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"Hôtel des Gouverneurs" : Bastia a inauguré son premier quatre étoiles…


le Samedi 19 Décembre 2015 à 15:31

L'écrin de la Citadelle méritait bien d'accueillir la premier hôtel quatre étoiles de Bastia. L'hôtel des Gouverneurs, comme le Palais du même nom tout proche, a été inauguré samedi matin. Sur la terrasse depuis laquelle l'on a une vue imprenable sur Bastia et son Vieux-Port, on a du mal à imaginer que l'établissement, qui s'intègre parfaitement, au quartier, a été bâti dans des conditions pour le moins difficiles et en tenant compte des mille et une contraintes architecturales. "Quand le luxe a rendez-vous avec l'Histoire" : le slogan de l'Hôtel des Gouverneurs résume parfaitement ce que l'on a fait ici, en détruisant l'existant et en construisant à la place un palace dont l'architecture extérieure ne déteint d'aucune façon avec le bel environnement de la Citadelle. Samedi matin ils étaient nombreux avec Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, à célébrer l'événement autour de Paul Poggi-Tomasi, l'homme qui a mené le projet. Ses explications pour Corse Net Infos.




- La construction d'un hôtel 4 étoiles à Bastia : ça se fait comment ?
- Ça s'est fait en 3 ans. Il a fallu déposer un permis de construire, l'obtenir et ensuite passer à la réalisation. Ce qui n'est pas été évident. -

- Le permis de construire a été facile à obtenir ?
- Compte tenu que l'établissement se situe dans une zone particulière cela s'est fait assez facilement. L'avis de l'architecte des Bâtiments de France a été suivi. A partir de là, nous avons travaillé avec lui et avec la mairie. Il faut souligner à ce propos que la mairie à l'époque où  nous avons décidé de porter le projet, au moment où nous avons obtenu le permis et quand, enfin, nous avons entamé la réalisation, nous a suivi.

- En revanche les travaux ?
- Les difficultés ont surgi quand il s'est agi de réaliser la piscine dans le rocher. Le temps nécessaire pour mener à bien la réalisation, a été, aussi, un peu plus long que dans d'autres constructions pour la bonne et simple raison que l'on ne pouvait pas directement travailler sur  le chantier, situé en un endroit inaccessible de la Citadelle. Pas question d'engins donc. Tout s'est fait avec une grue. C'est pour cette raison que la réalisation de l'établissement a été si longue . Mais La construction en elle-même, une fois que le "trou" - celui de la piscine  notamment - avait été réalisé, est allée relativement vite.

- Les contraintes architecturales ?
- L'architecte des Bâtiments de France a imposé le respect  des contraintes standard spécifiques à l'endroit. Nous sommes au cœur de la Citadelle, il était difficile, en tout cas malvenu, de faire autrement.

- Qu'est ce qui a été le plus difficile à réaliser : monter le projet ? Le mener à bien ?
- Le projet a été plus long à monter qu'un projet normal. Et pour le réaliser nous avons mis également plus de temps qu'un projet normal. Mais c'est le site qui est particulier et c'est le site qui voulait ça. Quand nous avons réalisé Vanina Parc à Corte le projet n'était pas lui non plus évident mais le site était totalement différent. Près de l'Université, sur un terrain plat. Ceci étant dit, c'était quand même un projet plus important en terme de volume. Ici vous avez 30 chambres au Vanina Parc il y en a 230. Certes nous ne sommes pas dans la même gamme. A Corte ce sont des chambres d'étudiants. Ici nous sommes dans un hôtel 4 étoiles.

- Pourquoi un 4 étoiles ?
- Tout simplement parce qu'il n'y en avait pas à Bastia. Parce que le site s'y prête tout particulièrement. Ici, il n'y pas de véhicules et il y a un positionnement qui est magnifique sur la mer et sur le Vieux-Port.

- Avec combien d'employés ?
- Il y en 14 dont 12  qui le sont de façon permanente.

- Comment vous est venue cette idée de réaliser un tel établissement ?
- J'ai toujours voulu réaliser un hôtel qui soit un établissement de prestige mais à taille humaine, que je puisse maîtriser simplement. Quand il y a eu cette opportunité d'acheter à la fois ce bâtiment de la Citadelle et celui du collège Giraud, j'ai formulé des propositions avec d'autres : ce sont les miennes qui ont été retenues parce que j'ai eu le courage de payer plus cher. Mais je pense que ce site , comme celui de Giraud, méritaient que l'on fasse cet effort financier.

- Qui êtes-vous Paul Poggi-Tomasi ?
- On ne me connaît pas, c'est vrai. Je pense que l'on peut travailler sans effectivement se mettre sur le devant de la scène. Je ne suis pas très "média". Je ne fais pas de bruit. Mais ce n'est pas parce que on ne fait pas de politique que l'on n'a pas, par exemple, d'engagement. J'étais l'autre jour à la Collectivité territoriale où ma belle-fille est devenue la première présidente de l'assemblée de Corse et cela va dans le sens ce que j'ai toujours pensé. Mais je ne l'ai jamais étalé. Aujourd'hui alors que le riaquistu économique est en passe de se réaliser, j'y participe. C'est vrai, je ne suis pas très connu et j'espère que ça va continuer.  Mais cela ne m'empêche pas de travailler...

- Quel âge avez-vous ?
- Je suis, déjà, un grand-père qui investit son propre argent. Il y a bien sûr une équipe qui m'entoure mais en termes financiers je suis seul à porter ce projet. Et a avoir eu le courage de le mener.

- C'est un investissement de combien ?
- De 7 millions d'euros. Mais ça le vaut bien. Mais vous savez, on fait ça, aussi, pour ses enfants. D'autant plus quand on a la chance d'avoir des enfants comme je les ai et une belle-fille qui, quand j'ai créé Vanina - c'est son prénom - Parc à Corte, s'est impliquée dans le projet sans faire de bruit.. Aujourd'hui elle est sur le devant de la scène mais elle le mérite bien : elle a beaucoup travaillé et elle continue à le faire  avec moi. Et j'espère bien la voir prendre la suite de mes affaires.