Corse Net Infos - Pure player corse

Sénatoriales de Haute-Corse: Jean-Simon Savelli affiche ses ambitions


Jean-Paul-Lottier le Lundi 14 Septembre 2020 à 18:53

Jean-Simon Savelli insiste et confirme. Il sera bien le candidat libre de cette élection sénatoriale. Alors que rien n’est joué dans ce scrutin, il affirme, pour la première fois en Corse, un projet ambitieux autour du rassemblement et de l’ouverture, qui s’affranchit des partis traditionnels et qui vient s’ancrer dans la réalité du territoire



Jean-Simon Savelli et Monique Petrignani-Emanuelli,
Jean-Simon Savelli et Monique Petrignani-Emanuelli,

- Vous venez de déposer votre candidature en Préfecture pour les sénatoriales en Haute-Corse. Nous connaissons dorénavant la liste des cinq candidats. Quel est votre sentiment ?
- La liste des candidats aux sénatoriales est maintenant officiellement déposée et vient mettre un terme à la grande valse-hésitation des partis historiques dans lesquels je ne me reconnaît pas.

Nous en sommes là ! J’ai contacté la droite et la gauche de Haute-Corse, je leur ai proposé dès le mois de juillet une candidature d’union et d’ouverture, une façon de repenser la politique en Corse, alors même qu’ils hésitaient encore à aligner un candidat. Depuis, vous les avez entendus invoquer du bout des lèvres, timidement, le mot « rassemblement » que je leur avais soufflé comme clé de voûte du seul projet sain et utile pour la Corse. De quel rassemblement parlent-ils, eux ? De celui de leur parti, exclusivement, sans ouverture, sans volonté d’intégrer.


- Il n’y a pas un peu d’acrimonie dans ce constat ?
- Non, pas du tout, de la déception certainement, car rien ne change. Mais immédiatement après me voilà plein d’une volonté farouche de poursuivre sur cette idée de rassemblement associée à celle d’ouverture. Il ne s’agit pas d’exclure, mais d’intégrer, de fédérer les volontés, de s’inscrire enfin dans une démarche collective… et pour quoi ? Pour la Corse, exclusivement pour la Corse, et plus immédiatement pour son territoire de Haute-Corse, pour les femmes et les hommes qui y vivent ! Dans le respect de l’autre, de ses idées, de ses inquiétudes et de ses solutions ! Comment voulez-vous rassembler si vous ne portez que les idées de votre parti ? Comment pouvez-vous prétendre assurer la gouvernance du territoire si vous n’avez aucun interlocuteur qui porte la contradiction, le complément ? C’est du népotisme, ou de la vanité !

Je ne suis pas vaniteux pour ma part ; je suis ambitieux pour le projet que je porte. Je n’ai pas été timoré sur cette approche, mon projet, je l’ai clamé : le bout des lèvres, ce n’est pas mon truc. Je veux dépasser les clivages traditionnels pour donner plus de cohérence et de cohésion à la Haute-Corse… je parlais de solidarité et de transversalité. Seul le rassemblement permettra de nous relever sur tous les points que j’ai mentionnés dans ma profession de foi et que j’ai pu présenter dans les médias.

 

- Quels sont les points forts que vous avez identifiés dans cette profession de foi ?
- Le Sénat incarne le principe d’une Assemblée des collectivités territoriales de la République et des territoires de France. C’est à ce niveau que se porte la compétence d’un sénateur. Nous voulons donc, avec ma suppléante Monique Petrigani-Emanuelli, y porter les projets phares des élus du territoire, le faire en coordination avec la Corse du Sud dans un élan régionaliste, renouer le dialogue avec l’Etat qui doit se définir hors de toute tentation d’hypercentralisation. Nous voulons recentrer les travaux sur une Corse unifiée, complémentaire, dans un territoire dynamique ; une Corse cohérente du village des lignes de crêtes aux agglomérations du littoral. Nous voulons que cessent les guerres fratricides, l’abandon du rural, le tout-tourisme pernicieux qui se propage au détriment de la vie des résidents à l’année, la multiplication des risques environnementaux, la désertification médicale, tous ces maux que les partis traditionnels au pouvoir jusqu'à aujourd’hui n’ont pu, ou pas voulu, juguler. Nous voulons identifier et accompagner une nouvelle dynamique où chaque génération, chaque commune, chaque force vive puissent discerner un effet majeur, un axe pour y aller et une échéance pour l’atteindre
 


- L’élection sénatoriale se déroulera le 27 septembre. D’ici-là qu’allez-vous faire ?
- Je ne suis pas un adepte des querelles de clochers et des concours d’éloquence politique. Si j’aime la mêlée tactique au rugby, je déteste la foire d’empoigne. Je vais donc parcourir le territoire pour porter mon projet, fort de pouvoir annoncer qu’aucun héritier, qu’aucun clan n’est venu me dicter une conduite. Les idées et les projets je vais les chercher dans la réalité quotidienne des communes. Je les porterai avec Monique Petrignani-Emanuelli, au cœur de la Chambre Haute. Et si je retourne sur ce chemin, c’est que j’ai bien entendu, cet été, l’attente de nos élus à voir émerger une voix d’unité.

Dimanche 27 septembre 2020, j’espère que les grands électeurs permettront à une voix dissonante de s’élever, et qu’ils donneront la parole à une voix assidue qui s’inscrit au-delà des partis. Il s’agit clairement d’un signal adressé aux maires et aux collectivités locales pour marquer le choix volontaire d’aller de l’avant.