Corse Net Infos - Pure player corse

Le Sdis de Haute-Corse "teste" les drones…


le Vendredi 8 Août 2014 à 16:40

Tous les moyens sont bons pour prévenir les incendies. Ou à tout le moins les combattre. Mais pas seulement. Et le drone fera peut-être partie un jour de ces moyens que l'on engage au moment des catastrophes pour mieux appréhender les situations d'urgence et les moyens à engager. En tout cas le service départemental d'incendie et de secours ( Sdis) de Haute-Corse a testé pendant plusieurs jours l'un de ces engins qui, ainsi que l'a expliqué à Corse Net Infos le commandant Marien Setti chef de projet du groupement opération au Sdis 2B, pourrait être employé dans bien des domaines.



Le Sdis de Haute-Corse "teste" les drones…
- L'objet de cette expérimentation ?
- Il s'agissait de tester moyens d'investigation et de reconnaissance autres que les moyens habituels comme l'hélico ou l'avion Horus, des moyens souples qui seraient rapidement mis en œuvre pour satisfaire à notre large panel de nos interventions.

- Pour quel type d'intervention ?
- C'est la première fois que nous testons ce genre d'engins : lil s'agissait de vérifier les possibilités d'un drone de 1 kilo sur des feux de forêt en en infrarouge, notamment pour déterminer les points chauds à traiter qui ne sont pas visibles à l'œil nu. et en spectre visible sur les départs de feu pour avoir une bonne idée de la zone d'intervention et tous les enjeux et les points sensibles - les maisons, le maquis, les accès. Sur ces plans l'intérêt du drone a été validé…

- Mais il en est d'autres ?
- Nous l'avons également utilisé sur le trait de côte. Là aussi il aurait son utilité dans le cadre d'une suspicion de disparition personne sur la bande des 300 mètres. Le drone pourrait permettre de la repérer et ainsi d'envoyer les équipes de secours là où se situe très précisément la personne recherchée.
Il a été  encore, testé dans le cadre de la défense contre l'incendie sur les zones d'appui à la lutte (leur prolongement et leur positionnement géographique dans l'espace etc,) et dans des ZAL qui sont déjà effectives avec la vérification du débroussaillage et de l'importance de la végétation. Pour voir si cette zone est vraiment effective où s'il y a besoin de la mécaniser ou de la brûler pour réduire le potentiel calorifique.
Utilisé aussi sur les bâtiments industriels - ça peut être intéressant lorsqu'il y a un feu dans ce type de bâtiment -  il permet au commandant des opérations de secours, lorsqu'ill met le drone en service dans les premières minutes, d'avoir une visualisation rapide du site en 3 D ce qui est très intéressant.
Enfin, nous l'avons utilisé avec les équipes spécialisées notamment en montagne avec le Grimp : là nous nous sommes posés la question de savoir s'il n'était pas intéressant dans le cas d'une personne disparue de disposer de ce vecteur aérien qui permet d'avoir une bonne vision d'un site. Non pas pour à des kilomètres à la ronde mais dans un rayon de 4 à 500 mètres …

- En conclusion c'est un objet intéressant, utile ?
- Il est à la fois utile et intéressant et il mérite d'être développé et pour être adapté à nos missions. Mais je pense que tout cela fera l'objet d'un autre test avec, à la sortie, un certain nombre de modifications qui seront apportées à l'engin en fonction de notre mode d'utilisation et du retour d'expérience qui va être fait entre les utilisateurs et les constructeurs.

- Et la décision de son utilisation sera prise quand ?
- C'est une chose qui va prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Il s'agit-là d'un pré travail avec un drone qui fait moins de 1 kilo et dont l'utilisation est soumise à une règlementation très stricte surtout lorsqu'il y a une caméra embarquée, une réglementation qui s'applique également sur le contenu de l'information qu'il véhicule. Mais je crois que l'ensemble de nos utilisateurs ont trouvé un intérêt opérationnel certain à son usage.  Reste à présent à aller un peu plus loin dans la démarche avec le retour d'expérience de manière à cibler et apporter la réponse nécessaire à toutes nos problématiques.

- Ses atouts ?
- L'expérimentation, notre panel d'utilisation, la rapidité de mise en œuvre et le coût réduit 

Ce qu'il faut savoir

Drone Sdis 2B
  • Drone Sdis 2B
  • Drone Sdis 2B
  • Drone Sdis 2B
  • Drone Sdis 2B
Les drones peuvent être pourvus d’une caméra, capable de retransmettre en temps réel ce qui se passe sur le terrain ; d’une caméra infrarouge , détectant toute sorte de chaleur (humaine, animale, ou provenant d’un véhicule) et d’un gyroscope , leur permettant de se stabiliser, et de contrebalancer leurs mouvements, permettant ainsi le suivi de la cible.
 Les drones « observent » de quatre manières différentes : visuelle, radar , infrarouge , radioélectrique et électro-optique , et peuvent garder une trace photographique ou/et vidéo .
En mai 2012 , deux arrêtés du ministère des Transports réglementent pour la première fois l’utilisation de drones civils dans l’espace aérien. L'utilisation reste cependant restrictive : tous les pilotes de drones doivent suivre une formation, l'engin doit évoluer en dehors des zones peuplées et ne doit pas s'éloigner de plus de 100 mètres du pilote Parmi les applications proposées : la surveillance des zones inondées, la pulvérisation d'insecticides agricoles, l'inspection des lignes à haute tension ou de chemin de fer ou encore les repérages pour la construction d'autoroutes.
xxx
Dans le cas du test effectué par le Sdis de Haute-Corse pour une éventuelle utilisation bien spécifique, la retransmission de l'image pouvait se faire par l'intermédiaire de la 3 G ou par voie hertzienne, l'image étant visible simultanément sur le terrain sur des jumelles spéciales ou bien encore à distance sur un ordinateur…