"C'est une satisfaction de voir que la représentation parlementaire des patriotes corses va rester à trois. On a manqué de peu pour arracher le quatrième, mais manqué de peu pour en perdre un. Ce qui montre l'importance d'un repositionnement patriotique du courant nationaliste sur ses fondamentaux. Qu'on ait une remise en question des logiques de gouvernance actuelle et qu'on se dise qu'on a eu besoin aujourd'hui de se recentrer sur notre histoire, car si on n'était que sur l'instantané de la politique actuelle, il aurait pu y avoir un vote de défiance. On voit qu'au niveau national, il n'y a pas de majorité et qu'il faut reconnaître que la voix de la Corse sera aussi la voix de l'évolution institutionnelle, calée sur une Europe des régions, une Europe des peuples, une Europe de solidarité, à l'inverse de cette Europe des nations qu'incarne aujourd'hui lamacaronie avec de la défiance. Concernant l'abstention, moi je comprends l'abstention dans des positions actuelles. Les élections législatives sont des élections en gros de grands partis et il y a aujourd'hui un rejet de tout ce qui est la politique coutumière. Aujourd'hui, on doit avoir une vision politique différenciée avec une logique d'écoute de tous et de partage de responsabilité. Le mandat de député est souvent un mandat solitaire qui est rattaché ensuite au Palais-Bourbon, à des logiques de groupe où l'individualisme n'existe plus. Et donc aujourd'hui, il est en décalage par rapport aux attentes du peuple corse. Mais des peuples en général qui attendent aujourd'hui qu'on leur parle de la cherté de la vie, de leur identité, de leur avenir, du travail et de la paix. Et je crois qu'aujourd'hui, il y a cette défiance et cette défianc se traduit par un refus d'aller voter."
L'actu régionale