place à la Collectivité .
L'Europe peut nous aider à construire notre propre modèle de développement autour des énergies renouvelables , de l'économie circulaire et de coopérations accrues avec nos voisins . La Corse peut devenir ainsi une référence en matière de développement durable . Par un dialogue direct avec Bruxelles on peut développer la notion de politiques spécifiques pour les îles. Je me réjouis à cet égard de L élection de Gilles Simeoni à la Présidence de la Commission des îles de la CRPM.
 


- Ce samedi 18 mars vous serez à l’Ile-Rousse pour une réunion publique. Quels seront les principaux axes de la politique que vous souhaitez mettre en place ?
- 
Je veux engager un dialogue citoyen sur les futurs thèmes de ma campagne autour de L éthique , l'emploi et l'environnement dans la perspective d'une émancipation raisonnée de la Corse et de son ouverture sur l'Europe.
 


- En Corse 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le parc de logements sociaux est le moins développé des régions métropolitaines et la microrégion de Balagne est la plus touchée. Y a t-il des solutions pour sortir de ce marasme ambiant ?

- Effectivement je suis préoccupé par cette situation et cela motive largement mon engagement .
Quand je vois la situation de Malte où je me rend souvent qui connaît le plein emploi et une forte croissance je constate que notre île souffre d un manque de dynamisme et de trop peu de créations d emplois permanents. C est la source principale de cette crise sociale.
J'ai tenu dans mes déplacements à rencontrer les acteurs sociaux de terrain qui m'ont livré leur diagnostic qui n est pas brillant. 
Le traitement social est bien entendu nécessaire mais n est pas la solution à long terme.
Il faut travailler sur un projet global de développement qui passera par la fin des monopoles qui nous asphyxient, par l'assainissement de la vie économique et des investissements de qualité pour créer des emplois durables.

Henri Malosse: "Porter le message de l'émancipation raisonnée de la Corse à l'Assemblée Nationale"