Corse Net Infos - Pure player corse

Groupe Aiaccini : « Nous manquons une union des forces de progrès… »


José Fanchi le Jeudi 27 Mars 2014 à 16:27

Les nationalistes de la liste Aiacciu Inseme ont tenu une conférence de presse jeudi matin au café Napoléon pour commenter les dernières négociations qui se sont déroulées la veille. Ils ont tenu à remercier Maria Giudicelli pour le Front de Gauche, Paul-Antoine Luciani pour le Parti Communiste, Jean-Marc Ciabrini pour le Parti Socialiste et François Pieri pour le PRG, qui n’ont, à aucun moment, marqué une opposition quelconque aux discussions



Groupe Aiaccini : « Nous manquons une union des forces de progrès… »

Le porte-parole du groupe a bien précisé que ce constat était fait pour éclairer les nationalistes et au-delà tous les Ajacciens afin d’éviter les rumeurs.

« Aujourd’hui, nous lançons un appel à tous les nationalistes et à tous les ajacciens pour leur dire qu’ils doivent être persuadés que la seule solution pour faire barrage à l’UMP Marcel Francisci c’est de voter et de faire voter massivement pour la liste Aiacciu Inseme conduite par Simon Renucci. Ceux qui ne veulent pas d’une main mise de l’UMP sur la Corse du Sud et demain, peut être sur la Corse, ceux qui veulent s’opposer aux intérêts affairistes des tenants de la spéculation immobilière, ceux qui rejettent le retour des pratiques clientélistes et enfin ceux qui veulent barrer la route aux opposants du statut de résident et de la cooficialité n’ont qu’un seul choix : voter et faire voter Simon Renucci. »


Le temps a manqué…

Le groupe nationaliste a été clair sur ses déclarations et entend que l’on ne se méprenne pas sur les raisons de cet appel. Ils disent notamment : « Il ne s’agit pas pour nous d’affaiblir ceux que nous considérons comme des amis mais bel et bien de placer chaque électeur nationaliste devant ses responsabilités. A l’heure du choix il n’aura que deux possibilités pour faire gagner Simon Renucci ou favoriser l’UMP. Qu’ils sachent que la victoire de Simon Renucci sera aussi la leur. »

Dans son communiqué, le groupe Aiaccini revient sur les laborieuses négociations de mardi et mercredi toute la journée, les contacts établis et les échanges. II existait, c’est vrai, des points de convergence et toutes les possibilités ont été épluchées, étudiées sur le fond et la forme, sans qu’une solution finale ne soit trouvée : « Ce constat soulignait également la possibilité pour l’ensemble des sensibilités de poursuivre le dialogue à l’Assemblée de Corse et montrait une harmonie dans quasiment tous les votes à la CAPA. Il faut préciser que les discussions ont été menées par Simon Renucci et ses partenaires de gauche sans aucun préalable, comme le souligne Corsica Libera dans son communiqué. »


Une occasion historique

On se rappelle en effet que la première proposition du maire sortant avait été jugée insuffisante par les représentants d’Aiacciu Cità Nova. Une deuxième proposition, afin de manifester clairement la volonté de rassembler toutes les forces vives, avait été de nouveau été faite et cela paraissait constituer une belle avancée d’autant qu’on semblait se diriger vers un accord et une certaine volonté affichée par la liste Aiacciu Cità Nova. On se rappelle même que Simon Renucci avait décidé de renouer le dialogue alors qu’il s’apprêtait à déposer sa liste.

Or, Il n’en a rien été. Manque de temps ? Manque de détermination ? De volonté plus affirmée ?

Le porte-parole d’Aiaccini explique : « Chacun doit savoir que ces négociations n’ont pas échoué pour des raisons de divergence politique mais uniquement pour des raisons liées au manque d’habitude de certains militants manquant d’expérience électorale. Nous savons que les militants de Cità Nova n’étaient pas prêts à cette fusion mais que la grande majorité la soutenait. La déception affichée par les militants et dirigeants des différents partis nationalistes montre que la volonté de nous rejoindre était réelle. Ils avaient conscience de laisser passer l’occasion historique de prendre des responsabilités dans la municipalité et montrer que par leur travail et leur investissement, ils pouvaient peser sur l’avenir de notre île. »

J. F.