À l’origine de la fronde des médecins libéraux de Corse, la reconnaissance en matière de santé de la spécificité corse, comme elle est reconnue dans les DOM-TOM. «La cohésion nationale est basée sur l'égalité d'accès aux soins et à donc l'égalité des médecins de pouvoir fournir le soin identique à tous les Français, mais en Corse, malheureusement, cela n'est pas respecté » explique le docteur Cyrille Brunel, médecin du sport à Furiani et porte-parole du collectif ML Corsica.
Aujourd’hui, tout le monde le constate, notre île est en passe de devenir un désert médical : Manque de médecins libéraux, de spécialistes, de CHU… « En engageant un cycle de réunions avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie en amont de la signature de la convention nationale, nous avions espoir. Hélas lors de la signature (NDLR pour 5 ans) de celle-ci au printemps dernier, la Corse était la grande absente dans les textes ».
Face à ce refus, le collectif, qui regroupe aujourd’hui 300 des 500 médecins libéraux insulaires, menace alors d’engager une procédure de déconventionnement. «C’était pour nous un moyen de pression » poursuit le docteur Brunel. « Se déconventionner, certes au détriment des patients, aurait vraiment ennuyé la CNAM. Et ce moyen de pression a été tel, que la CNAM a pondu au dernier moment et rajouté dans la convention une clause instaurant un délai de deux ans avant de pouvoir revenir dans la convention. Ils nous ont coincés comme ça. C’était une partie d’échecs et ils ont gagné. Nous avons donc renoncé à envoyer nos déconventionnements. Bien sûr je suis très déçu, nous sommes très déçus. Mais je suis bon joueur et j’admets que rien n'interdisait à la CNAM de rajouter ce point de règlement. C’est finement joué de sa part. »
Et maintenant ?
« Dans cette défaite il y a quand même une petite victoire » souligne notre médecin « En effet, pour la première fois, la Corse est mentionnée en toutes lettres dans la convention en étendant le statut d'île-montagne aux villes d’Ajaccio et Bastia. Ainsi, toute l’île bénéficie désormais, à titre dérogatoire, des dispositions applicables aux communes relevant de la loi montagne. Les médecins vont donc bénéficier de la majoration de déplacement à compter de cette date. C’est très maigre, mais le fait de mentionner la Corse dans le texte est très symbolique pour nous. Une porte a été ouverte. On doit maintenant effectuer tout un travail de pédagogie et d'information auprès des groupes politiques pour leur faire comprendre qu'on est dans une situation compliquée, notamment pour attirer les médecins en Corse, et l’absence de CHU y est pour beaucoup. Le processus de réforme institutionnelle peut aussi jouer en notre faveur », conclut Cyrille Brunel.
Aujourd’hui, tout le monde le constate, notre île est en passe de devenir un désert médical : Manque de médecins libéraux, de spécialistes, de CHU… « En engageant un cycle de réunions avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie en amont de la signature de la convention nationale, nous avions espoir. Hélas lors de la signature (NDLR pour 5 ans) de celle-ci au printemps dernier, la Corse était la grande absente dans les textes ».
Face à ce refus, le collectif, qui regroupe aujourd’hui 300 des 500 médecins libéraux insulaires, menace alors d’engager une procédure de déconventionnement. «C’était pour nous un moyen de pression » poursuit le docteur Brunel. « Se déconventionner, certes au détriment des patients, aurait vraiment ennuyé la CNAM. Et ce moyen de pression a été tel, que la CNAM a pondu au dernier moment et rajouté dans la convention une clause instaurant un délai de deux ans avant de pouvoir revenir dans la convention. Ils nous ont coincés comme ça. C’était une partie d’échecs et ils ont gagné. Nous avons donc renoncé à envoyer nos déconventionnements. Bien sûr je suis très déçu, nous sommes très déçus. Mais je suis bon joueur et j’admets que rien n'interdisait à la CNAM de rajouter ce point de règlement. C’est finement joué de sa part. »
Et maintenant ?
« Dans cette défaite il y a quand même une petite victoire » souligne notre médecin « En effet, pour la première fois, la Corse est mentionnée en toutes lettres dans la convention en étendant le statut d'île-montagne aux villes d’Ajaccio et Bastia. Ainsi, toute l’île bénéficie désormais, à titre dérogatoire, des dispositions applicables aux communes relevant de la loi montagne. Les médecins vont donc bénéficier de la majoration de déplacement à compter de cette date. C’est très maigre, mais le fait de mentionner la Corse dans le texte est très symbolique pour nous. Une porte a été ouverte. On doit maintenant effectuer tout un travail de pédagogie et d'information auprès des groupes politiques pour leur faire comprendre qu'on est dans une situation compliquée, notamment pour attirer les médecins en Corse, et l’absence de CHU y est pour beaucoup. Le processus de réforme institutionnelle peut aussi jouer en notre faveur », conclut Cyrille Brunel.