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Ces gestes simples à effectuer pour éviter la prolifération des moustiques


le Vendredi 12 Juillet 2013 à 15:11

Si l’été rime généralement avec plage, soleil et détente, il est également le moment propice au développement et à la prolifération d’une nuisance volante bien connue de tous : les moustiques en général et le moustique tigre en particulier, espèce plus inquiétante du point de vue sanitaire. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les Conseils Généraux 2A et 2B mènent depuis plusieurs années, à la fois une veille méticuleuse sur ces hôtes indésirables et l’information des populations, mais également une lutte acharnée pour éviter leur prolifération et les risques épidémiques éventuels liés à cette colonisation de la Corse. Tour d’horizon des gestes simples à effectuer chez soi pour se protéger de ce sinistre "Aedes albopictus" et de ses congénères…



Les partenaires actifs de la lutte sanitaire anti-moustiques, réunis jeudi à Ajaccio dans les locaux de l'ARS. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
Les partenaires actifs de la lutte sanitaire anti-moustiques, réunis jeudi à Ajaccio dans les locaux de l'ARS. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
Il est l’hôte indésirable par excellence. Celui qui cause souvent des nuits blanches et vous réveille avec un bruissement caractéristique à quelques millimètres de vos oreilles… Mais il est également celui qui, sans même que vous puissiez vous en rendre compte, vient sournoisement planter sa sinistre trompe dans votre chair et se repaître de votre sang. Celui qui de surcroît, est susceptible de vous transmettre des virus de type dengue ou chikungunya, mais seulement s’il a déjà piqué une personne infectée (unique possibilité de transmission du virus à l’humain). Notamment car ce mini-vampire assoiffé de sang pique à plusieurs reprises pour se rassasier. Aedes albopictus : plus connu sous le nom de « moustique tigre » est désormais bien présent en Corse depuis 2006 et s’est massivement développé depuis lors pour coloniser, aujourd’hui, l’ensemble des zones les plus peuplées de notre île.

Gare aux eaux stagnantes où les larves des moustiques prolifèrent !
Car ce véritable fléau volant, même si on peut le trouver au bord des routes car il suit l’homme de très près et s’adapte à son comportement (en pénétrant à votre insu dans les véhicules par exemple), est néanmoins un citadin. Il se concentre donc en ville et peut y proliférer, notamment car, sans même le savoir (ni le vouloir !), nous élevons nos propres moustiques et leur permettons de se délecter de notre sang.
Ainsi, les eaux stagnantes qui peuvent paraître anodines (soucoupes des pots de fleurs, vieux pneus remisés, tuyaux qui fuient, etc.) sont de véritables nids potentiels pour les moustiques.
A titre d’exemple, quelques centimètres d’eau stagnante dans une soucoupe de pot de fleurs peuvent contenir jusqu’à 1000 larves de moustiques, qui écloront en quelques jours seulement, relâchant autant de piqueurs potentiels supplémentaires dans l’air…   

Ecoutez Jean Alfonsi, chef du service de démoustication au Conseil Général 2A, faire l’état des lieux sur la présence du moustique tigre en Corse-du-Sud et donner des conseils pour éviter sa prolifération
interview_de_jean_alfonsi.mp3 Interview de Jean Alfonsi.mp3  (2.08 Mo)


La conférence de presse des divers partenaires jeudi à Ajaccio. (Photos : Yannis-Christophe Garcia)

Six millions d’euros par an consacrés à la lutte anti-moustiques en Corse
C’est pourquoi l’information des populations est au cœur de la lutte conjointe menée par l’Agence Régionale de Santé (ARS), les Conseils Généraux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse (via les services de démoustication et de lutte anti-vectorielle) ainsi que l’Association nationale pour la démoustication et la gestion des espaces naturels démoustiqués (ADEGE) et le Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV) en Corse-duSud, dont les représentants* étaient réunis jeudi à Ajaccio dans les locaux de l'ARS, afin de présenter leur campagne de lutte contre les moustiques et d’information des populations.
Et la bataille des pouvoirs publics face à ce fléau est de taille, puisqu'elle engage des moyens importants, en hommes et en matériel (véhicules 4/4 de traitement au sol, avions et hélicoptères pour les épandages aériens) sur l’ensemble des deux départements de notre île. Ainsi, ce sont environ 6 millions d’euros par an (3 millions d’euros par département) qui sont consacrés à la lutte directe contre ces nuisibles.

