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Pudemu sera présent dans les rangs de Femu a Corsica


Pierre BERETTI le Dimanche 10 Septembre 2017 à 20:53

La valeur n’attend pas le nombre des années… C’est en tous cas ce que démontre Marc-Antoine Campana âgé d’à peine 22 ans et président du jeune mouvement libéral et régionaliste Pudemu fondé cette année. Présents sur la scène politique aux dernières législatives, le jeune cortenais et son mouvement rejoignent les nationalistes autonomistes dans la constitution nouvelle de Femu a Corsica.



Si la constitution du nouveau parti Femu a Corsica poursuit son cours, de nouvelles personnalités et récents mouvements viennent soutenir et adhérer à la démarche.
C’est le cas de Pudemu initié par Marc-Antoine Campana et fondé cette année qui compte déjà une cinquantaine de membres originaires de toute la Corse.
Agé d’à peine 22 ans Marc-Antoine Campana a un intérêt certain pour la politique puisqu’il poursuit actuellement un cursus de Sciences Politiques spécialisé dans la politique publique euro-méditerrannéenne. Et malgré son entrée en 5ème année, le jeune homme n’hésite pas à faire de nombreux aller-retours en Corse afin de s’impliquer concrètement dans l’élaboration de la société insulaire de demain.


Au démarrage une dizaine de jeunes et le constat d’un vide politique. « Il n’y avait pas de politique centriste empreinte de libéralisme et de régionalisme. Nous avons donc créé un espace de discussion sur Facebook avec une page sur laquelle nous pouvions échanger avec le plus grand nombre sur des idées pour la Corse. Au-delà de cette page, nous nous sommes structurés en mouvement et nous comptons dans nos membres des personnes de tous âges et issus du secteur associatif, entrepreneurial ou universitaire. Tout le monde est libre d’adhérer donc à Pudemu dès lors que les personnes partagent notre démarche et notre vision de la Corse ».
 

Impliqué aux législatives et au sein de l’ALDE
Une entrée en politique donc concrétisée par la présence de Marc-Antoine Campana aux dernières élections législatives comme suppléant d’Henri Malosse candidat dans la deuxième circonscription de Haute-Corse. « Avec Henri Malosse, nous nous sommes engagés sur une plateforme d'engagements communs dans le cadre d'un partenariat de circonstance. C'était la première fois que nous confrontions nos idées aux suffrages des cCrses et notre démarche s'est heurtée à la logique du vote utile. Dans notre plateforme de propositions, il était question de sujets sur lesquels nous sommes précurseurs à l'échelle de la Corse en matière de démocratie participative, d'économie collaborative ou encore de fédéralisme européen ».


Marc-Antoine Campana ne s’arrête pas là puisqu’il est coordonnateur local de l’ALDE (Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe) qui réunit entre autres le Parti nationaliste basque ou encore le parti démocrate Catalan. Bref, on l’aura compris Pudemu s’est donné les moyens d’investir la scène politique corse et de faire entendre sa voix. Le jeune mouvement a organisé une Université d’été autour de la constitution d’un programme en trois axes : démocratie participative, économie collaborative et fédéralisme européen.
 

Pudemu rejoint Femu a Corsica
Si le mouvement se déclinera prochainement en six comités locaux, il vient de répondre à l’appel lancé par les nationalistes afin de créer le nouveau Femu A Corsica.
« Les choses se sont faites de façon convergente. Lorsque Gilles Simeoni a lancé son appel à "toutes celles et tous ceux qui, non encore militants ou adhérents, se reconnaissent dans la démarche" Femu a Corsica, nos militants se sont exprimés à près de 85% en faveur de notre implication dans la refondation du mouvement autonomiste. Notre démarche a été bien accueillie par Gilles et Edmond Simeoni ainsi que par Jean-Christophe Angelini. À l'heure où les autres familles politiques se divisent sur fond de guerre de succession électorale, la proposition de Femu a Corsica c'est au contraire de rassembler toutes les forces régionalistes autour de la question transversale de l'émancipation de la Corse et de l'autodétermination du peuple corse. Sans céder au jeunisme, il faut éviter de tomber dans le piège dans lequel se sont enfermé les autres forces politique : celui du non renouvellement.


Aujourd'hui en Corse, les 18-25 ans représentent quelque chose comme 10% de notre population pourtant on ne retrouve cette proportion dans aucune de nos assemblées représentatives ni dans aucune des instances exécutives. Nous arrivons au bout de 50 ans de lutte institutionnelle et nous en avons devant nous 50 pour construire un pays. C'est le moment ou jamais de réussir à passer le flambeau. En effet, si la génération qui avait 20 ans en 1975 - au moment des évènements d'Aleria - a réussi à convaincre massivement autour d'un idéal d'émancipation désormais majoritaire, c'est à la génération de ceux qui ont eut 20 ans en 2015 - au moment de la victoire des nationalistes à l'Assemblée de Corse - qu'il incombe de s'engager en faveur d'un véritable projet société ».



On ne parle pas pour l’heure d’une présence de membres de Pudemu sur la liste des futures élections territoriales, Marc-Antoine Campana privilégie pour l’instant le travail à mener et la contribution à apporter à la constitution de Femu a Corsica.
« Il ne s'agit pas de discuter d'une place d'éligibilité à court-terme mais bien de réussir à incarner l'aile libérale du mouvement national sur le long-terme en trouvant notre place politique au sein d'un parti unitaire, unifié, appelez cela comme vous voudrez, mais certainement pas un parti unique. Pour que l'offre électorale soit à la hauteur de la recomposition politique qui est à l'œuvre, il faut répondre à la massification par le pluralisme ».