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" Que la Corse largue les amarres" : Après Barbier, Le Vaillant


le Vendredi 3 Mai 2013 à 01:03

Nous avions eu droit il y a quelques mois à une belle leçon de morale de la part de Christophe Barbier. Aujourd'hui c'est un autre journaliste parisien qui vient mêler sa plume au débat. Pour une fois encore susciter l'ire de toute la Corse. Le Vaillant en question et ses énormités ne mériteraient pas d'avoir droit de cité sur notre site. Mais son propos est tellement énorme que nous n'avons pas résisté au plaisir de vous en faire part. Afin qu'à votre tour vous donniez votre sentiment sur la prose du portraitiste de Libération…



" Que la Corse largue les amarres" : Après Barbier, Le Vaillant
Voilà, c’est fait ! Le continent a tranché. Il ne veut plus de son île de Beauté. Il est écœuré de la sanglante ardeur que met à son autodestruction cette splendeur indécrottable et inamendable. Il n’a jamais compris ses façons d’être, mais là, il a même fini de s’en désoler. Désormais, il n’y a plus rien à négocier, rien à espérer. Il faut juste couper les amarres et laisser dériver ce territoire au gré des vents et des courants.
Les corps s’alignent dans les mémoires, criblés de balles, sur une place de village, à la terrasse d’un bistrot, entre deux pompes à essence, en contrebas d’un parking huileux, sur une route bordée de châtaigniers et que traversent les cochons sauvages, le groin au vent.
Dans cette morgue pleine, on trouve des crapules en treillis, des demi-sel à casque intégral, des encagoulés au crâne bas. Mais aussi, un préfet, des élus, un responsable de chambre de commerce, un avocat.
Pourquoi est-ce le meurtre du président du parc naturel de l’île, 65 ans, survenu le 25 avril 2013, au volant de sa berline noire, qui a marqué le point de rupture ? Personne ne le sait.
Manuel Valls en avait peut-être assez de se rendre sur place pour inaugurer les chrysanthèmes et déplorer «cette violence enracinée dans la culture corse depuis des décennies». Pour une fois, Hollande a aggravé la peine. Oubliez le droit à l’autonomie et les déclarations d’indépendance, c’est d’une rupture géographiquement définitive qu’il s’agit. Le continent ne veut plus voir en peinture cette île biseautée, ni apercevoir depuis la Riviera, les sommets qui percent le bleu du ciel quand le mistral dégage l’horizon. Et comme en Corse, rien ne se passe jamais comme ailleurs, la fiction a mis les bouchées doubles pour transfigurer le réel.
L’idée générale qui était «casse-toi de là» a pris un tour effectif.
Depuis quelques jours, le charivari s’accélère. L’Etat français rapatrie ses gendarmes et ses juges, ses inspecteurs des impôts et ses derniers douaniers.
Vexés, les insulaires battent le rappel des nés natifs disséminés sur le continent, des compagnons de route des étés en pente douce et des Maures à tête dure.
Partir ? Rester ? Revenir ? Les résidents se redécouvrent pieds-noirs dans l’Algérie de 1962 et se demandent s’il faut regagner la terre ferme d’une Europe en crise ou demeurer sur cette île itinérante qui n’entretiendra plus aucun lien avec la stabilité passée. Les couples et les familles se déchirent. Il y a ceux qui se replient dans le giron national et ceux qui choisissent l’aventure.
Martial, Hollande coupe à la hache la dernière amarre, qui a tout du cordon ombilical nécrosé. Déhalé par les ferrys de la SNCM qui a échappé au dépôt de bilan, l’immense paquebot Corse s’éloigne lentement du quai bleu - blanc - rouge. Ray-Ban et cigare au bec, alangui dans son transat, Jacques Dutronc caresse ses chats, sans un regard pour Françoise Hardy qui écrase une grosse larme à bord d’un des yachts venus assister au départ comme s’il s’agissait du Vendée Globe.
Sur la dunette de commandement, là-bas du côté de Corte, Alain Orsoni, grand seigneur, laisse les commandes au fantôme de son rival préféré, François Santoni, revenu de son maquis éternel pour l’occasion.
Dans l’ombre des héros «natios» qui s’affichent en gloire, capitaines autoproclamés du vaisseau embrumé, on discerne une silhouette à la tête rase. Yvan Colonna a embarqué, écrou levé par l’administration pénitentiaire française qui l’a expédié juste à temps dans le centre de détention de Casabianda, d’où il s’est vu extraire illico pour services rendus à la cause. Jumelles en sautoir, il joue les pilotins mutiques mais porte encore un bracelet électronique au poignet, doublé d’un boulet à la cheville comme au temps de la marine en bois. Signe que l’air du large n’accélère pas forcément la pacification de la pétaudière FLNC, où la querelle des générations pourrait valoir quelques explosions de fusées de détresse.
A la proue du navire, vers Saint-Florent, il y a une silhouette solitaire, brune et efflanquée, revêche et tourmentée, qui regarde les flots s’ouvrir sous elle, comme si elle avait envie de s’y jeter. Hélène Fillières a endossé définitivement les tenues sombres de son personnage de Mafiosa, la série de Canal + où elle jouait une héritière mafieuse. Veuve corse relookée par Hedi Slimane, l’actrice semble porter le deuil d’une France abandonnée. A moins qu’elle n’attende la venue d’un Leonardo DiCaprio qui la sortirait, elle et cette île à la dérive, d’un destin à la Titanic.
Les radars ne tardent à perdre toute trace du rafiot montagneux qui a cessé toute communication avec le monde hyperconnecté. Ensuite, seules de vagues rumeurs parviendront encore aux terres immergées. Ainsi, la Syrie aurait refusé à la Corse, l’accès à ses eaux territoriales. Ou bien, l’île en forme de poing au majeur dressé aurait réussi à s’affiner pour passer le détroit de Gibraltar. Et puis, elle aurait fini par s’échouer dans la mer des Sargasses, par y prendre racine et par y installer casino royal et paradis fiscal. Ou comment n’échapper jamais à sa mauvaise réputation…





