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Langue corse. Pour Jean-Jacques Panunzi : "L’instrumentalisation de la jeunesse ne peut plus durer"


La rédaction le Jeudi 5 Décembre 2024 à 21:28

Dans un communiqué publié ce jeudi après plusieurs jour de manifestations de la jeunesse en réaction à la décision de la cour Administrative d’Appel de Marseille du 19 novembre dernier, le sénateur de Corse-du-Sud appelle « à l’apaisement et à la responsabilité de chacun pour que l’on n’utilise pas cette séquence à des fins politiques ».



Langue corse. Pour Jean-Jacques Panunzi : "L’instrumentalisation de la jeunesse ne peut plus durer"
Alors que depuis quelques jours, les manifestations de jeunesse corse et les blocages des établissements scolaires se multiplient en réaction à la décision de la cour Administrative d’Appel de Marseille du 19 novembre dernier, dans un communiqué publié ce jeudi, Jean-Jacques Panunzi, le sénateur de Corse-du-Sud, a entendu donner sa position sur cette « nouvelle séquence de perturbations ».
 
« Si la décision était prévisible sur le fondement de l’article 2 de la Constitution, elle ne remet pas en cause l’usage du corse au sein de l’hémicycle. Un recours devant le Conseil d’État aboutirait à la même réponse. Il serait vain de se projeter dans une nouvelle procédure, à la fois coûteuse et vouée à l’échec », souligne-t-il en pointant en parallèle : « Depuis toujours, dans les assemblées départementales et régionales, les élus se sont exprimés indifféremment en français et en corse. Ça n’a jamais donné lieu à l’annulation d’une délibération. Les élus qui le souhaitent peuvent tout à fait continuer en ce sens, sans avoir à manipuler la jeunesse pour mettre la pression sur le Gouvernement ».
 
Par ailleurs, le sénateur rappelle que des discussions « sont en cours pour parvenir à des écritures constitutionnelles » en affirmant : « On voudrait tout faire échouer que l’on ne s’y prendrait pas mieux ». « Au cours du processus de Beauvau, il n’a par ailleurs jamais été question de parvenir à un statut de coofficialité qui n’existe même pas dans ce que les nationalistes considèrent comme leur modèle : la Nouvelle-Calédonie, pourtant dépositaire du pouvoir législatif », appuie-t-il en appelant « à l’apaisement et à la responsabilité de chacun pour que l’on n’utilise pas cette séquence à des fins politiques ». « L’instrumentalisation de la jeunesse ne peut plus durer », martèle-t-il. 

 Et d’insister sur les « moyens importants déployés par l’État pour promouvoir le bilinguisme, notamment dans les établissements scolaires à hauteur de 11 millions par an ». « Au-delà du fait que c’est un engagement budgétaire important qu’il convient de rappeler pour témoigner de cette volonté politique d’accompagnement linguistique en plus des mesures de promotion mises en place par la Collectivité, également soutenues dans le cadre des programmes contractualisés, l’avenir de la langue corse dépend de l’usage qu’en font les Corses », ajoute-t-il encore avant de conclure : « L’apprentissage est un pied à l’étrier qui doit se poursuivre dans les familles. Là est la clef de la survie de la langue que le blocage des lycées ou la dégradation des ronds-points ne saurait remplacer ».