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Corsica Libera : "En mettant en place la conférence des maires, l’Etat veut court-circuiter la Collectivité de Corse et ses élus"


Victoria Leonardi le Jeudi 25 Avril 2019 à 12:21

C'était l'un des engagements pris par Emmanuel Macron à Cozzano : l'installation d'une conférence des maires afin de retisser les liens entre l'Etat et les élus de proximité. Installée le 24 avril par la Préfète de Corse, la conférence des maires et des présidents d'intercommunalités a crée la polémique. Les dirigeants de la Collectivité de Corse et plusieurs groupes politiques y ont vu une mise au ban de la Collectivité et des élus nationalistes.
Dans un communiqué Corsica Libera exprime sa position.



Photos Michel Luccioni
Photos Michel Luccioni
Le communiqué :
 

En deux temps, trois mouvements, le Président Macron et son administration ont essayé de faire reculer d’un siècle et demi la Corse et la démocratie. Par l’intermédiaire de sa Préfète-Gouverneur, ils appliquent les préceptes hon­teux d’une colonisation d’un autre âge.

 
Le Général Gallieni (1849-1916) maître en la matière et s’étant illustré au Sou­dan, au Tonkin et à Madagascar, n’a-t-il pas écrit : “ Toute action politique, dans la co­lonie, doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables.”

 
Madame Chevalier a donc organisé une table ronde, réunissant tous les élé­ments locaux utilisables, puisque déjà neutralisés, les uns par leur vassalité naturelle et les autres par leurs camisoles judiciaires.

 
Conscient que cette décision allait dresser des Corses contre d’autres Corses, le Président de la République française n’hésite pas à bafouer ses propres institutions et sa propre Constitution; ces dernières ayant validé et inscrit la création de la Collectivité unique de Corse qu’il ignore aujourd’hui.

En mettant en place la conférence des maires, l’Etat et son administration colo­niale veulent, donc, tout bonnement court-circuiter la Collectivité de Corse et la Chambre des territoires composées de Conseillers élus démocratiquement mais dont les convictions émancipatrices et la volonté de sortir la Corse du marasme écono­mique et social ne conviennent pas à la République en marche.


La première préoccupation de cette conférence apocryphe a été de passer outre les directives du Padduc, favorisant ainsi la bétonnisation du littoral et la spéculation immobilière chères aux édiles tombés en disgrâce depuis la chute de l’ancien sys­tème clientéliste.

 
Le peuple Corse, encore une fois, ne s’y trompera pas.
Les éléments locaux non utilisables par Monsieur Macron et ses affidés dans leurs noirs desseins coloniaux, ne se laisseront pas détruire !


Nous ne nous soumettrons jamais. La marche vers la liberté ne s’entrave pas aussi facilement et surtout pas par la création d’une institution interlope et illégitime.