Isabelle Courrèges, a pris la suite de son père dans les années 90.
Deux médailles d'excellence au concours général agricole... Isabelle Courrèges, propriétaire du domaine de Pratavonen'aurait jamais prédit une telle distinction lors de son arrivée aux commandes de la cave il y a maintenant 30 ans. En janvier dernier, le concours général agricole qui décerne des médailles d'or, d'argent ou de bronze aux meilleurs produits de France a couronné, pour la deuxième année consécutive, le travail de la vigneronne de la vallée du Taravu. Cette récompense est attribuée aux producteurs ayant obtenu des médailles au concours général agricole lors des trois dernières années écoulées.
Une tradition
Cela fait des décennies que les vins du domaine de Pratavone sont présentés au concours général agricole avec plus ou moins de succès à la clef. À l'époque, c'est Jean Courrèges, le père d'Isabelle, qui y a inscrit ses bouteilles, puis la relève a perpétué la tradition. "Cela fait toujours plaisir de recevoir une telle récompense pour son travail. Il faut aussi dire que les médailles boostent à chaque fois les ventes. Une médaille étiquetée ça aide à vendre en grande surface, mais aussi dans les restaurants", assure la vigneronne qui explique le succès de ses vins par la typicité du terroir qu'elle cultive. "Nous utilisons pour nos vins blancs du vermentinu, et un peu de biancu gentile. Pour le rouge, on se tourne plutôt vers des cépages comme le sciaccarellu qui donne des vins, aromatiques, et, mais léger en structure, que l'on peut très bien boire en été." Cette maîtrise rigoureuse du cépage, elle la tient du fondateur du domaine, son père Jean, qui, dans les années 80, a participé à l'élaboration du cahier des charges de l'appellation des vins d'Ajaccio.
Aux origines du domaine de Pratavone
Dans les années 1960, Jean Courrèges, propriétaire d'un domaine viticole en Algérie, quitte rapidement le pays lors de l'indépendance. Il rejoint la Corse pour une nouvelle vie et s'installe dans le Sud de l'Ile, à Cognocoli-Monticchi, où il achète 6 hectares de vigne afin de reprendre son activité. Au fil des années, il développe l'exploitation, construit une cave et acquiert d'autres parcelles.
Pendant ce temps, sa fille Isabelle joue dans les vignes et se passionne très vite pour le vin. Dans les années 80, elle part à Montpellier et obtient son diplôme d'œnologue. Alors âgée d'une vingtaine d'années, elle ne veut pas s'arrêter là. Elle complète ses savoirs en se rendant à Bordeaux puis à Reims, où elle apprendra aussi l'œnologie des vins de Champagne. "Cela ne m'a pas trop servi par la suite, mais j'ai trouvé ça passionnant", se souvient-elle. Curieuse et désireuse d'en apprendre toujours plus sur la manière de confectionner ce nectar, la jeune pleine de fougue se rend en Afrique du Sud puis en Australie. Là, elle apprendra de nouvelles techniques de vinification. Une fois ces expériences en poche, la Corse l'appelle. "Je me suis dit qu'il fallait bien que je me pose quelque part, alors reprendre le domaine avec mon père était une belle opportunité", se remémore Isabelle Courrèges. Dans les années 90, c'est chose faite.
Une belle évolution des vins corses
Depuis qu'elle a repris le flambeau, Isabelle Courrèges a vu en 30 ans les techniques de vinification sans cesse évoluer et les vins corses atteindre leurs lettres de noblesse. "À l'époque on produisait énormément de rouges, pas beaucoup de roséset de blancs. Il faut dire qu'on n’était pas vraiment bien équipé pour refroidir les cuves. Le vin était moins qualitatif, car on ne pouvait pas travailler avec précision comme on le fait maintenant grâce à la sélection de parcelles. Grâce audéveloppement des techniques, le vin s'est amélioré et forcément, on a réussi à le promouvoir au-delà de l'Ile", lance la propriétaire du vignoble.
