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GFCA-PSG vu par Baptiste Gentili : " Pourquoi ne pas avoir été plus téméraires ? "


Baptiste Gentili le Dimanche 8 Mai 2016 à 09:44

On savait le calendrier de fin de saison du GFCA difficile. Après Lyon, la venue du PSG à Mezzavia a relégué l'équipe ajaccienne en position de relégable à une journée de la fin de la compétition. Retour sur cette soirée avec l'analyse de Baptiste Gentili



(Photo Marcu-Antone Costa)
(Photo Marcu-Antone Costa)
L'ambiance
On joue à guichets fermés à Mezzavia, rien d'étonnant lorsque l'on reçoit l'une des meilleures  équipes d'Europe,mais dans le cœur des supporters on y trouve surtout l'infime espoir d'accrocher au moins un petit point qui permettrait encore un peu plus au Gazelec de croire en son maintien.
Tous les ingrédients pour une grande fête du football sont donc réunis dans un stade prêt à s'enflammer dès le premier coup de sifflet de l'arbitre.

Le match
Le décor est planté et les intentions des ajacciens ont le mérite d'être claires : faire le dos rond et attendre leurs prestigieux adversaires afin de pouvoir leurs planter quelques banderilles meurtrières.
Oui mais voilà en face il y a une véritable machine de guerre avec du talent à tous les étages. Et inéxorablement le ballon est dans les pieds des parisiens et dieu sait si ils savent sans servir.
Ajaccio n'arrive pas à sortir de sa moitié de terain et le PSG va rapidement trouver la faille dans le système mis en place par Thierry Laurey.
A la 13e minute' CavaniI reprend un centre millimétré de Di Maria et de la tête devance Maury quine peut que constater les dégâts.
1 à 0 : le GFCA est mené ce n'est pas une surprise, on pense alors que ce but pourrait libérer en quelque sorte les Ajacciens qui n'ont dès lors, plus rien à perdre.
La deuxième surprise viendra de là : ,les rouges et bleus restent prisonniers de leur organisation et subissent encore plus la supériorité de leurs prestigieux adversaires qui comme à l'entraînement et en toute quiétude atteigne la mi-temps avec ce petit but d'avance.
C'est vraiment un minimum pour des Gaziers quasiment absents des débats durant ces 45 premières minutes.

On se dit alors que la révolte des diables rouges allait se manifester dès le retour des vestiaires. C'est du moins ce que tout le monde attendait.
Il n'en fut rien , bien au contraire. Ce sont les Parisiens qui 4 minutes après la reprise double la mise par le même Cavani qui après avoir contrôlé tranquillement de la poitrine un ballon de Di Maria ajuste le gardien du GFCA avec une facilité déconcertante.
Le "break" est fait, la suite ne sera qu'une simple formalité pour une grande équipe qui ajoutera deux nouveaux buts : Cavani signant un triplé (58e) et Ibrahimovic  (92e) parachevant ainsi une victoire facile.
Il est inutile je pense d'en rajouter sur le résumé de cette rencontre compte tenu de l'écart qu'il existe entre les deux équipes, mais la prestation des Ajacciens, à ce point indigente, appelle à quelques interrogations de la part des observateurs.


Le GFCA
En effet et pour faire suite aux commentaires du match, on se demande encore comment le Gaz a t-il pu livrer cette rencontre, disons le, en véritable victime expiatoire.
Il n'est bien sûr pas question d'occulter ou de minimiser la valeur du PSG.  Tout le monde sait et s'est rendu compte de ce que pouvait être qu'une équipe de très haut niveau, mais la manière dont les ajacciens ont rendu les armes nous interpelle.
Déjà au niveau de la composition de l'équipe et le plan de jeu mis en place : 2 lignes de 4 composées de pratiquement 8 joueurs à vocation défensive, derrière 2 attaquants.

Avec un bloc équipe bas , on avait bien compris le GFCA de samedi soir était fait pour subir.
Accepter la supériorité du PSG nous paraît normal, mais, en revanche trop respecter ce prestigieux adversaire n'a t-il pas eu pour effet de réduire à néant le peu de chances qu'avaient les ajacciens avant le coup d'envoi ?
Pourquoi ne pas avoir été plus téméraire en prenant plus de risques, quitte à aller chercher les Parisiens un peu plus haut sur le terrain, livrer un vrai match de coupe en se jetant corps et âmes dans un match ou finalement il n'y avait, simplement, que tout à gagner ?

Certains nous dirons que le résultat aurait été le même, qu'il n'y avait rien d'autre à faire peut être bien ? Mais ce que j'ai envie de dire c'est que ce n'est pas dans la culture de notre football que d'accepter ainsi la défaite et encore moins lorsque l'on porte le maillot du Gazelec d'Ajaccio.


L'adversaire
Que dire de plus que ce que l'on sait de cette grande équipe, composée de joueurs merveilleux et de classe mondiale pour la plupart ?
La domination affichée cette année dans ce championnat suffit à elle seule pour situer l'excellence de son niveau de jeu.


Le bilan
Le GFCA ne détient plus son propre destin, un résultat positif à Lorient est obligatoire mais ne suffirait pas sans une défaillance de Toulouse désormais devant au goal-average.
Encore un maigre espoir de maintien à condition, bien sûr, de ne plus subir......