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Femu à Corsica devant la mairie d’Ajaccio pour répondre aux propos du maire


José Fanchi le Mardi 21 Octobre 2014 à 23:58

Les militants de Femu a Corsica, section d’Aiacciu, ont tenu une conférence de presse lundi. Il va sans dire que Femu Aiacciu se prononcera à nouveau sur ce thème une fois que le tribunal administratif de Bastia aura rendu sa décision dans 24 heures.



Femu à Corsica devant la mairie d’Ajaccio pour répondre aux propos du maire
Il va sans dire que Femu Aiacciu se prononcera à nouveau sur ce thème une fois que le tribunal administratif de Bastia aura rendu sa décision dans 24 heures.
D’entrée, José Filippi a tenu a mettre les choses au point : « Nous rappelons que depuis les dernières élections, nous nous sommes abstenus de communiquer par voie de conférence de presse, préférant attendre l’issue des procédures et notamment la décision du tribunal administratif. Autre précision, nous n’avons jamais visé personne concernant la sincérité du dernier scrutin car ne disposons d’aucun élément qui serait de nature à étayer de telles accusations. Néanmoins, les dernières prises de position du maire d’Aiacciu nous contraignent à sortir de notre réserve, raison pou laquelle nous sommes ici aujourd’hui pour manifester notre indignation à la suite des propos tendancieux tenus par le maire au sujet de certaines procurations. Il s’agit là d’une insupportable attaque qui est portée contre le mouvement national » a souligné en outre le conseiller municipal d’opposition.
José Filippi a rappelé que le combat de son mouvement contre le clientélisme, le népotisme, la distribution de postes et les fraudes, combat engagé il y a plus de quarante ans est plus que jamais d’actualité : "Lors du dernier scrutin municipal nous avons œuvré en toute transparence et dans le plus profond des respects des convictions des électeurs. Notre mandat était clair, nous l’avons mené jusqu’au bout avec détermination. Devant le spectacle pitoyable donné aux ajacciens, force est de constater que nous avons eu raison de rester nous-mêmes"
 
Six mois après, quel climat !
Le conseiller municipal d’opposition a d’ailleurs évoqué la différence entre les deux villes de la région : « Le contraste est saisissant quand l’on compare, six mois après, la situation apaisée de Bastia et le climat détestable qui pèse sur Ajaccio. La présence des nationalistes aux responsabilités à Bastia en est probablement une des raisons majeures.
Nous voulons réaffirmer publiquement qu’à aucun moment, nous n’avons utilisé des méthodes frauduleuses ou immorales lors des dernières élections. Pour preuve, nous n’avons jamais conclu d’accord politique qui n’ait l’aval de nos militants. Notre liste était identique aux deux tours de scrutin. Aussi, nous considérons que si cela est démontré, frauder dans de telles conditions constitue une atteinte à la dignité humaine car la fraude prive l’électeur de sa liberté de choix et altère sa liberté de conscience. »
Les nationalistes ne désignent personne et n’imputent aucune responsabilité à qui que ce soit, mais ne veulent surtout pas être la cible d’attaques injustifiées. Jean-François Casalta évoque certaines attitudes et se dit navré d’en arriver là : « Nous ne sommes pas des cadors de la politique mais lorsqu’on dit ou on entend quelque chose, on a une petite idée derrière la tête. Lorsque le maire d’Aiacciu dit que nous avons été légers, je trouve l’attaque déplacée. Nous sommes  un mouvement qui se bat depuis des décennies contre les abus, contre la fraude, c’est un  petit peu ridicule de nous faire ce reproche. Notre liste est restée la même au premier et au second tour, nous avons même refusé des alliances car nous pensions que ça n’était pas une bonne chose. Notre liste a perdu 1000 voix entre les deux tours et c’est à nous que l’on va faire un reproche ? 
Autre chose importante, le maire l’a d’ailleurs souligné, à savoir « qu’il était curieux que notre liste ait perdu 4 points » ; Que veut-il sous entendre ? Que d’une manière occulte nous aurions favorisé l’un ou l’autre ? Si c’est pour favoriser M. Renucci et faire voter pour lui, je lui répondrai que nous aurions fait alliance si tel était le cas et si telle était notre volonté. Je pense que notre démarche démontre absolument l’inverse des propos de M. Marcangeli. Cela dit, je constate encore une fois que le climat demeure toujours aussi tendu alors que de notre côté, nous avons toujours œuvré à l’apaisement depuis six mois. Il faut que ce climat délétère disparaisse enfin. J’espère qu’avec la décision de jeudi, quelle qu’elle soit, nous arriverons à clore ce chapitre pour repartir sur de nouvelles bases. » 
Propos recueillis par J.F.