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Covid-19 : nouvelle organisation de crise, la Corse se prépare


Julia Sereni le Samedi 20 Février 2021 à 17:46

À partir de ce jeudi 18 février, tous les hôpitaux, cliniques et agences régionales de santé (ARS) du pays sont placés en « organisation de crise » afin de faire face à un éventuel afflux de malades de la COVID-19. En Corse, peu de changements pour le moment, mais le système de santé se prépare.



L'hôpital d'Ajaccio passe, comme tous les hôpitaux de France, en "organisation de crise". Photo : Michel Luccioni
L'hôpital d'Ajaccio passe, comme tous les hôpitaux de France, en "organisation de crise". Photo : Michel Luccioni
Pour le ministère de la Santé, « la situation épidémique est préoccupante ». Aussi, depuis le jeudi 18 février, une circulaire  place tous les hôpitaux, cliniques et ARS en état d’alerte. Ces établissements doivent se mettre en « organisation de crise , dans chaque région, quel que soit le niveau de tension hospitalière » afin de se préparer à une « nouvelle vague ».
 
« Aujourd’hui on ne parle pas encore de troisième vague, mais c’est de l’anticipation » explique le docteur Isabelle Grimaldi, conseiller médical de l’ARS de Corse. « Dans la situation actuelle, avec des variants qui circulent, il faut s’attendre à tout » précise t-elle.

Anticiper le nombre de lits et mobiliser le personnel

Et pour se préparer à cet éventuel afflux massif de patients, deux points-clés pour les établissements insulaires : anticiper le nombre de lits et mobiliser le personnel. « Les hôpitaux doivent se tenir prêts, avec une organisation en gradation à activer. Il s’agit d’être capable de prévoir en 48 heures d’ouvrir des lits COVID » indique Isabelle Grimaldi.
 
Une organisation qui ne diffère pas beaucoup de celle déjà en place : « En réalité, les hôpitaux et cliniques sont déjà tous en niveau 1 des plans blancs » confie le docteur Grimaldi. Ce premier niveau permet d'augmenter le nombre de lits en réanimation, de faire appel à du personnel de renfort et de déprogrammer certaines opérations jugées non urgentes.

Éviter la déprogrammation d'opérations

Et c’est justement le point sur lequel l’ARS et les établissements de santé insulaires font porter leurs efforts : « L’objectif reste de maintenir les deux filières, c’est important de continuer à assurer les soins courants » estime Isabelle Grimaldi. L’enjeu est donc d’être en alerte maximale, tout en évitant à tout prix les déprogrammations d’opérations qui avaient eu lieu lors de la première vague de l’épidémie.
 
« Pour l’heure, il n’y a pas de déprogrammation, ni à Ajaccio ni à Bastia ».

Les hôpitaux insulaires ne sont pas sous tension, selon l’ARS, même si « l’hôpital de Bastia fournit beaucoup d’efforts pour remplir ses deux missions ». L’important pour le docteur Grimaldi est donc, plus que jamais, « de rester sur une alerte soutenue et, surtout, de ne pas baisser la garde ».