Photo Paule Santoni
Fondée par David Smadja et Philippe Berno, Cynoscan Corse propose des services de détection canine des punaises de lit et de désinfection écologique grâce à la cryogénie. Leur approche repose sur l'utilisation du flair naturel du chien, sans contrainte, pour détecter les punaises de lit. Cette méthode repose sur des renforcements positifs : lorsque le chien repère les punaises de lit, il est félicité et récompensé, encourageant ainsi son comportement de détection.
C’est donc à bord d’un navire de la Corsica Ferries que la brigade cynophile Cynoscan Corse a réalisé une démonstration aves la chienne Tara, accompagnée de Milka, un teckel plus expérimenté travaillant aux côtés du dresseur Olivier Gremaud, représentant le Syndicat Experts Détection Canine Punaises de Lit (SEDCPL) qui a expliqué la méthodologie d’éducation sans contrainte proposée. « Nous recherchons l’utilisation du nez du chien, ce qui est pour lui de l’ordre du ludique dans son instinct. Il ne s’agit donc pas de le contraindre mais au contraire de lui demander d’utiliser son flair, ce qui est dans sa nature. Lorsqu’il va flairer les punaises de lit, on va le féliciter et le récompenser. On va répéter cette opération jusqu’à ce que le chien comprenne que c’est cette odeur-là qui lui permet d’obtenir une récompense ».
C’est donc à bord d’un navire de la Corsica Ferries que la brigade cynophile Cynoscan Corse a réalisé une démonstration aves la chienne Tara, accompagnée de Milka, un teckel plus expérimenté travaillant aux côtés du dresseur Olivier Gremaud, représentant le Syndicat Experts Détection Canine Punaises de Lit (SEDCPL) qui a expliqué la méthodologie d’éducation sans contrainte proposée. « Nous recherchons l’utilisation du nez du chien, ce qui est pour lui de l’ordre du ludique dans son instinct. Il ne s’agit donc pas de le contraindre mais au contraire de lui demander d’utiliser son flair, ce qui est dans sa nature. Lorsqu’il va flairer les punaises de lit, on va le féliciter et le récompenser. On va répéter cette opération jusqu’à ce que le chien comprenne que c’est cette odeur-là qui lui permet d’obtenir une récompense ».
Tara
Lorsque le chien détecte les punaises de lit dans un rayon d’un mètre carré, il « marque » en s’asseyant. Lorsque le chien détecte une zone infestée, c’est le maître-chien qui peut décider de lui faire faire une recherche plus ciblée. Le but étant de permettre à la société Cynoscan Corse de désinfecter plus particulièrement une zone. Pour l’instant, ce sera Philippe Berno qui sera le maître-chien de Tara mais un second chien, et donc une deuxième brigade, est prévue prochainement.
On écoute David Smadja
On écoute David Smadja
Une autre société est intervenue au CROUS de Corte
A Borgo, une deuxième société a investi le marché au mois d'août : DPJ Société cynophile. Leurs membres sont issus d'un centre canin de la région bastiaise. Ils disposent de cinq chiens, qu'ils entraînent régulièrement dans les dortoirs du lycée agricole de Borgo à retrouver des bâtons ou des chiffons imprégnés de l'odeur de phéromones de punaises de lit. Leurs chiens sont également des malinois : "Ce sont des bourreaux de travail, ils aiment ça, apprécie Patrick Ferrari, le moniteur instructeur chez DPJ. Leur seul inconvénient, c'est que dans les espaces confinés, ils ont parfois un peu de mal."
DPJ a proposé ses services au CROUS de Corte, qui a fait appel à eux fin octobre pour désinfecter une chambre. "On a eu une détection positive dans une chambre, mais on a 840 chambres au total, rassure Marc-Paul Luciani, le directeur du CROUS. Ca fait partie de la vie d'un CROUS, on en discute ouvertement. Il faut identifier le problème et le circonscrire." Une fois que le chien a détecté la présence de punaises de lits, DPJ opte pour un traitement thermique à la vapeur, qui consiste à pulvériser une vapeur sèche à très haute température (environ 180 degrés) sur la surface infectée. Patrik Ferrari vante les mérites de ce procédé : "Les punaises n'ont aucune chance et le séchage est instantané." A Corte, Marc-Paul Luciani a néanmoins préféré "assurer le coup" avec un traitement chimique derrière. Ce que Patrick Ferrari déconseille de manière générale : "Ca peut masquer l'odeur des punaises. Si un chien passe ensuite, il aura donc plus de difficulté à les trouver. De toute façon, si on estime qu'il y a un danger pour la santé du chien, on n'interviendra pas."
De son côté, Cynoscan Corse intervient à l’aide d’un traitement par cryogénie, qui répond de la même logique écologique que DPJ, mais substitue le traitement à chaud par le traitement à froid. La cryogénie consiste en un système de projection connectée à une bouteille de CO2, raccordée par un long tuyau d’alimentation, qui pulvérise la cible. Ce produit étant totalement écologique, sans aucun pesticide, on peut donc procéder au traitement sans fermer l’établissement ni même évacuer le personnel. Ce qui permet d’éviter une perte d’exploitation, avec une perte financière pour un établissement hôtelier par exemple.
A Borgo, une deuxième société a investi le marché au mois d'août : DPJ Société cynophile. Leurs membres sont issus d'un centre canin de la région bastiaise. Ils disposent de cinq chiens, qu'ils entraînent régulièrement dans les dortoirs du lycée agricole de Borgo à retrouver des bâtons ou des chiffons imprégnés de l'odeur de phéromones de punaises de lit. Leurs chiens sont également des malinois : "Ce sont des bourreaux de travail, ils aiment ça, apprécie Patrick Ferrari, le moniteur instructeur chez DPJ. Leur seul inconvénient, c'est que dans les espaces confinés, ils ont parfois un peu de mal."
