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Ajaccio : Rencontres éducatives, réussies, autour du jeu vidéo et des nouvelles technologies


Lydie Colonna le Dimanche 15 Mars 2015 à 21:33

Cette fin de semaine ont eu lieu à Ajaccio les deuxièmes rencontres éducatives autour du jeu vidéo et des nouvelles technologies. Organisées par le centre du sport et de la jeunesse de Corse (CSJC), elles visaient, par l’intermédiaire de conférences, débats, documentaires, tournois, démonstrations, à mieux faire connaître ces jeux vidéos qui font désormais parti du quotidien de bon nombre d’entre nous.



Tournoi de foot virtuel
Tournoi de foot virtuel
Forts du succès de l’an passé, les organisateurs de ces rencontres sur le jeu vidéo ont récidivé format XL. Plus grand, plus de stands donc un programme plus riche. Plus long, « 24 heures de plus » avec cette année le vendredi consacré aux scolaires, 17 classes de primaire sont venues s’initier sur 10 ateliers. On peut donc penser plus de visiteurs. Et c’est le cas, cette année encore les rencontres éducatives sur le jeu vidéo ont connu un franc succès avec près de 4000 visiteurs dont 2000 sur la seule journée de samedi.
 
Trois jours ludiques et informatifs dont le premier objectif était de faire passer un bon moment en famille ou entre amis, de faire des rencontres autour du jeu. Il s’agissait également de démystifier cette pratique, en particulier auprès des parents. Faire connaître le jeu vidéo et ses règles pour mieux le comprendre et donc l’encadrer plus aisément.
Pour ce faire des stands de jeux répartis sur le site en fonction de la classification PEGI, sur lesquels les parents peuvent regarder jouer leurs enfants ou même jouer avec eux. De nombreuses conférences débat ont eu lieu sur ces trois jours avec la participation de Vanessa Lalo ou Yann Leroux, tous les deux psychologues spécialisés dans le jeu vidéo, Mamytwink, un site web de divertissement, Emmanuel Mayoud, médiateur numérique et Kayane, célèbre joueuse professionnelle de jeux vidéos et animatrice télévisuelle sur Game One.
Le tout dans une ambiance bon enfant ou comme le dit Stéphane Luquet, organisateur ou l’objectif des visiteurs est avant tout de passer un moment ensemble. 

Rencontre avec Stéphane Luquet

- Que pouvez-vous dire de cette deuxième édition ?
- Déjà qu’on est content parce qu’on est plus grand que l’année dernière. On a agrandit. Le programme est plus riche. On a eu la chance d’avoir Mamytwink, Kayane, Vanesssa Lalo, Yann Leroux… on est content. On a réussi à réaliser notre objectif. Il était double : proposer un moment ludique ; proposer des pistes de réflexion aux parents sur la pratique du jeu vidéo, sur les nouvelles technologies.
 
- Les parents sont venus ?
- Oui, les parents sont venus. On a eu du monde aux conférences. Vu que les stands répondent aux normes de la classification PEGI, il y a eu beaucoup de questions et d’échanges entre les animateurs et les parents. Pour nous c’est une belle réussite.

 
- Une journée supplémentaire cette année ?
- Oui, une journée de plus pour un vendredi scolaire pour les classes de CM et les collèges. La cible c’était les CM du primaire et les collèges. Le lycée pour notre message de prévention, c’est un peu tard. Il s’adresse aux primaires et aux collèges. Pour parler de la classification PEGI, de la pratique du jeu vidéo, mais on a aussi fait de la cyber prévention. Parler des réseaux sociaux, du harcèlement sur internet.
Les scolaires ont eu un parcours particulier avec de petits ateliers, des mini conférences et la découverte des nouveaux outils numériques (imprimante 3D, robotique…).
 
- Quelles sont les craintes des parents ?
- Ce qui revient souvent ce sont les questions sur le temps de jeu. A quel moment on peut dire que l’usage du jeu vidéo devient une problématique. On n’a malheureusement pas de réponse toute faite. C’est pour ça que Vanessa Lalo et Yann Leroux étaient là. Ca dépend des enfants et très souvent un problème d’isolement dans le jeu vidéo révèle un autre problème. Il faut s’inquiéter quand il y d’autres signes comme la baisse de sociabilisation, la diminution des résultats scolaires…
Ce que l’on essaie de faire, nous, c’est de sensibiliser les parents à al classification PEGI et leur dire de la respecter à la lettre. Un enfant de 12 ans ne doit pas jouer avec un jeu pour un ado de 16 ans. Souvent les parents ne se rendent pas compte. L’idée c’est de leur montrer ici ce qu’il y a dans certains jeux (criminalité, violence…)
 
- C’est quoi l’âge autorisé pour jouer à un jeu où il y a de la violence ?
- Yann Leroux a expliqué dans une conférence que l’enfant peut se construire en jouant à des jeux comme GTA, mais il doit avoir les bonnes clefs et être accompagné. Il doit être suffisamment mature, avoir assez de second degré, avoir du recul. Si l’enfant n’a pas le recul nécessaire, c’est mieux qu’il puisse partager avec un parent qui a les clefs pour dire « attention là c’est du second degré, là, c’est de l’ironie… ». Il faut leur donner les clefs et à la maison seuls les parents peuvent le faire.

Photos Lydie Colonna
La classification PEGI
Le système de classification par âge PEGI (Pan-European Game Information, système européen d’information sur les jeux) permet aux parents de toute l’Europe de prendre des décisions éclairées lors de l’achat de jeux vidéo. Les pictogrammes PEGI apparaissent sur le devant et au dos de l’emballage et indiquent l’une des classes d’âge suivantes : 3, 7, 12, 16 et 18. Ils donnent une indication fiable du caractère adapté du contenu du jeu en termes de protection des mineurs. La classification par âge ne tient pas compte du niveau de difficulté ou des aptitudes requises pour jouer à un jeu.
 
 
 
Le jeu GTA
Grand Theft Auto, souvent abrégé GTA, est une série de jeux vidéo. La série fait souvent polémique de par son contenu adulte et ses thèmes violents. Elle se concentre également sur différents protagonistes, souvent criminels, dont les objectifs divergent selon les jeux.