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Incidents de Nice et de Lyon : Bernard Cazeneuve condamne…


le Lundi 20 Octobre 2014 à 13:10

"Alors que de nouveaux débordements se sont produits ce week-end en marge de la dixième journée du championnat de ligue 1 de football, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, tient à condamner ces comportements inacceptables qui n'ont pas leur place dans et aux abords des enceintes sportives" souligne un communiqué publié, lundi matin, par le ministère de l'Intérieur.



Incidents de Nice et de Lyon : Bernard Cazeneuve condamne…
Dans son communiqué le ministre de l'Intérieur souligne notamment : "A Nice, l'envahissement du terrain a été suivi de violences de la part de supporters locaux, tandis qu'à Lyon, une bagarre a opposé des "ultras" lyonnais et montpelliérains. Dans les deux cas, l'intervention rapide des forces de police a permis de mettre fin à ces troubles."
Le ministre de l'Intérieur condamne fermement ces débordements inadmissibles qui justifient pleinement les mesures d'interdiction ou d'encadrement très strict de déplacement de supporters prises par les pouvoirs publics.
Bernard Cazeneuve souhaite par ailleurs que les investigations diligentées à la suite de ces incidents servent de socle à des poursuites judiciaires mais aussi à des interdictions administratives de stade, conformément aux instructions envoyées aux préfets le 26 septembre. Le Ministre de l'Intérieur rappelle enfin l'ensemble des acteurs du monde du football, au premier rang desquels les clubs, à leurs devoirs, afin que, particulièrement dans le contexte de rencontres à risques, toute forme de provocation soit fermement proscrite.

Emmanuelle de Gentili : "Jean-Louis Leca, fils du Sporting et enfant de Corse"

Je prends connaissance avec effarement des réactions de certaines autorités (ou prétendues telles) médiatiques, politiques ou publiques à l'issue du match d'hier soir.
Comment peut-on raisonnablement placer sur un même pied d'égalité l'action de brandir un drapeau et celui d'envahir une enceinte sportive et de brutaliser des joueurs avec la complicité scandaleuse de ceux qui ont en charge la sécurité du stade ?
Il convient de replacer, de plus, le fait de se parer du drapeau corse dans un contexte marqué par un premier arrêté préfectoral discriminant ou il était interdit de se prévaloir de "signes distinctifs" de la Corse. La "Bandera" est le premier d'entre eux, le plus symbolique, le plus cher à nos cœurs. Cet arrêté, rectifié ensuite - et qui en d'autres temps aurait coûté sa casquette à un Préfet - a été vécu de manière douloureuse par le club, ses supporteurs mais aussi par l'ensemble des habitants de la Corse, hélas habitués aux humiliations teintées de mépris voire de racisme. Je note que les joueurs du SCB se sont échauffés avec un tee-shirt ou figurait la tête de Maure, ont posé avec un drapeau à son effigie lors de la photo d'avant-match.
Provocation ? Non ! Fierté ? Oui !
Que Jean-Louis Leca, fils du Sporting et enfant de Corse, après un derby victorieux dans un 
contexte sportif difficile, le brandisse ostensiblement est donc un crime? Non, la manifestation naturelle d'une joie ou se mêle la fierté de gagner à Nice et celle d'être corse.
Les propos de tous ceux qui le rendent responsable de l'envahissement du stade, des coups 
sur des joueurs et de tous les incidents survenus, sont ridicules mais graves, car empreints de démagogie et d'irresponsabilité.
Ils légitimeraient presque la violence !
A tous ceux-là, je demande de revenir très rapidement à la raison après ce triste moment 
d'égarement.
A la Ligue Nationale de Football (d'ordinaire si prompte à communiquer), je redemande de 
sanctionner très durement tous les acteurs (les vrais) de ces actes inqualifiables survenus samedi soir à Nice, pour ne plus jamais les revoir.
Je veillerais attentivement - et à mon niveau -à ce qu'il en soit ainsi.