Ecoutez Valbert Grossi, chef du service démoustication au Conseil Général 2B, expliquer la colonisation progressive du moustique tigre en Corse et détailler les moyens de lutte en Haute-Corse
interview_de_valbert_grossi.mp3 Interview de Valbert Grossi.mp3  (2.73 Mo)


"Aedes albopictus", plus communément nommé moustique tigre, a peu à peu colonisé la Corse. (Photo : DR)
"Aedes albopictus", plus communément nommé moustique tigre, a peu à peu colonisé la Corse. (Photo : DR)
Communiquer et informer la population pour réduire la prolifération
Ainsi, ce qui relève de la surveillance entomologique (populations de moustiques) est assuré par l’ARS et la lutte opérationnelle incombe aux Conseils Généraux 2A et 2B. Enfin, la mission de communication et de sensibilisation de la population est assurée conjointement par l’ARS, les Conseils Généraux 2A et 2B ainsi que les associations comme l’ADEGE. La lutte contre les moustiques et ses dangers sanitaires potentiels passe donc aussi par l’information du public, qui doit prendre garde à modifier son comportement et à se prémunir avec des gestes simples mais efficaces pour réduire les risques de prolifération.
Par ailleurs, le relais du message par les médias, mais également la consultation des sites internet de l’ARS et des Conseils Généraux 2A et 2B ainsi que la lecture des dépliants distribués en pharmacies, sont autant de moyens simples et accessibles pour s’informer et prendre conscience de la bonne attitude à adopter face à ces envahisseurs volants.

Alors pour passer l'été le plus serein possible, sans (trop) de moustiques et de piqûres, respectez autant que possible les quelques règles simples évoquées ci-après. Et n’hésitez pas à investir dans des moyens de protection utiles comme des moustiquaires et autres répulsifs.

Yannis-Christophe GARCIA 

LES BONS GESTES À ADOPTER

Pour éviter la prolifération de toutes les espèces de moustiques chez vous :
- Supprimer toutes les formes d’eaux stagnantes où les larves de moustiques se dévelopent très rapidement : en mettant du sable dans les soucoupes des pots de fleurs, en retournant et en jetant les seaux ou autres récipients, en se débarrassant des sources potentielles de prolifération des larves (vieilles brouettes, pneus usagés dans les jardins etc.). Mais également en contrôlant régulièrement les points d’eau (robinets qui fuient), piscines non entretenues et les fosses septiques à découvert.

Pour se protéger utilement des moustiques :
- Utiliser des moyens répulsifs (sprays, crèmes, etc.) : posez des moustiquaires sur les fenêtres, ou équipez votre habitation de serpentins et autres diffuseurs de substances, à l’intérieur comme à l’extérieur.

SAVOIR +
Plus d’information sur les moyens de lutte et de prévention contre les moustiques en consultant les sites internet de :
- L’ARS http://www.ars.corse.sante.fr/Se-proteger-des-moustiques.157112.0.html
- Du Conseil Général de la Corse-du-Sud http://www.cg-corsedusud.fr/
- Du Conseil Général de la Haute-Corse http://www.haute-corse.fr/site/
- De l’ADEGE http://www.adege.eu/

* Etaient notamment présents lors de cette conférence de Presse
- Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS Corse
- Jean Alfonsi, chef du service de lutte anti-vectorielle et de démoustication au Conseil Général de Corse-du-Sud
- Valbert Grossi, chef du service de lutte anti-vectorielle et de démoustication au Conseil Général de Haute-Corse.
- Nathalie Ruggeri, présidente de l’ADEGE de Corse
- Guillaume Heuzé, ingénieur sanitaire à l’ARS