C’était jour de rentrée politique ce samedi 27 septembre à Bastia pour l’Associu Palatinu et, par ricochet, son émanation politique Mossa Palatina. Le mouvement identitaire insulaire, porté par Nicolas Battini, en a profité pour dévoiler son projet de société baptisé « Ugo Colonna ». Figure légendaire de l’île dont l’existence n’est pas avérée par les historiens mais qui reste, dans la mythologie insulaire, le premier comte de Corse et le héros de la « Reconquista » contre les Sarrasins durant le Moyen Âge. Un symbole fort pour Nicolas Battini, le président de Mossa Palatina : « Il n’y a pas d’action politique claire sans pensée claire, et toute pensée doit s’établir sur des références historiques. Ugo Colonna, qui était à la tête d’une grande démarche de reconquête de la Corse, peut représenter une référence pertinente pour ceux qui constatent qu’il y a un certain nombre de phénomènes conflictuels, d’un point de vue civilisationnel et culturel, qui se reproduisent chez nous. »
Pour Nicolas Battini, il est également tout aussi important de reconquérir culturellement et intellectuellement le nationalisme corse : « Il est tombé à gauche et nous pensons qu’il faut reconquérir, d’un point de vue électoral, la Corse, qui est tombée aux mains de personnes qui font la promotion de tout ce qui est hostile à l’identité du peuple corse. » À l’occasion de cette rentrée politique, les membres de l’Associu Palatinu et de Mossa Palatina ont particulièrement ciblé et fustigé le concept de « communauté de destin », porté de longue date par les nationalistes insulaires.
Statut de descendant et concept d'État-région
Le projet « Ugo Colonna » porté par Palatinu en constitue la feuille de route, avec notamment la proposition de deux mesures principales : le statut de descendant et le concept d’État-région.
Le premier s’oppose au statut de résident défendu par la majorité nationaliste : « Aujourd’hui, nous sommes dans une Corse dévastée d’un point de vue démographique. Nous sommes dans une phase d’extinction », avance Nicolas Battini. Concrètement, ce statut aurait pour but de définir qui est Corse et de mettre en place une préférence dans des domaines comme l’attribution de logements sociaux, l’emploi ou encore l’entreprenariat. Gabriel Lucchini, vice-président de Palatinu, explique sa condition d’attribution : « Nous avons posé une borne légale à l’année 1960, qui précède les grands flux migratoires en Corse et qui ont profondément modifié sa population. Cela va nous permettre de dire ce qu’est un Corse ou pas. » Concrètement, il faudrait avoir un ancêtre corse avant les années 1960. Le vice-président tempère : « Cela n’exclut pas un accueil rationnel et rationalisé. » de personnes étrangères à la Corse.
Concernant le concept d’État-région avancé par Palatinu, le mouvement identitaire insulaire le réaffirme : « Nous sommes clairement autonomistes. » Pour Gabriel Lucchini : « C’est un concept que nous avons introduit pour penser un niveau d’autonomie renforcé pour la Corse, qui tranche avec les logiques indépendantistes. Car dans le concept d’État-région, il y a la Région, mais il est essentiel pour nous d’atteindre un niveau d’autonomie bien plus ambitieux que celui qui est aujourd’hui discuté dans le processus de Beauvau. » L’exigence de Palatinu : « La capacité d’assumer une politique identitaire pour la Corse. » Le mouvement entrevoit une fenêtre de négociation avec le virage à droite que pourrait prendre la France à l’occasion des prochaines présidentielles.
Et les élections, en premier lieu les municipales de mars 2026, ont également été évoquées lors de cette rentrée politique : « Ce projet Ugo Colonna a vocation à être décliné dans la vie quotidienne des gens. Et les prochaines échéances peuvent représenter une occasion pour aller dans ce sens », explique Nicolas Battini.
