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"Corsica cosmetica" a préparé sa saison touristique à Murtoli


Marilyne SANTI le Jeudi 11 Avril 2013 à 16:40

La fédération Corsica Cosmetica, présidée par Xavier Torre, née de l’initiative de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Corse du Sud et soutenu par l’Agence pour le développement économique de la Corse (ADEC), a réuni les neuf entreprises de cosmétiques et de parfum qui la compose, lrécemment sur le site de Murtoli. Filière structurée dont la vocation est de devenir un pôle de compétitivité, ce groupement déploie des stratégies de communication et d’innovation afin que les senteurs et les cosmétiques naturels Bio corses, trouvent leur place sur le marché international et puissent être les précurseurs d’un nouveau marché : la parfumerie, y compris de luxe, et les cosmétiques Bio Régionaux.



Corsica Cosmetica, groupement d'entreprises corses de cosmétiques et de parfums
Corsica Cosmetica, groupement d'entreprises corses de cosmétiques et de parfums
Récemment, les partenaires associés à cette démarche ont été conviés à un dîner, afin d’envisager la nouvelle saison touristique qui ne se fera pas sans la Fédération Corsica Cosmetica.
Parmi eux se trouvaient, Emmanuelle de Gentili, conseillère exécutive chargée de l’enseignement supérieur, Vanina Pieri, présidente de l' ATC, Philippe Dandrieux (Air Corsica), Pierre-André Giovannini (SNCM), Jean André Miniconi Président (CGPM), Jean Emmanuel Casalta, directeur des Antennes de France 3, Hélène Exbrayat (SGAC), Amandine Place du magazine Elle et Geneviève Colonna d’Istria du journal Le point.
Corsica Cosmetica, a été crée le 21 juin 2012, à la suite d'une année de travail autour d’une action collective. Ce groupement tend, non seulement à fédérer pour créer une force créative et de vente, mais aussi avoir une action transversale en impliquant les artisans créateurs dans les domaines de la recherche, du savoir faire, et de la protection environnementale.
La Fédération se veut être le moteur d’un développement durable sur le territoire, avec une ambition qui déjà se concrétise, d’un label de qualité exporté tant sur le plan national qu’international. La plupart des neuf entreprises, qui constituent la Fédération, sont de très petites entreprises ou des PME, parfois familiales. Chacune a son savoir-faire et ses secrets de fabrication, mais elles travaillent toutes en adéquation avec la nature et mutualisent leurs moyens.
Les plantes et les produitsl ocaux restent la matière première de ces créations. On y retrouve dans leurs compositions,les plantes emblématiques et endémiques de Corse : immortelle, myrte, ciste, mais aussi miel, citron, clémentine….

Neuf créateurs sur un même chemin de qualité et de performances
Véronique Fieschi, créatrice d’une gamme cosmétique à base de miel A Fughjina
Isabelle Buiret et Les Simples et Divines, produits certifié Bio par Nature et Progrès
Anne Benoit, diplômée de l’ISIPCA et ses produits à base d’huile essentielle d’immortelle corse,présentés sous la marque Imiza
Xavier Torre, artisan parfumeur et sa marque 100% Bio, Testa Maura, et qui propose au monde entier une gamme de luxe, écologique née de l’artisanat.
Muriel Crestey, a développée une gamme de produits dermo-cosmétiques traitants, 100% naturels,Realia
Brigitte et Michel Artily avec leurs gammes de produits naturels Kyrnella Nature Cosmeticx et Crena Care Spa Cosmetics
Simone Grimaldi, esthéticienne qui a racheté en 2010 la marque La Montagne dans la Mer composée de quatre gammes aux actifs de clémentine, de citron, de myrte et de miel.
Françoise et Patrick Paquet, qui dirigent la société Corsica Essences maitres dans l'élaboration de parfums, et leur marque Fleurs de Maquis composées de produits d’hygiène et de soin. Deux lignes mêlant le parfum de produits naturels à une science au service de la beauté.
Christophe Fouilleron qui avec sonfrère et deux amis d’enfance a créé la marque Solyvia en 2010.

Focus sur deux de ces créateurs

Patrick et Françoise Paquet résidant à Giovicacce / Photo Marilyne SANTI
Patrick et Françoise Paquet résidant à Giovicacce / Photo Marilyne SANTI
Tout d’abord Françoise et Patrick Paquet, elle docteur en histoire de l’art, lui docteur en chimie, mais tout deux parfumeurs. C’est à Giovicacce, hameau du Haut -aravo, qu’ils s’installent dès 2005, après être passés par Grasse et Milan et avoir travaillé pour les plus grandes maisons de parfumeurs.
C’est là, au cœur de la montagne qu’ils développent leur société Corsica Essence, à travers tout une gamme de produits d’hygiène, de soins et de beauté commercialisés sous la marque Fleurs de Maquis.
Cette TPE a déjà voyagé entre l’Europe, le Japon l’Inde et Dubaï, afin de faire connaître ses produits bien au-delà de la Corse. L’île de Beauté reste leur unique source de parfums et de matières premières et un « véritable sanctuaire naturel préservé,riche d’une flore très particulière, et sauvage ». Criste marine, immortelle de Corse, huiles essentielles de l’île, sont présentes dans les créations de la société Corsica Essences, en totale adéquation avec le respect du corps et de l’environnement. Quatre eaux de toilettes viennent compléter la gamme de produits cosmétiques. Agrumes et senteurs du maquis entrent dans leur composition.
www.fleursdemaquis.com