Aujourd'hui, le domaine de Pratavone représente 50 hectares de vigne et 160 000 bouteilles annuelles en AOP Ajaccio. Mais Isabelle Courrèges ne veut pas s'arrêter là. Dans les prochaines années, la vigneronnetouche-à-tout a pour objectif de vinifier une de ses cuvées dans des jarres et des amphores, comme dans l'Antiquité.
Une tradition
Cela fait des décennies que les vins du domaine de Pratavone sont présentés au concours général agricole avec plus ou moins de succès à la clef. À l'époque, c'est Jean Courrèges, le père d'Isabelle, qui y a inscrit ses bouteilles, puis la relève a perpétué la tradition. "Cela fait toujours plaisir de recevoir une telle récompense pour son travail. Il faut aussi dire que les médailles boostent à chaque fois les ventes. Une médaille étiquetée ça aide à vendre en grande surface, mais aussi dans les restaurants", assure la vigneronne qui explique le succès de ses vins par la typicité du terroir qu'elle cultive. "Nous utilisons pour nos vins blancs du vermentinu, et un peu de biancu gentile. Pour le rouge, on se tourne plutôt vers des cépages comme le sciaccarellu qui donne des vins, aromatiques, et, mais léger en structure, que l'on peut très bien boire en été." Cette maîtrise rigoureuse du cépage, elle la tient du fondateur du domaine, son père Jean, qui, dans les années 80, a participé à l'élaboration du cahier des charges de l'appellation des vins d'Ajaccio.
Aux origines du domaine de Pratavone
Dans les années 1960, Jean Courrèges, propriétaire d'un domaine viticole en Algérie, quitte rapidement le pays lors de l'indépendance. Il rejoint la Corse pour une nouvelle vie et s'installe dans le Sud de l'Ile, à Cognocoli-Monticchi, où il achète 6 hectares de vigne afin de reprendre son activité. Au fil des années, il développe l'exploitation, construit une cave et acquiert d'autres parcelles.
Pendant ce temps, sa fille Isabelle joue dans les vignes et se passionne très vite pour le vin. Dans les années 80, elle part à Montpellier et obtient son diplôme d'œnologue. Alors âgée d'une vingtaine d'années, elle ne veut pas s'arrêter là. Elle complète ses savoirs en se rendant à Bordeaux puis à Reims, où elle apprendra aussi l'œnologie des vins de Champagne. "Cela ne m'a pas trop servi par la suite, mais j'ai trouvé ça passionnant", se souvient-elle. Curieuse et désireuse d'en apprendre toujours plus sur la manière de confectionner ce nectar, la jeune pleine de fougue se rend en Afrique du Sud puis en Australie. Là, elle apprendra de nouvelles techniques de vinification. Une fois ces expériences en poche, la Corse l'appelle. "Je me suis dit qu'il fallait bien que je me pose quelque part, alors reprendre le domaine avec mon père était une belle opportunité", se remémore Isabelle Courrèges. Dans les années 90, c'est chose faite.
Une belle évolution des vins corses
Depuis qu'elle a repris le flambeau, Isabelle Courrèges a vu en 30 ans les techniques de vinification sans cesse évoluer et les vins corses atteindre leurs lettres de noblesse. "À l'époque on produisait énormément de rouges, pas beaucoup de roséset de blancs. Il faut dire qu'on n’était pas vraiment bien équipé pour refroidir les cuves. Le vin était moins qualitatif, car on ne pouvait pas travailler avec précision comme on le fait maintenant grâce à la sélection de parcelles. Grâce audéveloppement des techniques, le vin s'est amélioré et forcément, on a réussi à le promouvoir au-delà de l'Ile", lance la propriétaire du vignoble.
Aujourd'hui, le domaine de Pratavone représente 50 hectares de vigne et 160 000 bouteilles annuelles en AOP Ajaccio. Mais Isabelle Courrèges ne veut pas s'arrêter là. Dans les prochaines années, la vigneronnetouche-à-tout a pour objectif de vinifier une de ses cuvées dans des jarres et des amphores, comme dans l'Antiquité.
Oenologue de formation, rentrer en Corse lui parait évident