Sauveur Gandolfi-Scheit, député-maire de Biguglia
Avant toute chose je tiens à apporter mon entier et amical soutien auxjoueurs et membres du staff du Sporting qui ont été agressés de manière hallucinante au terme de la rencontre Nice-Bastia de samedi. En tant que médecin du sport et spécialiste du dommage corporel j’ai vu des coups extrêmement graves portés par des supporters qui avaient envahi le terrain. 
Si ces incidents sans précédent dans l’histoire du championnat de France s’étaient produits à Furiani, le SCB n’aurait bénéficié d’aucune circonstance atténuante. On n’aurait à aucun moment cherché à comprendre le pourquoi du comment ou extrapolé et envisagé de répartir les responsabilités : les instances et les ministères auraient aussitôt fait le procès de Bastia, de la violence en Corse et le stade Armand-Cesari serait déjà fermé !
C’est pour cela que le fait de déplacer le débat sur le thème du drapeau corse qui aurait été déployé par Jean-Louis Leca est absolument inadmissible. Ce qui est intolérable dans cette affaire c’est cet arrêté préfectoral qui a une fois de plus inutilement stigmatisé tous les Corses avant la rencontre et qui a à juste titre entrainé le tribunal administratif de Nice à condamner le Préfet des Alpes-Maritimes à verser une somme symbolique au club.
L’élu de la République que je suis depuis bientôt 40 ans ne peut supporter la réédition de ces « boulettes » et procès permanents que l’on nous fait à la première occasion, aujourd’hui encore sur notre drapeau à tête de maure que l’on aurait eu le tort de sortir dans un lieu public ! Ami de toujours de la famille de Jean-Louis Leca, je n’accepte pas l’idée que l’on puisse, de près ou de loin, envisager d’incriminer ce jeune père de famille et élu municipal de la commune de Furiani simplement parce qu’il est fier d’être corse et qu’il est heureux pour son club et ses supporters d’avoir remporté un derby après 20 ans d’échecs.
C’est pourquoi, au nom de la commune de Biguglia et en mon nom personnel, je tiens à témoigner notre solidarité totale à Jean-Louis Leca, au Sporting et à tous ceux qui l’aiment. Nous conserverons un œil particulièrement attentif aux développements à venir de cette énième et inutile « affaire », qui ne peut impliquer que les supporters de l’OGC Nice. 
Pour l’heure, nous appelons l’ensemble des élus des municipalités à se rendre massivement samedi au stade de Furiani pour la réception de Monaco, ainsi que le fera l’intégralité de notre conseil municipal bigugliais.

Jean Zuccarelli, conseiller municipal et communautaire de Bastia, conseiller exécutif
« Je condamne sans réserve les débordements survenus à l’issue de la rencontre OGC Nice-SC Bastia, samedi soir, dans l’enceinte du stade Allianz Riviera.Ces incidents ne sauraient être justifiés de quelque manière que ce soit.
D’aucuns ont prétendu qu’ils avaient été provoqués par le geste ô combien naturel et symbolique du gardien du Sporting qui, suite à cette précieuse victoire de Bastia face à Nice, a manifesté sa joie en arborant le drapeau de notre région. Ce geste ne peut en aucun cas constituer une offense ni même un délit.
Je suis, d’autre part, particulièrement surpris qu’au coup de sifflet final, l’envahissement du terrain se soit produit sans la moindre intervention des services de sécurité, mettant en danger l’intégrité physique des joueurs et dirigeants bastiais auquel je tiens à apporter tout mon soutien. Fort heureusement, aucun blessé sérieux n’est à déplorer.
Face à de tels comportements inacceptables de quelques dizaines d'individus qui n'ont plus leur place dans un stade, je souhaite que la Ligue de football professionnel établisse les responsabilités et prenne toutes les sanctions qui s’imposent ».

LDH : "La liberté d'expression"

« La section de Corse de la LDH et Pierre-Vincent Ortoli, président de la FCPE2A et ancien secrétaire adjoint de la FCPE nationale communiquent :
L’envahissement de la pelouse du stade de Nice  par des supporters niçois et l’agression des joueurs du sporting club de Bastia est condamnable.
Le prétexte d’une bandera, emblème de la Corse, brandie de manière pacifique par le gardien remplaçant de Bastia pour justifier cette agression, et le fait de renvoyer la responsabilité des incidents sur lui sont pitoyables.
Les propos du maire de Nice, empreints d’un esprit de clocher, qui ont justifié les violences à partir de ce raisonnement fallacieux et démagogique, sont irresponsables. Ils jettent de l’huile sur le feu.
Dire son attachement à la Corse,  à travers un drapeau, un écusson, une banderole ou tout autre support, relève de la liberté d’expression. » 

Jean-François Baccarelli : "Inacceptable, intolérable"

Les joueurs bastiais agressés par les supporters de Nice à la fin du match. Inacceptable, intolérable.  Le club de Nice, ainsi que le préfet des alpes maritimes n'ont pas été capables d'assurer la sécurité de la délégation bastiaise.  Il est vrai que le préfet était tellement occupé à lutter contre le drapeau corse et le drapeau bleu et blanc, qu'il en a oublié son rôle principal, assurer la sécurité des bastiais.  Nous allons maintenant attendre les décisions ministérielles envers le préfet des alpes maritimes qui a fait beaucoup de bruit contre notre peuple et contre notre équipe.  J'espère que M. Cazeneuve (ministre de l'intérieur) se saisira de ce dossier, comme nous espérons que la FFF sanctionnera le club niçois et ses supporters pour l'insécurité qui a régné ce jour à Nice.  Bastia, porte-drapeau de tout un peuple ne peut plus accepter ce racisme anti-bastiais et anti-corse grandissant au fil des jours. Les sanctions, monsieur le ministre, doivent être à la hauteur de l'injure faite à tout un peuple, et l'incompétence du préfet à maintenir l'ordre public. J'apporte tout mon soutien et ma solidarité à la délégation bastiaise (joueurs, dirigeants...) qui luttent depuis des années pour que le SCB soit un club respecté et respectable.  Bastia, n'en déplaise aux instances du football français, est un grand club avec un passé historique et un futur prometteur.