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« Toujours avec vous pour Ajaccio » de Laurent Marcangeli : Le message aux donneurs de leçons !


José Fanchi le Jeudi 22 Janvier 2015 à 22:11

Dernière ligne droite et ultime soirée de campagne jeudi soir dans un palais des congrès noir de monde où il fallait jouer des coudes pour assister au meeting de campagne de Laurent Marcangeli et de ses colistiers. L’immense hall d’accueil était certes animé par les supporteurs du député d’Ajaccio mais lorsque Christophe Mondoloni a pris le micro pour annoncer les orateurs, l’ambiance a décuplé et la musique a fait le reste …



« Toujours avec vous pour Ajaccio » de Laurent Marcangeli : Le message aux donneurs de leçons !
« Ce soir vous approchez les 1500, c’est magique. L’ambiance est toujours aussi agréable, belle, tout autant que la politique, même lorsqu’on va à sa rencontre un peu tardivement. »
Christophe Mondoloni, meneur d’un soir, très à son aise sur une scène et pour cause, a trouvé les mots pour apporter sa pierre à la réussite de cette dernière soirée avant les urnes. Il n’a pas caché sa passion de convaincre, mais a-t-il précisé « pour permettre à vos idées, à nos idées de l’emporter, pour rassurer notre jeunesse, pour aussi remercier Laurent Marcangeli de sa fidélité, de m’avoir fait participer à cette belle aventure. Il y a une vie avant la politique et une vie après. »
Avant de donner le micro au premier orateur, l’animateur d’un soir a eu une pensée pour son ami Jean-Michel Gomila disparu il y a quelques mois après son élection de mars dernier : « Il aurait été sans doute à nos côtés ce soir et nous avons une pensée pour lui… »
 
La ville et son rayonnement
Sur scène, un jeune Ajaccien membre du Comité Central Bonapartiste, Jean-Pierre Aresu, avec ce qu’il faut de passion pour dire sa confiance au maire sortant et son attachement à sa ville : « Nous avons senti le mouvement de fond qui n’a fait qu’amplifier notre détermination pour faire entrer Ajaccio dans le 21e siècle. Notre ville a besoin de rayonnement et nous allons le lui donner tous ensemble. Nous allons lutter contre l’immobilisme et le déclin de la capitale de la Corse qui ne mérite pas cela. Je ne vais pas revenir sur la catastrophe du PLU et les autres maux qui bloquent notre cité mais force est de reconnaître que trop d’erreurs ont été commises, trop de fautes impardonnables, un manque évident de confiance envers notre personnel. Il faut que tout cela cesse et que nous fassions plus confiance à notre jeunesse en prenant le temps de l’écoute. Rappelez-vous le travail de nos chers disparus, Pascal Rossini, Charles Ornano, Marc Marcangeli, que de réalisations, que de belles choses. Il ne faut pas croire qu’Ajaccio est né en 2001… »
 
L’œuf de Kinder vide de jouet…
Ferme, décidée, volontaire, Rose-Marie Ottavy-Sarrola ne s’est pas privée de fustiger l’ancienne équipe municipale, notamment en faisant allusion au dossier qu’elle défend avec une farouche détermination, celui de la politique éducative et des affaires scolaires : « J’ai pris ce dossier à bras-le-corps parce qu’il est l’un des plus importants d’une mandature. Dans ce dossier, il n’y avait rien, un coquille vide, un kinder sans jouet à l’intérieur qu’il a fallu remplir. S’il faut revenir à la réforme, je vous rappelle que notre équipe y était opposée, mais nous n’avons néanmoins rien trouvé de concret à notre arrivée aux affaires. Nos prédécesseurs n’ont absolument rien fait de positif. C’est l’équipe de Laurent Marcangeli qui a tout mis en place dans la mesure où nous avons répondu favorablement à toutes les attentes des parents. En moins de sept mois aux affaires scolaires, nous avons certes travaillé dur, mais quelle satisfaction du devoir accompli dans ce dossier que chacun s’accorde à reconnaître difficile mais combien passionnant. C’est la raison pour laquelle nous poursuivrons notre tâche avec volonté et détermination… »
 
Mensonges et flachine à volonté…
Calme et détendu, souriant, plein d’humour, un tantinet « montasega » pour la circonstance, Antoine Paolini s’est montré critique envers l’ancienne mandature qu’il a jugée « légère » à son arrivée aux affaires : « La découverte a été surprenante, la maison était mal tenue, nous n’avions même pas les clés et les ordinateurs étaient subitement frappés de maladie d’Alzheimer…Sept mois contre 13 ans, nous avons subi un déferlement d’attaques, un véritable torrent d’insultes, un comportement de nos adversaires inexplicable tellement les propos étaient véhéments. Pour eux, nous étions des voleurs, des hydrocéphales mis en tutelle, des fous furieux qui ont tout détruit…venant d’une ère de glaciation. On nous a même traités de tricheurs, mais je vous rassure, ce n’est pas nous qui avions les clés du bureau de vote, c’est eux !
L’audit que nous avons fait réaliser par un cabinet spécialisé nous a prouvé le contraire, c’est pour cela que j’ai la force de dire que nous n’avons de leçon à recevoir de personne. Il y a eu trop de mensonges ; sur l’hôpital par exemple, ce dossier important s’il en est mais combien mal ficelé et Dieu sait si nous y tenons à notre hôpital, comme nous tenons à l’autre, celui de Castelluccio que nous continuerons à défendre jusqu’au bout… »
 