Aux dernières élections législatives de 2024, le leader de Mossa Palatina avait obtenu 4,76 % des suffrages et 608 voix sur Bastia. Une base intéressante, si elle est confirmée, pour mettre en place une stratégie électorale et réfléchir aux alliances possibles : « Nous aurons l’occasion de clarifier la position le plus rapidement possible. Il est évident que la démarche qui sera portée s’établira sur la base de principes, de stratégie et d’incarnation. En ce qui concerne Bastia, nous n’avons qu’un interlocuteur légitime au sortir des dernières législatives, c’est le Rassemblement National. À partir de cette base-là, nous allons essayer de développer des stratégies de convergence sur des positions doctrinales : la défense du peuple corse, la volonté d’avancer vers l’autonomie et la volonté de nous opposer à l’islamo-gauchisme et au wokisme, dans la défense des travailleurs. » conclut Nicolas Battini.
Pour Nicolas Battini, il est également tout aussi important de reconquérir culturellement et intellectuellement le nationalisme corse : « Il est tombé à gauche et nous pensons qu’il faut reconquérir, d’un point de vue électoral, la Corse, qui est tombée aux mains de personnes qui font la promotion de tout ce qui est hostile à l’identité du peuple corse. » À l’occasion de cette rentrée politique, les membres de l’Associu Palatinu et de Mossa Palatina ont particulièrement ciblé et fustigé le concept de « communauté de destin », porté de longue date par les nationalistes insulaires.
Statut de descendant et concept d'État-région
Le projet « Ugo Colonna » porté par Palatinu en constitue la feuille de route, avec notamment la proposition de deux mesures principales : le statut de descendant et le concept d’État-région.
Le premier s’oppose au statut de résident défendu par la majorité nationaliste : « Aujourd’hui, nous sommes dans une Corse dévastée d’un point de vue démographique. Nous sommes dans une phase d’extinction », avance Nicolas Battini. Concrètement, ce statut aurait pour but de définir qui est Corse et de mettre en place une préférence dans des domaines comme l’attribution de logements sociaux, l’emploi ou encore l’entreprenariat. Gabriel Lucchini, vice-président de Palatinu, explique sa condition d’attribution : « Nous avons posé une borne légale à l’année 1960, qui précède les grands flux migratoires en Corse et qui ont profondément modifié sa population. Cela va nous permettre de dire ce qu’est un Corse ou pas. » Concrètement, il faudrait avoir un ancêtre corse avant les années 1960. Le vice-président tempère : « Cela n’exclut pas un accueil rationnel et rationalisé. » de personnes étrangères à la Corse.
Concernant le concept d’État-région avancé par Palatinu, le mouvement identitaire insulaire le réaffirme : « Nous sommes clairement autonomistes. » Pour Gabriel Lucchini : « C’est un concept que nous avons introduit pour penser un niveau d’autonomie renforcé pour la Corse, qui tranche avec les logiques indépendantistes. Car dans le concept d’État-région, il y a la Région, mais il est essentiel pour nous d’atteindre un niveau d’autonomie bien plus ambitieux que celui qui est aujourd’hui discuté dans le processus de Beauvau. » L’exigence de Palatinu : « La capacité d’assumer une politique identitaire pour la Corse. » Le mouvement entrevoit une fenêtre de négociation avec le virage à droite que pourrait prendre la France à l’occasion des prochaines présidentielles.
Et les élections, en premier lieu les municipales de mars 2026, ont également été évoquées lors de cette rentrée politique : « Ce projet Ugo Colonna a vocation à être décliné dans la vie quotidienne des gens. Et les prochaines échéances peuvent représenter une occasion pour aller dans ce sens », explique Nicolas Battini.
Aux dernières élections législatives de 2024, le leader de Mossa Palatina avait obtenu 4,76 % des suffrages et 608 voix sur Bastia. Une base intéressante, si elle est confirmée, pour mettre en place une stratégie électorale et réfléchir aux alliances possibles : « Nous aurons l’occasion de clarifier la position le plus rapidement possible. Il est évident que la démarche qui sera portée s’établira sur la base de principes, de stratégie et d’incarnation. En ce qui concerne Bastia, nous n’avons qu’un interlocuteur légitime au sortir des dernières législatives, c’est le Rassemblement National. À partir de cette base-là, nous allons essayer de développer des stratégies de convergence sur des positions doctrinales : la défense du peuple corse, la volonté d’avancer vers l’autonomie et la volonté de nous opposer à l’islamo-gauchisme et au wokisme, dans la défense des travailleurs. » conclut Nicolas Battini.
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