Rentrée scolaire en Corse : les questions et les inquiétudes des parents d'élèves et des syndicats demeurent

« L’ambiance était bonne mais on ne peut pas dire qu’on soit rassurés » résume Fabien Mineo, secrétaire général du syndicat enseignant Snuipp-FNSU de Haute-Corse, au sortir de la réunion entre la rectrice de Corse et les différents syndicats. Si Julie Benetti s’est voulue rassurante quant au déroulement de la rentrée scolaire, prévue le vendredi 3 septembre, l’enseignant reste circonspect.

« On a enfoncé des portes ouvertes » déplore t-il. Pourtant, Fabien Mineo avait des interrogations précises, « par exemple sur les conditions d’organisation des réunions entre parents et professeurs ». Ou encore sur la fameuse mesure d’ « ​exclusion » des élèves non-vaccinés en cas de Covid dans une classe : « Comment va s’organiser l’enseignement à distance ? Les enseignants ne peuvent pas faire double travail ». Des questions qui, selon le représentant syndical, sont restées sans réponses.

Fabien Mineo a toutefois profité de l'occasion pour rappeler son « étonnement » face à un protocole sanitaire « uniforme » sur l’ensemble du territoire, alors même que le taux d’incidence, lui, varie. Un autre point inquiète l’enseignant pour cette rentrée : « L’angle mort, c’est la cantine ».

Les fédérations de parents d’élèves ont elles aussi été reçues par la rectrice Julie Benedetti. Et Claude Perrin, président de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) de Corse-du-Sud est plutôt satisfait : « Cela se passe toujours bien. On ne peut pas reprocher à la rectrice un manque de concertation et d’implication ».

La priorité pour la FCPE en cette rentrée, « c’est le maintien absolu en présentiel, car le distanciel crée d’énormes inégalités ». Si pour l’heure, le présentiel est assuré, Claude Perrin reste prudent. « Dans le protocole, il y a un certain nombre de questions qui subsistent, notamment la manière dont va être mise en place la continuité pédagogique si on passe en niveau d’alerte trois, avec l’enseignement hybride. C’est un des gros soucis, car il ne nous parait pas évident que toutes les conclusions aient été tirées des confinements précédents » alerte t-il.

Autre interrogation : « Il est question de tester uniquement les enfants non vaccinés, cela nous pose problème car on sait que les enfants y compris vaccinés sont transmetteurs ». Pour Claude Perrin, par principe de précaution, tous les enfants devraient être testés : « Cela nous permettrait d’éviter toute polémique sur l’exclusion de certains élèves, cela fait d’ailleurs partie des avis du conseil scientifique ».

Enfin, dernier point sur lequel la FCPE aurait souhaité des éclaircissements, le niveau de vaccination parmi les personnels enseignants et non enseignants. « On n’a pas eu de réponses précises donc gros point d’interrogation… Si on incite les élèves, raison de plus pour que l’ensemble des personnels soient vaccinés ». 

Une prochaine réunion est d’ores et déjà programmée avant la fin septembre pour tirer un premier bilan de la rentrée. D'ici là, certaines interrogations auront le temps d'être levées.