Malgré un environnement international perturbé, marqué par la persistance du conflit ukrainien et les difficultés d’approvisionnement ainsi que la poussée inflationniste qui en découlent, au deuxième trimestre 2022, l’activité reste plus soutenue en Corse et dépasse même le niveau d’avant crise . Sur l'ile, le rebond d’activité économique, calculé sur la base du nombre d’heures de travail rémunérées, atteint + 4,4 % par rapport au second trimestre 2019, année de référence. Le niveau d’avant crise est donc dépassé en Corse et est supérieur au rebond à l’échelle national de 3,5%. Des pourcentages .
L’embellie se prolonge sur le front de l’emploi
L’emploi salarié augmente de + 0,6 % par rapport au 1er trimestre 2022 en Corse où il totalise 128 100 emplois en fin de trimestre. Il est désormais supérieur de 6,3 % à son niveau d’avant-crise. Il conserve ainsi sa tendance haussière pour le 4e trimestre consécutif, davantage marquée dans l’emploi privé (+ 0,7 %) que dans l’emploi public (+ 0,4 %). La croissance de l’emploi insulaire reste supérieure à celle du niveau national (+ 0,4 %)
Les demandeurs d’emploi toujours moins nombreux
Les demandeurs d’emploi toujours moins nombreux
Au 2e trimestre 2022, 18 590 demandeurs d’emploi sont inscrits à pôle emploi en catégorie A,B,C sur l’île abec une baisse de - 3,8 % par rapport au trimestre précédent. Ce repli trimestriel est nettement plus soutenu en région qu’au niveau national (- 1,7 %) : en un an, le nombre d’inscriptions régresse deux fois plus vite en Corse qu’en France (- 18,0 % contre - 8,9 %).
À l’image du précédent trimestre, la baisse des demandeurs d’emploi concerne toutes les tranches d’âges et le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A recule pour le 4e trimestre consécutif, affichant une baisse de 5,4 %. Il chute de 23,7 % sur l’île, dans un contexte national également en net repli (- 15,6 %).
Le taux de chômage à son plus bas niveau
À l’image du précédent trimestre, la baisse des demandeurs d’emploi concerne toutes les tranches d’âges et le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A recule pour le 4e trimestre consécutif, affichant une baisse de 5,4 %. Il chute de 23,7 % sur l’île, dans un contexte national également en net repli (- 15,6 %).
Le taux de chômage à son plus bas niveau
Au 2e trimestre 2022, en Corse, le taux de chômage localisé baisse à nouveau et s’établit à 6,0 % de la population active. En un an, il perd 1,1 point en région, se situant ainsi au plus bas niveau jamais observé depuis 2014.
En France, il augmente légèrement à 7,4 % de la population active, mais il reste inférieur de 0,5 point à son niveau du 2e trimestre 2021 L’écart avec le taux de chômage national, s’accentue ces dernières années. Depuis la fin de la crise sanitaire, il est nettement favorable à la Corse qui se situe à 1,4 point en deçà du niveau national.
En France, il augmente légèrement à 7,4 % de la population active, mais il reste inférieur de 0,5 point à son niveau du 2e trimestre 2021 L’écart avec le taux de chômage national, s’accentue ces dernières années. Depuis la fin de la crise sanitaire, il est nettement favorable à la Corse qui se situe à 1,4 point en deçà du niveau national.

