Tout est prêt. "Ce sera un excellent week-end", confie Antoine Allegrini, cheville ouvrière de cette organisation millimétrée orchestrée par le Trial Moto Club de Balagne. Onze ans après avoir accueilli une manche à L’Île-Rousse, la Corse renoue avec l’élite mondiale.
Ce matin, plus de 100 pilotes, venus de 30 nations, ont investi la ville. Parmi eux, les meilleurs du monde. L’Espagnol Toni Bou, 18 fois champion du monde, est là. Les regards se posent aussi sur Hugo Dufrese, un des huit pilotes en catégorie élite : "C’est fou d’être ici. L’ambiance est incroyable. On a hâte d’attaquer", sourit-il. Plus loin, Roméo Piquet savoure sa première participation en Trial 2 : "C’est un rêve. Venir rouler en Corse après y avoir passé mes vacances enfant… J’ai encore du mal à y croire." Léo Safer, en TR3, n’en revient pas non plus : "Le décor est dingue. On est entre mer et montagne, on va repérer les zones demain… et viser la victoire."
Bain de foule, bain de joie
Le Trial Moto Club de Balagne a mis les petits plots dans les grands. Après les dédicaces, les démonstrations se sont enchaînées, dans un ballet parfaitement rôdé. Les moteurs ont ronronné, les motos se sont dressées en ville sur une roue, parfois deux dans les airs. Les enfants ont pu s’essayer aux motos électriques, les yeux écarquillés sous les casques bien trop grands.
"On voulait marquer les esprits", explique Antoine Allegrini, "tout est en place, tout a été respecté. Les teams sont là, le climat aussi. Ce sera un excellent week-end", glisse-t-il dans un souffle, entre deux briefings.
Le soir, le port a flambé. La cérémonie d’ouverture, organisée à l’Eden, sur les quais, a tenu ses promesses. Show spectaculaire de trial, ambiance électrique, foule compacte. La nuit est tombée sur Calvi, mais pas sur l’événement. Le week-end ne fait que commencer.
Dès demain matin, les choses sérieuses commencent. Le parcours s’annonce exigeant : douze zones à franchir chaque matin, douze l’après-midi, samedi et dimanche. Deux jours pour faire la différence, deux jours pour inscrire son nom dans l’unique manche française de ce Championnat du monde qui ne compte que sept dates dans le monde. Sur 200 pays candidats, la Corse a été choisie.
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