Comme de nombreux territoires méditerranéens, la Corse, placée en vigilance canicule orange depuis mardi à la mi-journée, subit elle aussi les effets de ce que les météorologues appellent un dôme de chaleur. Une configuration particulière de l’atmosphère liée à la présence d’un anticyclone.
« Ce qui se passe en Méditerranée c’est que nous avons une masse d’air très chaude avec très peu de mouvement. Celle-ci a de plus tendance à s’écraser et il y a donc des phénomènes de compression qui vont la réchauffer », explique Patrick Rébillout, directeur du centre météorologique de Corse. « Par ailleurs, il y a un effet couvercle, c’est-à-dire que de la chaleur se cumule sous cette masse d’air au fur et à mesure, et il fait de plus en plus chaud dans ce dôme de chaleur. Et puis, on le voit sur le radiosondage de cette nuit notamment, il y a une inversion thermique : au lieu de diminuer avec l’altitude comme c’est le cas normalement, la température augmente jusqu’à peu près 1500 mètres. Ce qui explique que cette nuit nous avons eu des minimales plus élevées autour de 800-900 mètres, qu’en bord de mer », précise-t-il.
Bien que le thermomètre affiche des températures 4 à 6 degrés au-dessus des normales partout sur l’île, les stations situées en altitude ont ainsi relevé des maximales parfois inédites, ce mardi en début d’après-midi. « Le record absolu a été battu à Renno avec 38,3°C. Le précédent record sur cette station était de de 37,2°C le 23 juillet 2009 », dévoile Patrick Rébillout en pointant également 37,6°C relevés à Bocognano, un record pour cette station au mois de juillet.
« Ce qui se passe en Méditerranée c’est que nous avons une masse d’air très chaude avec très peu de mouvement. Celle-ci a de plus tendance à s’écraser et il y a donc des phénomènes de compression qui vont la réchauffer », explique Patrick Rébillout, directeur du centre météorologique de Corse. « Par ailleurs, il y a un effet couvercle, c’est-à-dire que de la chaleur se cumule sous cette masse d’air au fur et à mesure, et il fait de plus en plus chaud dans ce dôme de chaleur. Et puis, on le voit sur le radiosondage de cette nuit notamment, il y a une inversion thermique : au lieu de diminuer avec l’altitude comme c’est le cas normalement, la température augmente jusqu’à peu près 1500 mètres. Ce qui explique que cette nuit nous avons eu des minimales plus élevées autour de 800-900 mètres, qu’en bord de mer », précise-t-il.
Bien que le thermomètre affiche des températures 4 à 6 degrés au-dessus des normales partout sur l’île, les stations situées en altitude ont ainsi relevé des maximales parfois inédites, ce mardi en début d’après-midi. « Le record absolu a été battu à Renno avec 38,3°C. Le précédent record sur cette station était de de 37,2°C le 23 juillet 2009 », dévoile Patrick Rébillout en pointant également 37,6°C relevés à Bocognano, un record pour cette station au mois de juillet.
Un fléchissement des températures jeudi, avant une nouvelle vague de chaleur en début de semaine prochaine
Malgré tout, ces températures restent tout de même loin des maximales affichées ailleurs dans le Sud de l’Europe, et notamment en Sardaigne où jusqu’à 48°C ont été annoncés. « L’Espagne et l’Italie sont placées dans de petits flux qui renforcent ce phénomène d’accumulation de chaleur », indique le chef du centre météorologique de Corse, « Pour le moment la Corse est épargnée, mais cela ne veut pas dire que ce sera le cas jusqu’à la fin du mois, puisque c’est une chaleur qui va durer avec des pulsations chaudes que l’on ne peut pas prévoir très exactement mais qu’il faut surveiller ». Ces pulsations chaudes sont en effet « difficiles à prévoir à longue échéance » selon le météorologue, qui annonce un fléchissement des températures prévu pour jeudi. « Puis nous retournons dans une pulsation chaude en début de semaine prochaine où nous aurons à nouveau des températures très élevées. Globalement on ne change pas vraiment de circulation jusqu’à la fin du mois », dévoile-t-il.
Si pour l’instant cet épisode de canicule n’est pas aussi exceptionnel ni en termes d’intensité ou ni en termes de durée que ceux de 1983, de 2003 ou de 2017, la récurrence de plus en plus fréquente de ce type de phénomène marque un réchauffement climatique bien à l’œuvre. « On a identifié depuis 1950 33 épisodes caniculaires sur la Corse parmi lesquels seulement 5 se trouvent avant les années 2000. La probabilité d’avoir des épisodes caniculaires augmente avec le changement climatique. On voit bien que cela a été multiplié par 5 sur la Corse », soulève Patrick Rébillout en avertissant : « Si nous sommes vertueux dans les émissions de gaz à effet de serre, à horizon 2040 les épisodes caniculaires seront multipliés par 4. Mais elles seront multipliées par 10 si on continue sur notre trajectoire ».
Si pour l’instant cet épisode de canicule n’est pas aussi exceptionnel ni en termes d’intensité ou ni en termes de durée que ceux de 1983, de 2003 ou de 2017, la récurrence de plus en plus fréquente de ce type de phénomène marque un réchauffement climatique bien à l’œuvre. « On a identifié depuis 1950 33 épisodes caniculaires sur la Corse parmi lesquels seulement 5 se trouvent avant les années 2000. La probabilité d’avoir des épisodes caniculaires augmente avec le changement climatique. On voit bien que cela a été multiplié par 5 sur la Corse », soulève Patrick Rébillout en avertissant : « Si nous sommes vertueux dans les émissions de gaz à effet de serre, à horizon 2040 les épisodes caniculaires seront multipliés par 4. Mais elles seront multipliées par 10 si on continue sur notre trajectoire ».