Comme à son habitude cette saison l'ACA démarre fort cette rencontre et ouvre la marque à la 12e minute après une une magnifique combinaison sur coup franc qui permet à Abergel de mettre son équipe sur orbite.
On se dit alors que les Oursons ne vont faire qu'une bouchée de la lanterne rouge du championnat. D'autant plus qu'en pressant très haut dès le coup d'envoi les Ajacciens poussent à la faute une équipe mayennnaise pratiquement groggy mais qui n'abdique pas. Bien au contraire.
S'appuyant sur un 4X1X4X1, solide et cohérent les visiteurs refont surface et a la surprise générale inquiètent à plusieurs reprise la défense acéiste qui donne des signes de fragilité si flagrant qu'à la 32e minute Laval, fort logiquement, égalise.
Un scénario incroyable défile alors sous nos yeux : les Ajacciens sont en train de s'effondrer et il n'y a plus qu'une seule équipe sur le terrain Le Stade Lavallois.
Les visiteurs dominent de la tête et des épaules cette fin de mi-temps et les acéistes peuvent s'estimer heureux de rentrer au vestiaire sur ce score de 1 à 1.
L'inquiétude est de mise dans les tribunes car des signes de faiblesse et de résignation sont apparus
dans les rangs ajacciens.
La deuxième période viendra confirmer cette fâcheuse impression. Laval, dès la reprise double la mise et fait cavalier seul face à une équipe ajaccienne qui semble absente, dominée dans tous les compartiments du jeu qui va encaisser un troisième but à l'heure de jeu, sonnant le glas des espérances de succès des hommes d'Olivier Pantaloni.
L'ACA a craqué d'une façon aussi spectaculaire qu'inexplicable,c'est du moins ce que les supporters se disent.
Mais après cette rencontre, on peut en deviner les causes et en tirer quelques enseignements : c'est en tout cas ce qu'il y a lieu de faire et très rapidement.
Un premier quart d'heure remarquable puis plus rien c'est le cours résumé des plus pour l'ACA.
L'inverse bien sûr pour son adversaire qui sur ce qu'il a démontré peut espérer s'extraire très vite de la profondeur du classement.
Alors qu'on les voyait au bord du gouffre, les Lavallois, ont, en effet, démontré en premier lieu une force mentale extraordinaire mais aussi une capacité à réagir essentiellement par le jeu, démontrant ainsi qu'aussi bien tactiquement, que techniquement cette équipe avait des arguments à faire valoir.
Bien en place, gagnant tous ses duels et se projetant vite vers l'avant, Laval n'a fait qu'une bouchée de son adversaire durant toute la rencontre hormis le premier quart d'heure.
Etonnante équipe qui sur ce match ne ressemblait en rien à un éventuel relégable en National. Un groupe solidaire doté d'individualités intéressantes telles que Saint-Louis, un joueur
insaisissable, rapide et doté d'une adresse diabolique, ou encore Bayard d'une activité extraordinaire, véritable poumon de son équipe.
Laval s'est certainement rassuré après un tel match.
Les moins
Mais que s'est il passé dans pour les rouges et blancs dans cette soirée à oublier très vite. L'équipe s'est pratiquement arrêtée de jouer à la 15ème minute.
Après ça ce fut le néant avec une équipe coupée en deux sur le plan tactique ,des joueurs pratiquement statiques et très peu disponibles et bien sûr un déchet technique impressionnant.
Un match à oublier certes, mais une analyse précise à faire, c'est urgent car des signes de renoncement et de fléchissement aussi prononcés ne laissent rien de bon à présager.
Le fait du match
Ce n'est ni plus ni moins que le revirement de situation de ce match qui a basculé d'une façon improbable en faveur d'une équipe qui n'a pas voulu mourir.
L'homme du match
Une découverte avec un jeune joueur qui pourrait être une révélation dans très peu de temps en la personne du numéro 14 Lavallois, Saint-Louis un véritable poison pour une défense, de la vitesse ,de la puissance, une adresse et un culot monstre; en tout cas un joueur très intéressant, capable de faire basculer une rencontre.