Chaque lundi, le ministère de la transition écologique actualise sur son site internet les prix des carburants et combustibles en France. Et depuis quelques semaines, ils repartent à la hausse, au grand dam des automobilistes. Pour la dernière période de référence, du 7 au 13 mai, le prix moyen du sans-plomb s’élevait à 1,823 euro le litre, soit une hausse de 2,8 centimes par rapport à la semaine précédente. Quant au gazole, à 1,8784 euro le litre en moyenne, s’il connait une baisse de 6,5 centimes, ce n’est qu’après deux semaines de hausse.
La barre des deux euros de nouveau franchie
La Corse n’échappe pas au phénomène. Sur toute l’île, le seuil symbolique des deux euros est de nouveau franchi, comme en mars dernier. L’essence s’affiche à prix d’or, comme le montre le site du gouvernement, qui répertorie les prix de l'ensemble des stations : 2,10 euro le litre à Ajaccio, 2,14 à Porto-Vecchio, 2,08 à Bastia… Quant au diesel, il n’est qu’à dix centimes de moins, dans la plupart des stations.
Une fébrilité du marché qui déstabilise les consommateurs comme les professionnels. « C’est le 37ème tarif depuis le début de l’année, contre 14 l’an dernier », constate Serge Antoniotti, président du syndicat des pompistes de la Haute-Corse. « Les barèmes s’enchainent , il y des jours où ça monte, après ça baisse d’un coup, sans explications. On ne maitrise rien », se désole t-il. En cause, un contexte international trouble : augmentation de la demande en pétrole après la période post-covid, guerre en Ukraine et projet d’embargo de l’Union Européenne sur le pétrole russe...
Une fébrilité du marché qui déstabilise les consommateurs comme les professionnels. « C’est le 37ème tarif depuis le début de l’année, contre 14 l’an dernier », constate Serge Antoniotti, président du syndicat des pompistes de la Haute-Corse. « Les barèmes s’enchainent , il y des jours où ça monte, après ça baisse d’un coup, sans explications. On ne maitrise rien », se désole t-il. En cause, un contexte international trouble : augmentation de la demande en pétrole après la période post-covid, guerre en Ukraine et projet d’embargo de l’Union Européenne sur le pétrole russe...
Face à la crise, l'aide prolongée
Pour faire face à cette situation, le gouvernement a mis en place, depuis le 1er avril, une remise de 18 centimes par litre. Initialement prévue pour quatre mois, la mesure devrait être prolongée après le 31 juillet. En Corse, des voix s’élèvent toutefois contre la mesure, qui ne bénéficierait pas aux insulaires, à l'instar du collectif « Agissons contre la cherté des carburants en Corse ».
A qui bénéficient réellement les remises ?
— Agissons contre la cherté des carburants en Corse (@carburantcorse) May 17, 2022
Le 14/02, le groupe @TotalEnergies a décidé d’appliquer une remise de 10c€/L TTC sur un certain nombre de ses stations.
En Corse, toutes les stations Total en ont bénéficié.
Dans les Bouches du Rhône, 15 stations en ont bénéficié.
1/8
Mais l’analyse est à nuancer, pour Serge Antoniotti. « Il faut comparer ce qui est comparable, le volume et la structure des entreprises est différent », argumente t-il. « Pour la corse, à titre personnel, je suis pour un système d’encadrement des prix, qui préserverait à la fois l’emploi et le pouvoir d’achat », ajoute t-il.
Charge à la majorité issue des élections législatives des 12 et 19 juin de travailler, ou non, sur un nouveau dispositif. Car la situation pourrait bien durer. Interrogé le 16 mai sur le plateau du 19/20 de France 3, Thierry Bros, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste des questions énergétiques, prévient : « Une crise énergétique, ça dure quelques années. Il va falloir faire les investissements nécessaires pour trouver des solutions mais cela se fera sur la durée. Et il faut être honnête, cela va durer plusieurs années. »
Charge à la majorité issue des élections législatives des 12 et 19 juin de travailler, ou non, sur un nouveau dispositif. Car la situation pourrait bien durer. Interrogé le 16 mai sur le plateau du 19/20 de France 3, Thierry Bros, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste des questions énergétiques, prévient : « Une crise énergétique, ça dure quelques années. Il va falloir faire les investissements nécessaires pour trouver des solutions mais cela se fera sur la durée. Et il faut être honnête, cela va durer plusieurs années. »