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Et maintenant ?


le Lundi 26 Novembre 2012 à 17:10

Ils sont venus. Une fois. Deux fois. Ils ont vu. Et… maintenant ? "Nous avons une obligation de responsabilité et de résultats " a dit Manuel Valls à Bastia. Reste, à présent, à savoir si les mailles du filet, mis en place entre les ministères de la Justice et de l'Intérieur, seront assez serrées pour prendre à leur piège tous ceux que les deux ministres n'ont cessé de montrer du doigt lors de leur double séjour insulaire.



 Et maintenant ?
C'est sûr, tout va y passer. Les marchés publics. Le BTP. Le tourisme. Le sport.  Les jeux. La nuit. Le blanchiment.
Et tous les autres secteurs qui attisent la convoitise. Ceux où l'on réalise les meilleurs affaires. Celles qui sont les plus florissantes. Celles pour lesquelles on " élimine "' à un insupportable rythme quasi hebdomadaire.
Pour y parvenir Valls et Taubira, qui ont promis des moyens, ont appelé à une mobilisation générale. Celle des Corses.
Et celle de l'Etat.
A son niveau, c'est promis, juré, tous les services vont collaborer.
Le Parquet général avec les parquets de Bastia et Ajaccio. La police et la gendarmerie. Les préfets. Le pôle financier revigoré.Tracfin. Et bien d'autres "capteurs" encore, selon le ministre.Tous main dans la main, mobilisés comme ils ne l'ont jamais été, vont, à la demande du premier policier de France et de la Garde des Sceaux, se mettre en quête de ceux qui rackettent, qui collectent qui menacent, qui tuent.
Voilà la " criminalité organisée " prévenue : l'Etat va accorder davantage de temps et de moyens à sa lutte. 
Mais bien avant que le ministre ne vienne rappeler son message de fermeté, les policiers corses sont allés frapper à la préfecture de région pour dénoncer leur manque de… moyens. Et ce ne sont sans doute pas deux ou trois magistrats de plus, annoncés par Christiane Taubira, qui vont permettre au pôle financier de fonctionner à plein régime.
D'autant que " la situation de la Corse est grave "  comme l'a martelé Manuel Valls. Mais il y a t-il encore quelqu'un qui l'ignore ? Et le contexte commande que l'on réagisse vite. Et le ministre de l'Intérieur en est bien conscient : " Maintenant assez parlé, on va agir…"
Reste que le ver est dans le fruit depuis belle lurette déjà et qu'il n'y à guère plus qu'un traitement radical - mais lequel ? -  pour l'empêcher de le pourrir définitivement !
Au tandem Valls-Taubira, qui a décidé de faire un front commun face à la criminalité organisée de Corse, à le mettre en application.
Mais, ils le savent déjà, ce ne sera pas une sinécure !
Charles MONTI