L'évolution du taux de chômage
Créations d’entreprises : un retour au niveau d’avant crise
En Corse, après une période chahutée, le niveau des créations devient similaire à celui d’avant crise. Au 2e trimestre 2022, 1 394 entreprises sont créées soit un net repli de 14,9 % par rapport au trimestre précédent. Ce recul s’inscrit dans une tendance baissière nationale (- 2,6 %)
Sur l’île, les créations régressent nettement dans la construction (- 21,6 %) et dans l’industrie (- 21,2 %). Accentuant la tendance amorcée au précédent trimestre, elles se contractent de 13,2 % dans le commerce-transport-hébergement-restauration. De même, les services enregistrent une forte baisse de nouvelles immatriculations (- 12,8 %).
Le nombre d’entreprises nouvelles dépasse de 12,2 % son niveau du 2e trimestre 2019, une progression moins marquée qu’au niveau national (+ 18,9 %). Les créations d’entreprises classiques demeurent 22 % au-dessous de leur niveau d’avant crise face aux succès du statut des microentreprises (+ 65,2 %).
Sur l’île, les créations régressent nettement dans la construction (- 21,6 %) et dans l’industrie (- 21,2 %). Accentuant la tendance amorcée au précédent trimestre, elles se contractent de 13,2 % dans le commerce-transport-hébergement-restauration. De même, les services enregistrent une forte baisse de nouvelles immatriculations (- 12,8 %).
Le nombre d’entreprises nouvelles dépasse de 12,2 % son niveau du 2e trimestre 2019, une progression moins marquée qu’au niveau national (+ 18,9 %). Les créations d’entreprises classiques demeurent 22 % au-dessous de leur niveau d’avant crise face aux succès du statut des microentreprises (+ 65,2 %).
Les voyants passent au vert pour les autorisations de construire...
Avec 5 000 permis validés cumulés sur 12 mois à fin juin, les autorisations de construire renouent avec la croissance (+ 23,9 %) au 2e trimestre par rapport au trimestre précédent. Sur un an, le rebond est plus conséquent (+ 36,8 %), nettement plus fort en Corse qu’en France (+ 14,9 %).
La dynamique insulaire des autorisations de construire est portée par la Haute-Corse, où elles bondissent de 30,8 % ce trimestre, creusant l’écart avec la Corse-du-Sud où elles retrouvent, malgré tout, un souffle (+ 10,1 %).
Le niveau des mises en chantier reste faible La dynamique insulaire des autorisations de construire est portée par la Haute-Corse, où elles bondissent de 30,8 % ce trimestre, creusant l’écart avec la Corse-du-Sud où elles retrouvent, malgré tout, un souffle (+ 10,1 %).
Au 2e trimestre 2022, avec 3 400 logements commencés en cumul annuel, le nombre de mises en chantier baisse à nouveau de 4,9 % par rapport au trimestre précédent, et de 8,9 % par rapport à la même période de 2021.
En Haute-Corse, le nombre de chantiers débutés sur 12 mois se replie légèrement ce trimestre mais reste supérieur à celui de Corse-du-Sud en recul de 9,4 %. Par rapport à juin 2021, le département du nord de l’île se distingue encore avec une nette augmentation de 7 % face à un repli marqué de 22,8 % dans celui du sud.
En Haute-Corse, le nombre de chantiers débutés sur 12 mois se replie légèrement ce trimestre mais reste supérieur à celui de Corse-du-Sud en recul de 9,4 %. Par rapport à juin 2021, le département du nord de l’île se distingue encore avec une nette augmentation de 7 % face à un repli marqué de 22,8 % dans celui du sud.

Évolution du nombre de logements autorisés à la construction
Transports de voyageurs : trafic d’avant crise dépassé
Au 2e trimestre 2022, le transport de passagers dépasse pour la seconde fois en un an son niveau d’avant crise (+ 3 % par rapport au 2e trimestre 2019). Il opère ainsi un retour à la tendance de long terme. Le transport aérien gagne 11 % alors que le maritime affiche un repli de 9 %.
Ce regain d’activité sur 2019 incombe donc au trafic par les airs notamment en avril et mai. L’excédent de fréquentation globale sur ces deux mois s’explique également par les effets calendaires des vacances de printemps (+ 19,4 % en avril par rapport au même mois de 2019) et du week-end de l’ascension (+5,8 % en mai). Le mois de juin affiche ensuite un repli de 9 % traduisant celui de l’aérien comme du maritime. Mais le rebond du mois de juillet (+ 7,8 %) laisse augurer une belle saison estivale, l’aérien progresse alors de 11,6 %, et le maritime + 4,3 % par rapport au même mois de 2019.
Ce regain d’activité sur 2019 incombe donc au trafic par les airs notamment en avril et mai. L’excédent de fréquentation globale sur ces deux mois s’explique également par les effets calendaires des vacances de printemps (+ 19,4 % en avril par rapport au même mois de 2019) et du week-end de l’ascension (+5,8 % en mai). Le mois de juin affiche ensuite un repli de 9 % traduisant celui de l’aérien comme du maritime. Mais le rebond du mois de juillet (+ 7,8 %) laisse augurer une belle saison estivale, l’aérien progresse alors de 11,6 %, et le maritime + 4,3 % par rapport au même mois de 2019.

Évolution du trafic de passagers
Hôtellerie : vers un retour progressif à la normale ?
Au 2e trimestre 2022, la fréquentation touristique dans les hôtels de la région est inférieure de 7,5 % à celle du 2e trimestre 2019. Le recul de la clientèle en provenance de l’étranger pénalise toujours ce début de saison (- 23,7 % par rapport à 2019).
Si le repli d’avril (- 19,1 %) contraste avec le bon niveau de trafic de passagers, la situation s’améliore au cours des mois suivants, avec une moindre baisse en mai et juin (respectivement - 6,9 % et - 3,4 %). La fréquentation dans les hôtels retrouve sa tonicité en juillet où elle progresse de 3,3 % par rapport à juillet 2019. En effet, la clientèle française très présente (+ 9 % par rapport à l’avant-crise) compense au cours du mois le repli des touristes étrangers (- 8,6 %).
Si le repli d’avril (- 19,1 %) contraste avec le bon niveau de trafic de passagers, la situation s’améliore au cours des mois suivants, avec une moindre baisse en mai et juin (respectivement - 6,9 % et - 3,4 %). La fréquentation dans les hôtels retrouve sa tonicité en juillet où elle progresse de 3,3 % par rapport à juillet 2019. En effet, la clientèle française très présente (+ 9 % par rapport à l’avant-crise) compense au cours du mois le repli des touristes étrangers (- 8,6 %).