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Adrien Scatena : "Les seules violences ont été celles que nous avons subies"


le Mardi 10 Septembre 2013 à 14:22

La tension est toujours aussi vive à Rovani, sur le territoire de la commune de Coggia, en Corse-du-Sud, où d'un côté le comité de soutien à Jean-Michel Seni, l'agriculteur sous le coup d'une mesure d'expulsion, campe sur place et de l'autre Adrien Scatena, le propriétaire des lieux, est soumis à de nombreuses menaces. Une fois encore, Adrien Scatena a tenu à s'expliquer…




Adrien Scatena : "Les seules violences ont été celles que nous avons subies"

"Une fois de plus l’affaire dite de Rovani donne lieu à son lot de mensonges, d’allégations à mon encontre et de prétendues informations que personne ne vient vérifier. Si l’émotion soulevée par ce geste barbare est compréhensible, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt d’un tel acte la veille de l’expulsion de M.Seni enfin décidée par les pouvoirs publics" écrit Adrien Scatena dans un communiqué. 
Le communiqué d'Adrien Scatena se poursuit ainsi : "Personnellement j’en suis la première victime, ce nouvel épisode ne pouvant que retarder une fois de plus l’exécution d’une décision de justice en ma faveur contre un « occupant sans droit ni titre » indélicat. J’y vois en outre une opération de communication destinée à me discréditer une fois de plus et à chercher des soutiens en renfort des maigres troupes de M. Seni. Les déclarations de maitre Mariaggi dénonçant un crescendo de violence et s’interrogeant sur la prochaine cible, après le massacre des oliviers et celui des bêtes… laisse songeur. Tout est en effet envisageable.

- A ce jour les seules violences ont été celles que mon père et moi avons subies. En quelques mois nous avons déposé quatorze plaintes auprès de la gendarmerie, pour menaces, agressions, coup et blessures (contre mon père), vol, diffamation, dégradation de matériel (y compris ce que je remets en état compte tenu de l’état d’abandon du Domaine)… Et un recours contre l’Etat pour non exécution d’une décision de justice. Nous n’avons jamais cherché à médiatiser cette situation qui nous est pourtant préjudiciable. L’enquête de gendarmerie en cours , si elle ne permettra peut être pas de retrouver les vrais coupables, réussira peut être à nous donner  enfin le nombre exacte de bêtes constituant ce troupeau fantomatique promis à l’équarrissage pour non suivi vétérinaire depuis toujours et soudainement marqué depuis quelques jours ? Le chiffre variant  de 26 à 40, alors que personnellement je n’en ai compté que 7 !

- Oui, j’ai bien taillé des oliviers qui n’avaient plus été entretenus depuis leur dernier recépage il y a vingt ans. L’oliveraie était devenue un fourré de maquis, de nombreuses branches étaient mortes, les arbres attaqués par des colonies de fourmis rouges et leur fragilité n’a pas résisté aux abondantes chutes de neige du printemps. C’est mon métier ! Je tiens toutes les photos à disposition de ceux qui en douteraient encore.
Serais-je donc assez fou pour détruire mon outil de travail et le transformer en bois de chauffage alors que des dizaines d’hectares de chênes verts sont à ma disposition. Les vaches divagantes sur l’oliveraie broutant en outre toutes les jeunes pousses. J’ai vendu ce bois comme bois de chauffage ne bénéficiant à ce jour d’aucune aide ou prime à l’installation comme jeune agriculteur, mon dossier étant toujours bloqué à la chambre d’Agriculture. M. Seni lui s’est juste permis de se servir abondamment pour ses besoins personnels et ceux de son comité de soutien reçu généreusement sur ma propriété

- Mon père n’a jamais surenchéri sur M. Seni qui n’était pas acheteur lors de la vente mais sur M. Jean Scamaroni entrepreneur en BTP à Sagone. Le communiqué de mise au point de la Safer, pour ceux qui ont bien voulu le diffuser et le lire, est assez explicite sur ce sujet. On peut se demander pourquoi M. Seni s’est installé dans cette maison sur laquelle il n’a jamais eu aucun droit au printemps 2012 alors qu’une procédure d’expulsion était déjà en cours. Je rappelle, s’il en était encore besoin, que cette propriété en coindivision à été mise en vente à la demande de la famille devant les refus de MM. Seni père et fils de racheter les parts des autres coindiviseurs et que d’autres parcelles ont été achetées par des coindiviseurs comme M. Colonna le maire de Vico pour 120 hectares sans que cela pose problème. Je ne suis qu’un jeune agriculteur corse désirant s’installer sur sa terre. Mais la vérité a-t-elle encore une quelconque importance ?"