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390 emplois d'avenir pour la Corse


Marilyne SANTI le Jeudi 8 Novembre 2012 à 01:57

"emplois d'avenir, Pour l’emploi, tous ensemble" est le nouveau dispositif anti-chômage de l'Etat. Il a été présenté mercredi à la préfecture de Corse, à l’issue d’une réunion du service public de l’emploi régional (spécial emploi avenir), par Patrick Strzoda, préfet de Corse, Jean Zuccarelli président de l'Agence de développement économique de Corse (ADEC), Hervé Belmont, directeur DIRECCTE, Emile Zuccarelli, président de l’ARML de Corse, (Association Régionale des Missions Locales), et François Ravier, secrétaire général pour les affaires de Corse (SGAC).



390 emplois d'avenir pour la Corse
Ces emplois d’avenir ont pour ambition d’améliorer l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes, peu ou pas qualifiés, afin de créer 150 000 emplois en deux ans. Ils sont une des mesures phares du programme du candidat François Hollande, et permettront d’accéder à une première expérience professionnelle reconnue sur le marché du travail et /ou acquérir des compétences leur permettant d’évoluer vers un autre emploi.
En Corse depuis le 1 novembre 2012, 390 emplois d’avenir sont disponibles pour un effort financier de 9,5M€.
Sont concernés par cette mesure, les jeunes de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés, tous, peu ou pas diplômés. Ceux qui ont un niveau BAC+3 résidant dans les ZUS (Zones Urbaines Sensibles) ou ZRR (Zones de revitalisation rurale), peuvent aussi postuler, s’ils sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an.
Les Conseils Généraux pourront prescrire et cofinancer des emplois d’avenir pour les jeunes de moins de 26 ans bénéficiaires du RSA.
Sur Ajaccio, dans les 5 ZUS de la ville, on dénombre 115 demandeurs d’emplois à fin décembre 2011 (cat.ABC), dont 74 ont un niveau de formation inférieure au BAC (64%).
Sur Bastia, 1 ZUS soit 34 jeunes demandeurs d’emploi à fin décembre 2011 dont 16 ont un niveau de formation inférieur au BAC (47%).
Coté employeur, le secteur non marchand est principalement concerné par ce dispositif. C'est-à-dire les associations, organismes à but non lucratif, des établissements publics, des collectivités territoriales... Des emplois dits d’utilité sociale avérée, ou environnementale, qui pourront offrir des perspectives de recrutement durable : filières vertes et numériques, secteurs social et médico-social, aide à la personne, animation socioculturelle, tourisme…
A titre exceptionnel, le secteur marchand pourra être concerné et c’est avec la Collectivité Territoriale de Corse, que seront définis quelles sont les entreprises de ce  secteur qui vont pouvoir bénéficier de cette aide. 
Un arrêté préfectoral définira les secteurs d’activités éligibles pour les employeurs du secteur marchand.
La CTC, Pôle Emploi, les Missions Locales, et Cap Emploi seront les acteurs de la mise en œuvre qui se fera sur le terrain.
Certaines entreprises privées pourront recruter en emploi d’avenir, dans des secteurs d’activités ciblés au niveau régional, et sur la base de projets innovants.

CDI ou CDD de 1 à 3 ans
Les emplois d'avenir seront des CDI ou des CDD de 1 à 3 ans, à temps complet (sauf cas exceptionnels), avec obligation de se former. La formation, en parallèle de ce contrat, est obligatoire et est même présentée comme le point fort de ce dispositif. 
Le rapprochement des jeunes et des employeurs se fera via Pôle emploi, les missions locales et les CAP Emploi.
L’employeur bénéficiera d’un conseil au sein de la mission locale pour construire le parcours de formation du jeune embauché, et elle interviendra lors de difficulté pouvant survenir au cours de l’emploi.
L’état offrira à l’employeur, une aide allant jusqu’à 3 ans, à hauteur de 75% de la rémunération brute mensuelle au niveau du SMIC, pour le secteur non marchand. Elle sera de 35% pour le secteur marchand.
 
L'idée des contrats d'avenir est, au bout de trois ans, d’aboutir à une pérennisation dans l’emploi crée, à l’acquisition de compétences amenant à des perspectives nouvelles dans une activité d’avenir ou à la reprise d’une formation, (en alternance le plus souvent).
Les emplois d’avenir répondent à une urgence vis-à-vis des jeunes sans emploi ni qualification et constituent le premier volet de la politique gouvernementale en faveur de l’emploi. Ils seront suivis notamment par les contrats de génération en 2013.
Leur réussite tient pour beaucoup, à un fort engagement des employeurs (tutorat, formation, place…), et sur un accompagnement renforcé des Missions Locales, de Pôle Emploi et de Cap Emploi pour les travailleurs handicapés.
Une réunion spécifique sur la formation en emplois d’avenir est prévue lundi 12 novembre, qui permettra une réponse collective et contractualisée, afin de faciliter l’accès et la construction de parcours de formation.
M. S.