Elle avait annoncé la couleur à demi-mot mais on sentait à travers ses messages sa volonté d’aller au combat, de défendre ses idées, de répondre à l’attente de ses amis dans de nombreux domaines. Elle donne d’ailleurs un sens à sa démarche : « Il y a eu la défaite de Simon Renucci aux législatives et j’ai déploré cette défaite surprenante et personnelle. A partir de ce constat, on s’est dit qu’il y avait un certain mécontentement, une forme de désenchantement de cette partie de la population. Il faut penser qu’une telle élection municipale peut s’avérer être encore le reflet de cette législative. On s’est dit qu’il y avait là un espace à gauche, en proposant un renouvellement des personnes et un projet alternatif. Si l’on aborde le bilan, je dois à la vérité de dire qu’il est bon, je le partage d’ailleurs dans la mesure où je suis comptable de ce bilan. Loin de moi l’idée de le remettre en question. Nous avons obtenu de très bons résultats et nous avons, je pense, sorti Ajaccio de sa léthargie, de son immobilisme. »
« Le contact avec la population n’a plus lieu »
Anne-Marie Luciani estime que beaucoup de choses restent à faire, les gens ont des idées, des projets et doivent être entendus : « En effet, cela n’empêche pas d’autres personnes d’avoir des idées, des choses où l’on n’a pas suffisamment avancé malgré une participation collective, mais il y a des choses perfectibles (la caserne Grossetti sur laquelle je reviendrai), le stationnement, la circulation, les transports, il y a beaucoup d’autres solutions à trouver, la culture bien sûr, j’ai quelques idées, notamment sur son budget.
Mais je le répète, il y a des choses à dire, comme par exemple la mission de service public, mises à bas, on est plutôt sur une vision libérale et cela me déçois beaucoup, sans parler de certaines expérimentations qui n’ont jamais été mises en place. Il y aura beaucoup de points sur lesquels j’insisterai. »
Pour l’ancienne déléguée à la culture, une chose est sûre, il y a beaucoup de choses à revoir : « Le fil rouge de notre projet, c’est la gouvernance ; je dénoncerai la gouvernance interne car elle doit passer par une confiance envers les élus et l’administration. Le partage des responsabilités et des décisions ne sont pas le fait du prince. On est tous là pour partager les bons et les mauvais moments, les décisions importantes. La gouvernance à l’externe, je pense que nous sommes tous coupés du monde des citoyens. Nous sommes enfermés dans nos sphères, notamment le second mandat. Je pense que les 66% acquis en 2008 nous ont coupés de la réalité. Le contact avec la population n’a plus lieu. Il nous semble essentiel de replacer la relation humaine au cœur de l’action municipale, tant dans l’administration qu’auprès de la population. Ainsi seront privilégiés l’écoute, le respect,
la concertation, le travail d’équipe, l’équité. »
Anne-Marie Luciani évoque la démocratie participative. Elle estime qu’elle doit être sa ligne de conduite car les principes vont dans le sens de l’intérêt commun : « Nous les portons avec rigueur, comme un contrat que nous souhaitons passer avec les ajacciens.»
Les dix premiers de la liste
La liste n’est pas encore bouclée mais Anne-Marie Luciani a communiqué les dix premiers noms de sa liste : « C’est la seule liste où il n’y a que des gens de gauche » dit-elle.
Les dix premiers de la liste
La liste n’est pas encore bouclée mais Anne-Marie Luciani a communiqué les dix premiers noms de sa liste : « C’est la seule liste où il n’y a que des gens de gauche » dit-elle.
1. Anne-Marie Luciani
2. David Frau
3. Cathy Barbagelata
4. Sauveur Merlinghi
5. Annie Hernandez
6. Jean Francesconi,
7. Chloé Moracchini
8. Gérard Mondoloni
9. Sylvie Papazian
10. Anthony Cappaï
10. Anthony Cappaï
Propos recueillis par J. F.
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