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Ajaccio : L’hommage au préfet Erignac


José Fanchi le Mardi 5 Février 2013 à 18:17

Un hommage a été rendu mardi à Ajaccio à la mémoire du préfet de Corse Claude Erignac sur les lieux de son assassinat le 6 février 1998. Le préfet de Corse Patrick Stroda a salué la mémoire d'un "homme de cœur et de conviction, attentif, tolérant et déterminé, serviteur de l’État et de la République".



Ajaccio : L’hommage au préfet Erignac
150 à 200 personnes ont assisté  à la cérémonie organisée la veille de la date anniversaire, Patrick Strzoda devant participer ce jour à Paris à une commémoration en présence de tous les préfets de France au ministère de l'Intérieur. Le ministre, Manuel Valls, lui rendra un hommage solennel. La veuve du haut-fonctionnaire, Dominique Erignac, et leurs deux enfants, Marie-Christophine et Charles-Antoine, seront reçus mercredi par le président François Hollande à l’Élysée.
Patrick Strzoda, avec des mots simples et remplis d’émotion a salué la mémoire de l’homme : « Vous l’avez connu, vous l’avez fréquenté à titre professionnel ou personnel. Chez beaucoup d’entre vous, je sens une émotion sincère lorsque vous pénétrez dans le bureau que j’occupe et que vous regardez la photo installée face à la porte d’entrée. Sur cette photographie, Claude Erignac est à l’image de ce qu’il fut de son vivant : un homme de cœur, attentif et tolérant. Je veux saluer la mémoire de cet homme dont l’assassinat a plongé une famille entière dans une profonde souffrance. Demain, en votre nom, j’adresserai une pensée affectueuse et recueillie à Madame Dominique Erignac et à ses deux enfants. »
Le préfet de Corse a également  évoqué l’engagement professionnel de Claude Erignac, son engagement, fondé sur l’utilité commune selon le principe proclamé par la Déclaration des Droits de l’Homme, mais aussi ses actions et sa finalité dans la mission que le Gouvernement lui avait confié au nom de la Nation : « Gardien de la légalité, responsable de la paix civile, il fut aussi attentif aux personnes, car pour lui, la République était avant tout une République solidaire. Cela l’a amené à être disponible pour tous ceux, sans distinction, qui avaient besoin de compréhension, d’écoute et d’appui. Quinze ans après, nous voulons saluer un préfet qui avait mis son énergie et son talent au service de la Corse, cette terre qu’il avait appris à aimer, parce qu’il représentait l’Etat au travail, parce que son ambition était d’y faire vivre les lois et les valeurs de la République. Quinze ans après, son engagement prend tout particulièrement son sens parce que la Corse est confrontée à une crise économique et à des difficultés sociales qui fragilisent la cohésion de la communauté insulaire ; parce que la société corse est troublée et inquiète en raison du fléau de la grande criminalité ; parce qu’il se développe, chez certains, un sentiment d’incompréhension par rapport à la France continentale, qui les pousse à douter de la République. » Des gerbes ont été déposées par le préfet Strzoda et les représentants de la Collectivité territoriale de Corse, des Conseils généraux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse et de la municipalité d'Ajaccio, au pied de la plaque apposée rue Colonel Colonna d’Ornano. On notait la présence du Préfet de Haute-Corse aux côtés de Patrice Strzoda, Dominique Bucchini, Simon Renucci et son premier adjoint Paul-Antoine Luciani, Nicolas Alfonsi, sénateur de la Corse du Sud, Jean-Jacques Panunzi président du Conseil Général de la Corse du Sud, Monseigneur de Germay, Evêque de la Corse,  Maria Giudicelli, conseillère exécutive, F. De Peretti, du cabinet de Paul Giacobbi, Laurent Casasoprana et Nathalie Ruggeri, conseillers généraux, Marie-Antoinette Brunelli-Santoni, conseillère territoriale, Michel Barat, recteur de la Corse ainsi que l’ensemble du corps préfectoral, les pompiers, la police et la Gendarmerie.
J. F.