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Sur le parvis de l’église Saint-Roch à Ajaccio : Mobilisation autour des grévistes de la faim


José Fanchi le Samedi 12 Décembre 2015 à 18:02

Jean-Paul Poletti et Jacques Fieschi ont reçu hier matin la visite de nombreux amis devant l’église St Roch. Des amis venus de tous horizons politiques et culturels, connus et inconnus qui leur ont apporté un soutien inconditionnel. Parmi eux, Edmond Simeoni, Jean-François Casalta, François Alfonsi, Marianna Nativi, Jean-Jules Miniconi, tous se sont exprimés sur le combat que mènent ces deux hommes depuis des années. Mais comme sœur Anne, ils ne voient rien venir. Alors, la pression monte



Sur le parvis de l’église Saint-Roch à Ajaccio : Mobilisation autour des grévistes de la faim
Chacun s’accorde à reconnaître le bienfondé de leurs revendications, mais rien ne bouge. Le dossier est reparti vers la capitale. Pas de nouvelle. Les deux hommes n’en peuvent plus de supporter ce harcèlement en même temps que les silences de l’administration. Ils sont exténués et ne vont semble-t-il pas le rester encore longtemps. Que va-t-il se passer ? Mystère. Mais sans doute quelque chose d’ici peu. Ils ont été reçus par le préfet de la Corse. C’est tout. Tout tremble et rien ne bouge. Sur place, aucun élu. Les deux hommes poursuivent inlassablement leur grève.   
 
 
J.-J. Miniconi : l’apaisement
Président de la CFTC, Jean-Jules Miniconi soutient les deux hommes depuis quelques années. Il était à leurs côtés lors de la visite chez le préfet de région il y a quelques jours. Samedi il s’est exprimé à son tour en ces termes. 
« Je ne pouvais rester un simple observateur face à des hommes qui souffrent, qui peinent, qui sont poursuivis par les services publics. Ils mettent leur vie en péril et je me devais d’agir, en tant que syndicaliste. Notre seul objectif est de favoriser une rencontre entre chacune des parties afin de permettre que les dossiers puissent être posés sur la table d’une nécessaire et opportune négociation. Nous sommes entrés dans le moment le plus doux de l’année. Doux pour l’âme, doux pour l’espérance, celui où parfois se produisent des miracles. J’ose espérer que ceux qui brandissent depuis tant d’années le bâton administratif, démontreront rapidement qu’ils n’ont pas un règlement à la place du cœur, qu’ils sont, au fond, des hommes de bonne volonté. Cela afin d’installer, enfin et durablement, l’apaisement. Il y a un mot que je souhaite voir disparaître du vocabulaire : l’injustice ! »
 
Edmond Simeoni : "la justice"
« Nous sommes là par devoir, pour faire comprendre à ceux qui nous dirigent qu’il est maintenant temps de rendre la justice. Jacques et Jean-Paul luttent ensemble depuis des années et il est grand temps de briser ces chaînes afin de rendre leur liberté de travail à ces deux hommes, les rétablir dans leurs droits. (…) Nous voulons la justice. Pas la charité » !
 
François Alfonsi et J.-F. Casalta 
L’ancien député européen soutient les deux hommes depuis plusieurs années. Il s’est occupé de leurs cas et présenté souvent leurs dossiers au plus haut niveau. Dans son allocution, il est revenu sur l’historique de leur situation respective et rappelé les principaux points qui ont menés Jean-Paul Poletti et Jacques Fieschi à cette situation de crise :
« Tout le monde leur donne raison mais personne ne fait rien. Plus personne ne répond, n’ose ouvrir de nouveau ce dossier qui semble faire peur. »
Même propos de la part de Jean François Casalta, le futur bâtonnier d'Ajaccio, qui est aux côtés des deux hommes pour défendre leur honneur dans cette situation qui semble de plus en plus critique aux yeux de tous et pour laquelle bon nombre de personnes font la sourde oreille pour éviter de les approcher pour mieux comprendre. Parini folle !
J. F.