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Grand Ajaccio : premier conseil communautaire de la présidence Sbraggia


Julia Sereni le Mardi 26 Juillet 2022 à 19:37

Premier conseil communautaire pour Stéphane Sbraggia, ce mardi 26 juillet, depuis son élection à la présidence de la CAPA. Une session largement consacrée à l’expédition des affaires courantes, une bonne partie des débats ayant porté sur les comptes de l’Office Intercommunal de Tourisme.



Premier conseil communautaire pour Stéphane Sbraggia en tant que président ce 26 juillet. Photo : Julia Sereni
Premier conseil communautaire pour Stéphane Sbraggia en tant que président ce 26 juillet. Photo : Julia Sereni
Une semaine après son premier conseil municipal en tant que maire, Stéphane Sbraggia a présidé, ce mardi 26 juillet, son premier conseil communautaire depuis son élection à la tête de la CAPA. Avec 21 points à l’ordre du jour, la session s’est globalement attachée à expédier les affaires courantes. En début de session, le tout nouveau président a salué l’entrée de Laetitia Maroccu au sein de l’assemblée de la CAPA, suite à la démission de Marie-Antoinette Santoni-Brunelli.
 
Nominations diverses, décisions budgétaires ou encore vote du rapport d’activité de la collectivité était, notamment, au programme de cette session. Mais c’est une série de délibérations budgétaires et comptables relatives à l’Office Intercommunal de Tourisme (OIT) qui a concentré une grande partie des débats. Présentées par la présidente Christelle Combette, les délibérations ont obtenu un satisfecit de l’opposition, à défaut de remporter un vote favorable. « Une fois n’est pas coutume, Christelle Combette a fait du bon travail, a souligné Jean Biancucci. J’aurais souhaité voter de manière positive mais lorsqu’on se considère dans l’opposition on s’abstient. »

La taxe de séjour en question

Le maire de Cuttoli-Corticchiato a profité de l’occasion pour interroger la présidente de l’OIT sur la taxe de séjour. « 911 000 euros, c’est un taquet ou bien on peut améliorer la recette et dans quelle mesure ? », a-t-il demandé, évoquant la possibilité d’une « étude de la CAPA pour connaitre les possibilités d’optimisation ». Xavier Lacombe, premier vice-président en charge des finances, a confirmé que la collectivité étudie « toutes les possibilités pour l’optimiser ». « Je peux affirmer que celle que nous avons prévue est inférieure à celle qui sera perçue », a-t-il ajouté.
 
Pour le conseiller communautaire d’opposition Jean-François Casalta deux pistes s’ouvrent à la CAPA : « la régulation de certains mécanismes » - son groupe fera d’ailleurs une proposition en ce sens « courant septembre » - et « la lutte contre la fraude »« Je rappelle que nous avons été les premiers, en avril 2021, à délibérer sur la régulation des meublés de tourisme, a répondu Christelle Combette. La banque des territoires m’a présenté une étude, qui sera rendue en septembre et qui va nous permettre de trouver les moyens pour réguler ce phénomène. »
 
« Il faut prendre du recul et de l’humilité avec ces problématiques qui sont sociétales, et pas uniquement fiscales », a conclu Pierre Pugliesi, pour qui il faut « faire du tracking et de la taxation d’office quand on repère de la location qui n’est pas déclarée ».

Les déchets s'invitent dans le débat

Ce sujet clos, c’est celui des déchets qui s’est invité dans les débats de ce conseil communautaire, à la faveur d’une délibération purement formelle concernant la redevance spéciale incitative (RSI). Votée le 19 avril dernier, celle-ci concerne les plus gros producteurs de déchets ménagers assimilés, à savoir les professionnels. Un « sujet à tiroirs », comme l’a souligné le président Stéphane Sbraggia, qui a fait se rejouer, trois mois après son vote, le débat initial. 
 
L’occasion pour Xavier Lacombe de rappeler l’intérêt de la mesure - « ne pas faire porter aux ménages la collecte des déchets professionnels et sensibiliser au tri des déchets » - et de saluer, au passage, le « courage politique » de sa majorité. Sur le principe, l’opposition a, pour sa part, rejoint l’initiative. « C’est une question de justice sociale », a indiqué Jean Biancucci.  « Que ceux qui trient le moins paient le plus, c’est un bon principe », a abondé Jean-François Casalta, soulignant toutefois que la répression doit constituer « un dernier recours ».