Deux des représentants de la marque Solyvia / Photo Marilyne SANTI
Deux des représentants de la marque Solyvia / Photo Marilyne SANTI
Christophe Fouilleron grand voyageur est revenu en Corse afin d’y créer sa marque en 2009. Il la gère aujourd’hui en tant que PDG et Directeur Marketing avec son frère Michel qui en est le Directeur Financier. Jean et Antoine Fernandez respectivement Directeur Commercial et de l’Export et Directeur Logistique et Technique spécialisé dans la certification, la qualité et l’environnement,sont eux aussi impliqués dans ce projet. C’est sur la Costa Serena, au cœur de 45 hectares d’espace sauvage et de plantation bio que le domaine Solyvia donne le meilleur de lui-même. La pharmacopée traditionnelle Corse a permis à la marque de se faire connaitre par l’aromathérapie et ses roll-on. Ces  derniers calment les piqures d’insectes, les coups et les blessures les maux de têtes, le stress et d’autres petits ennuis de la vie quotidienne, grâce à des actifs tels que l’immortelle, le ciste, la carotte sauvage,
l’arbousier, le kiwi…
L’originalité du concept du Roll-on se décline aussi en une gamme de cosmétiques anti-âge et anti oxydant
www.solyvia.com

Questions à… Xavier Torre président de la Fédération Corsica Cosmetica

Xavier Torre Président de la Fédération Corsica Cosmetica / Photo DR
Xavier Torre Président de la Fédération Corsica Cosmetica / Photo DR
CNI: En quoi consistaient ces deux journées au Domaine de Murtoli?
Xavier Torre: Après plusieurs actions évènementielles sur des salons à Paris, nous entamons aujourd’hui la saison touristique corse en montrant le savoir faire, l’innovation et cette démarche vers l’excellence des entreprises des secteurs de la cosmétique et des parfums. Les neufs membres de la Fédération avaient conviés les représentants de l’ATC, l’ADDEC, la Chambre des Métiers et des journalistes.

CNI : Quelle sont les objectifs de la Fédération?
XT : Une vrai Fédération qui se construit aussi comme une filière transversale pour essayer de mettre le plus possible en rapport tous les membres et les partenariats diverses et multiples comme l’Université de Corse recherche et développement, la valeur Patrimoniale de la Corse l’exploitation naturelle et développement durable thématiques travaillées.
Il faut essayé de montrer la Corse dans ce qu’elle a, en termes d’innovation, de savoir faire et d’excellence. Nos marques, était présentent lors du salon Beyond beauty en 2012. Un rendez-vous international où se sont côtoyées 167 marques, et qui a permis une revalorisation de la Corse à travers ce savoir faire, et peut-être même initié quelque chose de l’ordre de la cosmétique régionale .

CNI : Comment se porte l'exportation de ces produits natuerels bio?
XT :  Chacune des marques y compris la mienne Testa Mora, ont été les précurseurs dans le monde, y compris dans la haute parfumerie française, à être 100% naturelle et Bio. C'est un  vecteur de différenciation dans le monde du luxe.
Même si c’est un marché de niche, et la plupart de ces entreprises sont des micro entreprises, il y a un vrai niveau, très élevé.
70% des entreprises sont sur l’export, sur lequel est réalisé  une partie du chiffre d’affaire.
Quand au marché local, dans la vingtaine d’entreprise qui travaillent aujourd’hui dans la cosmétique, parfum, beauté avec la filière des plantes aromatiques, il y a dans les modes de distribution, aussi bien des personnes qui vendent localement mais qui ont aussi développées des stratégies commerciales de vente au plan régional, national et /ou international.
On trouve dans le groupement et au-delà tous les modes de distribution modernes.
Au sein de la Fédération nous avons tous les types de commercialisation possibles.

CNI : Formation et recherche sont aussi au programme de la Fédération. Quels sont vos action pour son déceloppement?
XT : La Fédération avec la Chambre des Métiers a lancé des programme de formation, et fixe tout ce qui est réglementation des cosmétiques, règlement qui changera d’ailleurs en juillet prochain. C'est une sommes de travail, de développement et d’argent considérable pour se mettre à niveau. Il y a aussi tout le coté recherche et développement en dehors de ce que fait chaque marque, sur la revalorisation d’une nature corse, quelle soit végétale ou marine, au coté de l’Université de Corse, ainsi qu'en collaboration avec différents laboratoire sur Corté ou Ajaccio.
C’est donc réellement une filière transversale, qui respecte l’intérêt particulier de chaque marque, mais qui fédère, et dont l’intérêt est à moment donné de transcender ces intérêts particuliers pour arriver à un intérêt régional qui est d’assoir un nouveau secteur économique, porteur de développement avec un taux de croissance assez important.
Il existe aujourd’hui un enjeu planétaire. Nous avons connaissance une grande documentation sur les matières de synthèse qui font la parfumerie et la cosmétique depuis plus d’un siècle et demi, sur le naturel bio, c’est aujourd’hui que ça commence et la Corse peut avoir un rôle à jouer. C'est ce que nous essayons de faire aujourd'hui dans la Fédération, mettre en place la possibilité pour la Corse, en termes de région, de jouer ce rôle là.