Les sondages, quels sondages ?
De courage politique, Marie-Antoine Santoni-Brunelli n’en manque pas. Bien au contraire. Elle sait monter au créneau avec des arguments affûtés et c’est avec beaucoup de conviction qu’elle défend cette cohésion d’esprit qui anime son équipe : « Cela nous permet d’assumer notre travail avec une farouche détermination. Les élections d’Ajaccio, nous les avons remportées malgré des sondages fantaisistes. Nous avons gagné avec notre engagement, avec notre honnêteté car nous sommes des gens honnêtes. Nous avons trouvé une ville délaissée, avec d’énormes besoins, des dossiers sans ambition et une politique de gauche à l’image de celle de la France qui a fait d’Ajaccio une ville de seconde zone. La capitale régionale a été délaissée : la rocade, le secteur gare-amirauté, l’ancien maire était seul et replié sur lui-même car il ne s’est jamais battu pour défendre les intérêts de notre ville. Je ne citerai pour exemple que le PEI qui donnait trois euros d’investissement pour Bastia et un seul pour Ajaccio. Dans tout cela, la CTC va se permettre de donner des leçons d’humanité ? Ce sont des pratiques indignes de la Corse… »
L’élue territoriale s’en est pris à sa collègue de l’Exécutif, Maria Giudicelli : « Comment peut-elle croire défendre sa liste ? Peut-elle encore regarder les Ajacciens en face ? Le Padduc est un document de non développement. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme et d’afficher nos priorités avec le développement économique, créateur de richesses, afin de donner à Ajaccio la place qu’elle mérite, celle d’une vitrine régionale. Notre ambition, c’est de redynamiser le cœur de la ville, créer des emplois, prouver notre capacité à innover et faire d’Ajacco une véritable capitale régionale… »

Le ver est dans le fruit…

« Toujours avec vous pour Ajaccio » de Laurent Marcangeli : Le message aux donneurs de leçons !
Ovationné, Laurent Marcangeli l’a été lorsqu’il s’est approché du micro. Toute la salle s’est levée comme un seul homme pour l’accueillir et lui réserver un véritable plébiscite. Il a remercié tous les orateurs pour leur amitié, leur fidélité, leurs convictions : « Merci à tous pour vos idées, votre travail, votre volonté de sortir notre ville de ce marasme. Un peu de réalité dans ce débat public ne fait pas de mal, bien au contraire. Merci pour votre détermination, votre vision, car nous savons qu’Ajaccio mérite autre chose. Ce que notre ville a subi de la part de la CTC n’est pas digne d’hommes politiques et ce stade, je dis à tous les donneurs de  leçons, qu’ils viennent de Sartène, Bastia ou Porto-Vecchio qu’ils peuvent rentrer chez eux. Les leçons du battu de Sartène, merci, on s’en passe. Je croyais le président de l’Exécutif intelligent, sensé, subtil, pincez-moi, je crois rêver ! Il est grand temps de changer cela. Il n’est que de se pencher sur ce qui vient de se passer au Conseil Général de la Haute-Corse. C’est triste, le ver est dans le fruit. »
Le député d’Ajaccio s’en est pris également à ceux dont il a été la cible au cours des derniers meetings : « à ceux qui vomissent, qui salissent, qui détruisent, ces gens qui nous ont fait du mal, qui ont fait du mal à notre ville. Il y a eu deux débats cette semaine, mais l’ancien maire s’est bien gardé de venir débattre, il a jugé bon de venir par procuration. Avec cela, on veut prétendre redevenir maire de la cité ? Je pense qu’en pareil cas, il faut avoir le courage de venir affronter ses adversaires sur un plateau, on ne délègue pas. Ce sont des comportements honteux. Fort heureusement, pendant mon mandat de quelques mois, je me suis effacé pour ne pas participer au bal de la honte, pour mieux me consacrer à ma ville. Même en cas de défaite, je serai toujours des vôtres, je ne m’en irais pas ! La cohérence en politique a un sens, un poids. Ajaccio mérite une équipe cohérente. J’assume les 209 jours durant lesquels j’ai été le maire. Pas une seconde je ne me suis laissé détourner par des propos malsains, plein de méchanceté. Je me suis battu et continuerai de le faire.
Ajaccio est à un tournant de son histoire, elle a accumulé des retards, il y a du travail, beaucoup de travail à faire. Notre ville a besoin de reconnaissance qui doit être en phase avec l’histoire de cette ville depuis 1492. Alors, des synergies seront créées. Lorsque nous sommes arrivés, tout était en friche : finances, personnels, les parkings, la détérioration du lien social, les courriers anonymes, non, ce n’est pas nous tout cela, nous ne sommes pas comme ça. Je n’assumerai pas l’échec de treize années de gestion. Le travail que nous aurons sera fait avec conviction, avec exemplarité. Nous allons remettre de l’ordre dans notre commune, faire renaître de ses cendres le cœur de notre ville. Nous n’avons pas peur des sociétés privées et notre patrimoine ne sera pas détruit. »
J. F.
 

(Photos D. Susini)