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Corsisation des emplois : les partis nationalistes soutiennent les grévistes STC du Pôle Emploi


Julia Sereni le Jeudi 7 Janvier 2021 à 16:47

Ce jeudi 7 janvier, les agents de Pôle Emploi étaient en grève pour 24 heures, à l’initiative du STC, afin de réclamer notamment la corsisation des emplois. Un mouvement qui bénéficie du soutien de l’ensemble des mouvements politiques nationalistes.



Photo page Facebook Core in Fronte
Photo page Facebook Core in Fronte
Par un mouvement de grève démarré ce jeudi 7 janvier, pour une durée de 24 heures, le STC Pôle Emploi dénonce une politique de recrutement « hypocrite » qui « exclut les agents corses de tout poste à responsabilité ». En cause notamment, un poste de responsable d’équipe refusé à « plusieurs salariés corses » afin de privilégier « une personne fraichement arrivée du continent », selon Marie-Paule Pantalacci du STC Pôle Emploi. Par ailleurs, le syndicat réclame la signature de la charte de l’emploi local, « en vue de l’application de la corsisation des emplois au sein de toutes les agences de la région ».  


Un mouvement soutenu par l’ensemble des familles politiques nationalistes

Pierre Poli, Président du groupe PNC à l’Assemblée de Corse et Paul Miniconi, conseiller territorial, étaient notamment présents ce jeudi 7 janvier aux côtés des grévistes « afin de dénoncer, entre autres, la non corsisation des emplois » écrivent-ils sur leur compte Facebook.

Le président de l’Exécutif Gilles Simeoni a quant à lui fait part dans un tweet de son « soutien » à cette action du STC « qui demande, au sein de la structure, une véritable politique (promotion interne et recrutement) en faveur de l’emploi local. Un enjeu majeur et prioritaire à l’échelle de la Corse toute entière » souligne t-il.

Core In Fronte de son côté dénonce « le fait que le vivier local interne à Pôle Emploi pour le recrutement (250 agents) soit volontairement laissé vide par la direction » et demande « que Pôle Emploi signe la charte de l'emploi local ».

Enfin, Corsica Libera partage les revendications des salariés grévistes qui sont « celles que nous portons depuis des décennies et qui aujourd'hui devraient, au travers des dispositifs votés par l‘Assemblée de Corse, avoir trouvé des réponses concrètes ». Le mouvement regrette que « les Corses [soient] souvent écartés des postes à responsabilités, et les Français demeurent privilégiés à l'embauche, comme en attestent les chiffres de L'INSEE qui pointent une forte croissance démographique due en majeure partie à l'immigration française sur notre terre ».
 

Fin de la grève mais la mobilisation continue

Après une journée de mobilisation, Marie-Paule Pantalacci indique avoir reçu, sur les deux motifs principaux de la grève « une fin de non-recevoir » de la part de la direction. « On est très inquiet pour l’avenir » confie t-elle. Aussi, si le travail reprendra dès ce vendredi 8 janvier, le syndicat assure rester « mobilisé et vigilant » : « On ne laissera plus rien passer » prévient Marie-Paule Pantalacci, qui précise « réfléchir à d’autres moyens d’actions » pour l’avenir.