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Deux fois, comme si l’enfance ne partait jamais et revenait à un moment de notre vie, faire une douce piqûre de rappel.
La genèse de cette exposition c’est une histoire triviale, loin du rêve. Et pourtant, ce portrait trouvé par hasard dans une décharge, au milieu des immondices, en appelle à la contemplation et à l’onirisme. Sagement assise sur son fauteuil en rotin, elle regarde l’objectif de l’appareil photo et le vaste monde, de ses yeux d’aigue-marine.
Elle rêve le temps d’un cliché. Pas plus que nous, elle ne sait ce que sera sa vie.
Cetteexpositiond anslefond,c’estl’expressiondeceflouartistiquequ’estl’enfance.
Dans sa forme, c’est un conte protéiforme.
Trois expressions artistiques (peinture, poèmes, photographies) se réunissent, s’entremêlent et se répondent, invitant les visiteurs à traverser cet âge énigmatique en se confrontant à l’étrange et à l’étranger.
Inspiré par des notices techniques, des plans ou des vieux papiers, Marc Colonna d’Istria crée de toute pièce des scènes oniriques, la surface des toiles devient un petit théâtre où cohabitent matériaux bruts et personnages loufoques, répondant à la douceur des poèmes de Lora K.
Ils déroulent la vie rêvée de cette petite fille, prisonnière du cadre.
Tandis-que les photos d’Ange-François Filippi, viennent par leur réalisme, rappeler sporadiquement, que l’enfance est aussi une c onstruction d’identité.
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