Le centre des finances publiques de Borgo reste occupé pour la deuxième journée consécutive. Ce mardi, une dizaine de militants du collectif Patriotti in Lotta, parmi lesquels d’anciens prisonniers, mais aussi d'autres mouvemen ts nationalistes, poursuivent leur mobilisation entamée lundi matin. Ils protestent contre la saisie opérée par l’administration fiscale sur le compte d’Antoine Marchini, condamné dans les années 2000 pour des attentats contre la caserne de CRS de Furiani, revendiqués par le FLNC.
Une somme de 1 260 euros a été prélevée récemment sur son compte, dans le cadre des dommages et intérêts liés à sa condamnation. « Il y a une vingtaine de jours, alors que je n’étais plus embêté depuis 2018, ils ont vidé mon compte en prenant 1 260 euros, et en ne me laissant que 530 euros pour vivre », a-t-il expliqué. Père de trois enfants, il évoque une situation financière fragilisée : « Ils m’ont mis dans une mauvaise posture, ainsi que ma famille. »
Ce lundi en fin d’après-midi, une rencontre a eu lieu entre les militants et le directeur départemental des services fiscaux. Selon le collectif, aucune solution concrète n’a été arrêtée. « Il est ressorti que la main levée sur les deux avis à tiers détenteurs était actée, en revanche, sur l’échelonnement, le directeur ne peut pas le valider lui-même », a déclaré Emmanuelle Dominici. Le feu vert doit venir du comptable du Trésor public à Paris. « Tant que ce n’est pas validé, pour nous la proposition n’est pas satisfaisante », a-t-elle poursuivi.
Dans un message relayé par Core in Fronte sur les réseaux sociaux, le collectif appelle à renforcer la mobilisation : « CUNTINUEGHJA L’UCCUPAZIONE IN BORGU. À a riscossa tutti à a mossa ! [...] Nous appelons les patriotes à les rejoindre afin de rendre justice à ceux qui ont fait le sacrifice de leur liberté pour que subsiste encore aujourd’hui l’idée nationale corse. »
Aux revendications immédiates concernant Antoine Marchini s’ajoute une demande plus large : celle de l’annulation des dettes pour l’ensemble des anciens prisonniers politiques. « C’est une somme qu’il n’a pas, et s’il ne peut pas rembourser, la dette sera transmise à sa descendance. Avec ça, vous condamnez une lignée », estime Emmanuelle Dominici. Le collectif dénonce ce qu’il considère comme une « punition à vie » et affirme que d’autres échéanciers ont déjà été mis en place dans des situations comparables. Une action similaire avait déjà permis, selon eux, de trouver une solution pour un autre ancien prisonnier, Jean-Marc Dominici. Ils demandent aujourd’hui une mesure équivalente. En attendant une réponse, les militants restent mobilisés à Borgo « autant de temps qu’il le faudra ».
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