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Centre d'enfouissement de Tallone c'est fini : Et maintenant ?


le Mardi 23 Juin 2015 à 14:01

Les collectivités et contractants de la Staneco, gérante du centre technique d'enfouissement de Tallone, devront à compter de ce mercredi se mettre en quête d'un autre site pour se débarrasser de leurs ordures ménagères. En effet mardi vers 11h30, Christian Orsucci, le maire de la commune, a cadenassé définitivement la grille d'accès au site contraignant du même coup une majorité de collectivités de Haute-Corse à se rabattre sur un autre site dès ce mercredi. Mais lequel ? Trois ont été réquisitionnés par la préfecture de Haute-Corse. Mais Prunelli-di-Fium'Orbu a, déjà, dit non et les autres semblent bien lointains…



Tallone : Une image qui fera bientôt partie du passé
Tallone : Une image qui fera bientôt partie du passé
La commune de Prunelli-di-Fium'Orbu avait dit récemment son désaccord.
Mardi matin elle a confirmé par un communiqué son opposition.
Lundi 22 juin, le Préfet de Corse M. Thirion et le Président du Syvadec  François Tatti,  accompagnés des services de l’Etat (DREAL, Sous-préfet) ainsi que du président du Conseil Départemental François Orlandi, se sont réunis autour d’une table avec tous les maires de la Haute-Corse afin d’aborder la problématique de la fermeture du centre d’enfouissement technique de Tallone.  

A la suite de cette réunion, la préfecture et les autorités compétentes ont pris la décision de procéder à une réquisition du site d’enfouissement de Prunelli-di-Fiumorbu pour accueillir la totalité (soit 80 000 tonnes par ans) des déchets initialement traités par le centre de Tallone. 
Cette situation est inacceptable pour le maire de Prunelli-di-Fiumorbu ainsi que pour l’ensemble des élus de la communauté de communes Fium’Orbu Castellu, de la Costa Verde et du syndicat de la Plaine. 
Le Fium’Orbu a pérennisé pour 10 ans le traitement de ses déchets. Le site de la STOC 2 a été conçu, en accord avec les autorités préfectorales et la population de la communauté de communes, pour accueillir 40 000 tonnes annuelles sur une durée de 10 ans. 


Cette réquisition entacherait d’une part le bon fonctionnement du site et réduirait d’autre part sa durée de vie de manière conséquente. 
« Aujourd’hui nous disposons d’un service qui assure une qualité de traitement optimale, limitant ainsi les nuisances pour les riverains et les habitants de la Plaine. Si nous sommes amenés à recevoir le double de déchets initialement prévu, cette performance sera 
forcément impactée. Les habitants de Prunelli-di-Fiumorbu et de la microrégion n’ont pas à subir l’irresponsabilité des autorités compétentes. Nous sommes dos au mur face à cette improvisation. Nous ne nous laisserons pas faire. »

 

Chjama naziunale : "L'heure de véritéé

Jean Biancucci et Edmond Simeoni de a Chjama naziunale ont commenté de la sorte la fermeture de Tallone.
"
L’échéance était prévue de longue date ; la municipalité n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics ; à l’Assemblée de Corse, Femu a Corsica a saisi l’Exécutif, à plusieurs reprises depuis 2010, sur la nécessité d’installer, sans tarder, le « tri à la source » qui est 
le geste initial de base universel, impérieux, pour la Collecte des Déchets et leur traitement ; des associations comme « l’Associu pè Arena » ont protesté localement. Le Collectif Umani, les organisations écologiques réunies récemment à Riventosa , avec le maire, Marcel Cesari, ont fait de même. En vain.

Aujourd’hui la situation est bloquée car le Fium'Orbu refuse d’accepter des déchets supplémentaires et met en cause l’Etat ; les deux autre sites - Viggianellu é Vicu - vont se prononcer sur cette solution.
L’échec, cinglant, public est celui de l’Etat et de la CTC, imprévoyants, négligents, et du Syvadec, créé en 2007. En abandonnant le tri à la source », qui nécessite du travail ingrat de terrain et de persuasion, ce dernier a -, volens nolens - privilégié le traitement industriel des Déchets qui est antiéconomique-  coût exorbitant grevant les finances publiques-, anti écologique : une hérésie ; en effet nous enfouissons 80°/° de nos déchets alors que l’Alsace et l’Italie enfouissent 20°/° seulement et recyclent le solde ( compost notamment etc)..

Récemment la commune de Tallone a demandé à l’Etat une dérogation à la LOI Littoral pour construire, sur place, « une usine de tri mécano-biologique ». Ce n’est pas la solution.
Il est très urgent que la CTC, les Conseils départementaux, les Communes et surtout l’opinion publique se saisissent de ce problème, grave et urgent, pour lui choisir collectivement une solution rationnelle ; et prévoir la transition, datée, financée, entre le système actuel à abandonner le plus rapidement possible et le nouveau, à mettre en place sans tarder.