DPJ a proposé ses services au CROUS de Corte, qui a fait appel à eux fin octobre pour désinfecter une chambre. "On a eu une détection positive dans une chambre, mais on a 840 chambres au total, rassure Marc-Paul Luciani, le directeur du CROUS. Ca fait partie de la vie d'un CROUS, on en discute ouvertement. Il faut identifier le problème et le circonscrire." Une fois que le chien a détecté la présence de punaises de lits, DPJ opte pour un traitement thermique à la vapeur, qui consiste à pulvériser une vapeur sèche à très haute température (environ 180 degrés) sur la surface infectée. Patrik Ferrari vante les mérites de ce procédé : "Les punaises n'ont aucune chance et le séchage est instantané." A Corte, Marc-Paul Luciani a néanmoins préféré "assurer le coup" avec un traitement chimique derrière. Ce que Patrick Ferrari déconseille de manière générale : "Ca peut masquer l'odeur des punaises. Si un chien passe ensuite, il aura donc plus de difficulté à les trouver. De toute façon, si on estime qu'il y a un danger pour la santé du chien, on n'interviendra pas."
De son côté, Cynoscan Corse intervient à l’aide d’un traitement par cryogénie, qui répond de la même logique écologique que DPJ, mais substitue le traitement à chaud par le traitement à froid. La cryogénie consiste en un système de projection connectée à une bouteille de CO2, raccordée par un long tuyau d’alimentation, qui pulvérise la cible. Ce produit étant totalement écologique, sans aucun pesticide, on peut donc procéder au traitement sans fermer l’établissement ni même évacuer le personnel. Ce qui permet d’éviter une perte d’exploitation, avec une perte financière pour un établissement hôtelier par exemple.
DPJ société cynophile, basée à Borgo, entraîne régulièrement ses chiens à retrouver des phéromones de punaises de lit. Ici, Aymie Vittini conduit son chien Saku.
Une démarche qualité référencée par le gouvernement
La détection canine de punaises de lit se professionnalise, comme l’explique David Smadja : « Le SEDCPL est référencé par le gouvernement. Aucune « certification » de l’Etat Français n’existe pour vérifier l’efficacité des chiens détecteurs de punaises de lit, mais une démarche qualité Reconnaissance Punaises Expertise par le bureau VERITAS est à ce jour, la seule reconnaissance validée par l’Etat. Ce qui est le cas du réseau Cynoscan. Cela permet à nos clients d’avoir une garantie de qualité. Aujourd’hui, par exemple, la société Corsica Ferries, soucieuse de la santé de son personnel et de ses passagers, souhaite effectuer régulièrement des détections préventives ».
Si la détection de punaise de lit prend de l’ampleur, c’est qu’elle répond à deux problématiques. La première est une question d’hygiène évidente, la seconde entre dans un cadre légal imposé par la loi Elan. En effet, L’article 142 de cette loi stipule que « le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites ». Désormais, les locataires sont donc en droit de demander un diagnostic avant de signer un bail au même titre que le diagnostic énergétique.
Pour l'heure, il convient de ne pas sombrer dans la psychose, la Corse n'est pas infestée par les punaises de lits et les sociétés interviennent la plupart de temps avec les chiens pour des levées de doutes. "On est très peu touchés sur l'île", confirme Louis Pozzo di Borgo, le président de la communauté d'agglomération bastiaise. Si la situation venait à se dégrader dans les secteurs publics relevant de sa compétence (le réseau de bus par exemple), il n'exclut pas de faire appel à la méthode canine et écologique : "Mais avec une mise en concurrence des sociétés, car on est dans la sphère publique", rappelle-t-il.
La détection canine de punaises de lit se professionnalise, comme l’explique David Smadja : « Le SEDCPL est référencé par le gouvernement. Aucune « certification » de l’Etat Français n’existe pour vérifier l’efficacité des chiens détecteurs de punaises de lit, mais une démarche qualité Reconnaissance Punaises Expertise par le bureau VERITAS est à ce jour, la seule reconnaissance validée par l’Etat. Ce qui est le cas du réseau Cynoscan. Cela permet à nos clients d’avoir une garantie de qualité. Aujourd’hui, par exemple, la société Corsica Ferries, soucieuse de la santé de son personnel et de ses passagers, souhaite effectuer régulièrement des détections préventives ».
Si la détection de punaise de lit prend de l’ampleur, c’est qu’elle répond à deux problématiques. La première est une question d’hygiène évidente, la seconde entre dans un cadre légal imposé par la loi Elan. En effet, L’article 142 de cette loi stipule que « le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites ». Désormais, les locataires sont donc en droit de demander un diagnostic avant de signer un bail au même titre que le diagnostic énergétique.
Pour l'heure, il convient de ne pas sombrer dans la psychose, la Corse n'est pas infestée par les punaises de lits et les sociétés interviennent la plupart de temps avec les chiens pour des levées de doutes. "On est très peu touchés sur l'île", confirme Louis Pozzo di Borgo, le président de la communauté d'agglomération bastiaise. Si la situation venait à se dégrader dans les secteurs publics relevant de sa compétence (le réseau de bus par exemple), il n'exclut pas de faire appel à la méthode canine et écologique : "Mais avec une mise en concurrence des sociétés, car on est dans la sphère publique", rappelle-t-il.
Photo Paule Santoni
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