Commentaires

1.Posté par Apatride le 03/05/2013 05:21
Quand la plume d'un torchon de cette Gauche des tartuffes, des moralisateurs, des donneurs de leçons, égratigne le cadavre de cette pauvre Corse devenue terre des mafieux, trafiquants en tout genre, alcooliques dégénérés que l'on envoie plastiquer ou tuer pour un ... Damianis de plus... J'ai envie de te demander, à toi mon père, qui nous regarde, de la haut.. Qui me disait inlassablement "SO CORSU NE SU FIERU" me dirais tu aujourd'hui, toujours la même chose?

2.Posté par bruno le 03/05/2013 06:52
Pitoyable,j'en ai souris telement c'est CON!!!!!,mais quel con....

3.Posté par selby le 03/05/2013 07:27 (depuis mobile)
Quanti "joints" hà fumatu?

4.Posté par Vinzaresa le 03/05/2013 12:36
Je ne resiste pas non plus à vous faire part de mon commentaire sur le site de Libération :

Voilà, c’est fait ! Le rêve est enfin devenu réalité ! La France a enfin réussi à chasser les corses de Corse !
Après avoir essayé de maitriser ces autochtones depuis plus de 2 siècles, ils sont enfin partis !
Après avoir essayé de les éradiquer en envoyant 5000 colons par an durant le dernier siècle,
Après avoir essayé de les contenir par le pouvoir de l’argent,
Après avoir essayé de les emprisonner par la répression policière tout en protégeant le milieu mafieux,
Après avoir essayé de leur voler leurs terres agricoles à la fin de la guerre d’Algérie,
Après avoir commandité au SAC et à Francia des actes terroristes contre les plus rebelles (60 attentats dans les années 80),
La France a enfin réussi !

Le centre d'expérimentation nucléaire de l'Argentella (projet des années 60) est enfin ouvert!
Les 200.000 lits prévus notamment à la Testa Ventilegne sont en place (projet des années 70)
La Montedison a pu recommencer à déverser les boues rouges!
Les escrocs de la plaine orientale ont pu recommencer à vendre du vin trafiqué, avec la complicité des banques et des Préfets.
Les voyous et mafieux, qui ont pu prospérer pendant trente ans en toute impunité pendant que les forces dites de l'ordre traquaient tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un nationaliste, ont pignon sur rue et sont au premier rang de toutes les manifestations officielles.
La finale de la coupe du monde 2035 a lieu à l'ancien stade Armand Cesari le samedi 5 mai!
Jacques Seguela a pu enfin construire sa maison de 3000 m².
La fréquentation touristique explose et le Musée de la Corse où l'on peut voir de vrais bergers corses en habit traditionnel, de vraies veuves corses avec leur foulard sur la tête et de vrais orphelins corses en quête d'une justice qui ne sera jamais rendue, voit ses couloirs surpeuplées!
Le suffrage universel, ridiculisé par les fraudes pendant quarante ans, sans que l'Etat n'y trouve rien à redire, est enfin rétabli.
Les seules sautes d'humeur viennent des tensions existant entre les "vrais Corses", ceux qui ont construit leur résidence secondaire depuis plus de cinq ans (Christine Ockrent, Nicolas Hulot, Christian Clavier, Jerôme Cahuzac, et quelques dizaines de milliers d'autres) et les autres îliens (qui sont là depuis moins longtemps et demandent des mesures de compensation par rapport à ceux qui ont payé moins cher).
Le problème est qu’il ne reste puis que 10000 ha non construits et que M. Le Vaillant et M. Barbier se disputent les droits de ces dernières parcelles…
Il n'y a enfin plus de peuple corse : il en reste quelques uns en prison, et les autres sont partis loin, très loin. Méfiance quand même : des rumeurs nous parviennent. Ils chercheraient à faire alliance avec les autres indigènes auxquels la France a consacré tant de temps et d'argent à inculquer les vertus de la République et les mérites de la démocratie : les nègres de la françafrique, les bougnouls du Maghreb, les Kanaks de l'Exposition Universelle, tous ceux qui n'ont pas compris la chance qu'ils avaient d'être des Gaulois comme les autres.